Algérie : Le RCD dans le collimateur du régime

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Mohcine Belabbas
Mohcine Belabbas

TAMAZGHA (TAMURT) – Après la mise en demeure de son parti, Mocine Bellabas, chef du RCD, vient d’être placé sous contrôle judiciaire, ce lundi 10 janvier.

Auditionné, aujourd’hui, par le juge d’instruction près le Tribunal de Hussein Dey, le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a été placé sous contrôle judiciaire. Selon une source proche du dossier, cité par le média ‘’Interlignes’’, Mohcine Belabbas a été auditionné dans le cadre d’une enquête en rapport au « décès d’un ouvrier marocain qui a effectué des travaux chez lui ».

Pour rappel, le président du RCD a été déjà auditionné dans la même affaire, en juin 2020, par la gendarmerie. Le parquet avait alors informé via un communiqué que cette affaire est « liée au décès d’un étranger qui travaillait sur le chantier d’une résidence privée de Mohcine Belabbas, et que le concerné n’a pas signalé ». Selon le parquet, « l’enquête a montré que le travailleur décédé n’avait pas de permis pour travailler en Algérie ». Toutefois, beaucoup d’observateurs voient dans la convocation de Mohcine Bellabas devant la justice une volonté du régime algérien de lancer une cabale judiciaire contre le RCD et ses cadres.

En effet, jeudi dernier, le RCD a reçu une mise en demeure du ministère algérien de l’Intérieur, après avoir abrité dans son siège une réunion de l’opposition politique et des activistes de la société civile, le 24 décembre dernier, en vue de la création d’« un front contre la répression et pour les libertés ». La mise en demeure reçu par le RCD lui intime l’ordre de cesser d’organiser toutes rencontres avec des partis politiques et des représentants de la société civile dans les locaux même de son propre siège national.

En résumé, le régime algérien veut interdire à ce parti politique de faire de la politique. A noter qu’un autre parti politique dûment agréé, en l’occurrence le PST (Parti Socialiste des Travailleurs) est toujours sous la menace d’une décision de suspension qui pourrait être prononcée le 20 janvier 2022 par le Conseil de l’Etat algérien.

Lyes B.

2 Commentaires

  1. Azul.

    Bellabas sera bientôt arrêté. Et son remplaçant est déjà tout trouvé… un béni-oui qui rejoindra la coalition composée du MSP-RDN-FLN et tous les micros partis qui gravitent autour. Rien n’est nouveau sous le soleil.
    La question, la seule question est : quand est-ce ce ramassis de zombies qu’on appelle le peuple se soulèvera enfin, pour secouer la vilenie et la honte qui le couvre?

    Ar tufat!

  2. Ceux à plaindre sont ces militants Kabyles qui montrent une solidarité avec ce parti qui lorsqu’il parle de détenus à défendre il n’inclut jamais ceux du MAK…

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