Tribunal de Sidi M’hamed : Mandat de dépôt pour quatre militants kabyles dont Muh-Said Belkacemi, cadre à l’URK

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Muh-Said Belkacemi avec Ahcene Cherifi
Muh-Said Belkacemi avec Ahcene Cherifi

ALGER (TAMURT) – Présentés, ce jeudi 16 décembre, devant le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed (Alger), les militants kabyles Ahcene Cherifi, Hocine Moula, Ahcene Graichi et Mohamed Belkacemi, Muh-Said pour les intimes et membre de la direction de l’Union pour la république Kabyle (URK), ont été placés sous mandat de dépôt. Quant à Nadir Moula et Amar Halalou, ils ont été placés sous contrôle judiciaire par le même juge d’instruction, selon une source proche du dossier.

Agé de 70 ans et souffrant de plusieurs maladies chroniques, Ahcene Chérifi a été arrêté samedi 4 décembre par la gendarmerie algérienne, qui l’a placé en garde à vue. C’est lui-même qui s’est présenté à la brigade de gendarmerie des Ouadhias (Iwadhiyen) suite à sa convocation. Ancien compagnon de lutte de Masin U Harun et Smail Medjber, Dda Ahcene a déjà fait la prison algérienne dans les années 70 et 80. Il a été arrêté et condamné avec ses deux amis dans l’affaire des « poseurs de bombes ». Il a été placé à la prison de Berouaguia, puis transféré à Lambèse (Tazult, Batna).

Pour sa part, Ahcene Graichi, militant et enseignant de la langue amazighe au lycée Tizi n Tleta, a été arrêté le 5 décembre 2021, à 5h30, suite à une perquisition à son domicile familial, sis à Ait Abdelmoumen. Plusieurs de ses objets personnels (documents et outil informatique) ont été saisis par la gendarmerie. Le même jour, Hocine Moula, enseignant de tamazight en retraite et ancien journaliste au quotidien ‘’La Dépêche de Kabylie’’, a été arrêté par la gendarmerie algérienne avec perquisition au domicile familial, à Tala Atmane.

L’autre militant, qui été placé aujourd’hui également, sous mandat de dépôt s’appelle Muh-Said Belkacemi. Après quatre convocations et une violente perquisition à son domicile opérée par une centaine de gendarmes algériens, cet indépendantiste kabyle, responsable au sein de l’URK, s’est présenté lui-même à la gendarmerie algérienne au niveau de la brigade de Bouhinoun (Tizi Wezzu), le 13 décembre dernier. Il a été immédiatement placé en garde à vue avant d’être transféré à Alger.

Concernant le militant Nadir Moula, fils de Hocine, arrêté vendredi dernier, il a été placé sous contrôle judiciaire, ainsi que le militant Amar Halalou. Pour le moment, l’on ignore la nature des charges retenues officiellement contre ces militants. Certainement, leur arrestation est liée à leurs opinions et convictions politiques, qu’ils exprimaient pourtant pacifiquement.

Massy Koceila

3 Commentaires

  1. Après le MAK , l’URK , demain chaque Kabyle doit savoir qu’il commettra un délit en disant qu’il n’est pas arabe et sera accusé de haute trahison et de terrorisme , encourant prison , viol ou pire. Ceux qui défendent un tant soit peu leur identité vont à l’encontre de l’idéologie araboislamiste au pouvoir qui veut faire croire que ceux qui sont contre l’arabité sont automatiquement anti musulman et commettent un blasphème car cela revient à critiquer la langue du prophète ,c q f d , et sont donc jugés d’avance par le système dz.Tout cela afin de nous enraciner définitivement dans le carcan de l’obscurantisme et garantir l’emprise des apparatchiks jusqu’à la fin des temps sur le peuple et surtout sur les richesses nationales.

  2. Tous des hommes braves, ils se battent pour l’honneur de leur peuple et de la kabylie, jma3 liman manassusam…vive la Kabylie indépendante.

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