Boghni : Perquisition au domicile de Muh-Said Belkacemi, cadre à l’URK

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Muh-Said avec une banderole de Union pour la République Kabyle (URK)
Muh-Said avec une banderole de Union pour la République Kabyle (URK)

TIZI OUZOU (TAMURT) – Le domicile familial du militant indépendantiste Moh Said Belkacemi, cadre au sein de l’Union pour la République Kabyle (URK), a fait l’objet, ce jeudi 09 décembre, d’une perquisition de la part de la gendarmerie algérienne. La tentative d’interpellation du militant a échoué, car il était absent au moment de la perquisition. Toutefois, son frère a été arrêté et sa chambre à coucher a été entièrement saccagée. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’URK « condamne fermement » cette perquisition, se dit solidaire avec son cadre et réaffirme sa détermination à continuer sa lutte pour l’indépendance de la Kabylie.

La vague de perquisitions ciblant les militants kabyles, notamment les indépendantistes se poursuit. Le régime algérien a franchi, depuis quelques semaines déjà, un nouveau palier dans sa répression des activistes et leaders kabyles. Ce jeudi, c’est Muh-Said Belkacemi, un responsable politique à l’URK, qui a été ciblé par les raids de la gendarmerie algérienne, en opérant une perquisition à son domicile familial, a-t-on appris de Lyazid Abid, S/G de l’URK. « Je viens d’apprendre de notre camarade Muh-Said Belkacemi qu’il a fait l’objet d’une perquisition à son domicile par une centaine de gendarmes. Il ne se trouvait pas à la maison au moment de leur visite. Sa chambre à coucher a été passée au peigne fin et saccagée par les gendarmes, qui ont procédé à l’arrestation de son frère », a déclaré notre
interlocuteur. Plusieurs documents et objets personnels du militant indépendantiste ont été saisis par la gendarmerie, indique un communiqué de l’URK, rendu public tard dans la soirée. « Sans présenter les motifs de cette perquisition, une centaine de gendarmes munis d’armes de guerre sont arrivés dans une trentaine de voitures de la gendarmerie algérienne et ont encerclé et envahi la maison du responsable de l’URK, qui ne s’y trouvait pas au moment de la perquisition. Pire que les paras de l’armée française de l’époque, les gendarmes algériens ont complètement saccagé la chambre à coucher du responsable de l’URK. Ils sont repartis avec l’unité centrale de l’ordinateur, des archives privées du printemps noir 2001 et des documents et photos personnels du cadre de l’URK », lit-on dans ledit communiqué.

Par ailleurs, l’URK « condamne fermement cette perquisition qui s’inscrit, souligne ce mouvement, dans le cadre d’une répression sans précédent visant les militants kabyles, particulièrement les indépendantistes ». Pour Lyazid Abid, à travers « ces pratiques despotiques, le pouvoir algérien veut briser toute dynamique de contestation en Kabylie ». Cette série de perquisitions « confirme l’occupation de la Kabylie par l’Algérie coloniale », affirme le premier responsable de l’URK. Toutefois, loin de se résigner devant cette répression, l’URK se dit déterminer à continuer son combat aux côtés du peuple kabyle, qui aspire à se libérer du joug colonial algérien. « Face à cette oppression, l’URK réaffirme encore une fois sa détermination à lutter ensemble aux côtés de toutes les forces vives de la Kabylie pour mettre fin au colonialisme algérien », lit-on dans le communiqué de l’URK.

La direction de ce mouvement indépendantiste a exprimé toute sa solidarité avec Mohamed Said Belkacem et sa famille, tout en exigeant « la libération immédiate de son frère interpellé et de tous les détenus kabyles ». Pour rappel, un autre cadre de l’URK, Hocine Azem, a été arrêté le 26 juin dernier et placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach.

Arezki Massi

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