Affaire des dix détenus d’opinion kabyles arrêtés à Aqvu : Le procès en appel renvoyé au 19 décembre

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Rassemblement-du-22-05-2021-a-Akbou
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VGAYET (TAMURT) – Initialement prévu, ce dimanche 05 décembre, à la Cour de Vgayet, le procès en appel des dix détenus kabyles, jugés en première instance au tribunal d’Aqvu, a été reporté au 19 décembre prochain, a annoncé, ce matin, maître Allaoua Benabdeslam, l’un des avocats de la défense.

La chambre pénale relevant de la Cour de Vgayet a décidé de reporter le procès en appel des dix détenus d’opinion kabyle poursuivis notamment pour « outrage à corps constitué », « atteinte à l’unité nationale » et « attroupement armé ». Ils ont été arrêtés par la police algérienne fin mai de l’année en cours à Aqvu dans le sillage de la commémoration du 25eme anniversaire de la disparition du militant amazigh Masin U Harun. Ils ont été condamnés par le tribunal correctionnel d’Aqvu, le 26 octobre dernier, à diverses peines et amendes. S’ils ont été relaxés concernant le chef d’inculpation « attroupement armé », ils ont été diversement condamnés pour les accusations portant sur « outrage à corps constitué » (article 146 du code pénal), « utilisation de la violence sur les agents de l’ordre public » (article 148 du code pénal) et « atteinte à l’unité nationale » (article 79 du code pénal).

Pour rappel, les militants Maouche Menad, Ait Mansour Zahir et Kaced Younes ont été condamnés à 1 an de prison ferme assorti d’une amende de 100 000 DA, alors que leurs camarades Fatah Karim, Boussalem Boudjemaa, Laoubi Merzouk, Abache Massinissa, Chokri Fawzi et Djoudi Djamel ont écopé chacun un an de prison dont six mois ferme et six autres avec sursis, ainsi qu’une amende de 50 000 DA pour chacun d’eux. Ils ont quitté la prison d’Aqvu, le 24 novembre dernier.

Toutefois, le militant Djoudi Djamel a été interpellé à sa sortie de la prison et immédiatement transféré à Alger en exécution d’un mandat d’amener délivré à son encontre par le tribunal de Sidi M’hamed. Pour sa part, la militante Wissem Nasri a été condamnée à six mois de prison avec sursis assorti d’une amende de 50 000 DA. Elle avait donc quitté la prison, le 26 octobre.

A noter que le parquet, qui a fait appel du jugement prononcé à l’encontre de ces militants kabyles, avait requis au terme de son réquisitoire une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA.

Arezki Massi

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