Football : Le journal sportif L’EQUIPE consacre un long dossier à la sélection nationale kabyle

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L'equipe nationale kabyle
L'equipe nationale kabyle

SPORT (TAMURT) –« Kabylie, football (in) dépendance » est le titre du dossier consacré dernièrement, par le journal sportif français L’EQUIPE à la sélection nationale kabyle. Le journal est revenu dans son dossier sur l’histoire de la création par le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie de l’équipe nationale kabyle de football. Interviewé par le journal, Ferhat Mehenni, président du MAK, a expliqué que la création del’équipe nationale kabyle a été motivée par le souci de « donner un attribut de souveraineté à la Kabylie».

Cela fait huit ans que l’équipe nationale kabyle a été créée par le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie. Elle est affiliée depuis 2014 à la Conifa(Confédération des associations de football indépendantes),une sorte de « la FIFA des Etats non reconnus ». Le 18 janvier dernier, le célèbre journal sportif L’EQUIPE s’est intéressé dans un long dossier consacré à cette sélection sur les raisons, les circonstances et les évènements ayant menés à sa création. Le journal a évoqué la persécution dont ont été victimes les responsables et les joueurs de cette équipe de la part des autorités algériennes.

En 2017, alors sélectionneur de l’équipe nationale kabyle, qui venait de se qualifier à la coupe du monde de la Conifa (Londres 2018), Aksel Bellabbaci a été embarqué par la police algérienne et interrogé pendant neuf longues heures au commissariat de TiziWezzu. La création de cette équipe qui devrait donner plus de visibilité au MAK est loin de plaire au régime algérien.

Justement, plusieurs joueurs kabyles, notamment ceux vivant en Kabylie, ont fait l’objet de menaces et d’intimidations de la part des autorités algériennes pour qu’ils renoncent à participer au Mondial de la Conifa, qui s’est déroulé à Londres. L’EQUIPE affirme avoir contacté des responsables locaux du sport algérien (DJS), mais ils n’ont pas voulu lui répondre. Par ailleurs, interviewé par le journal L’EQUIPE, le président du MAK a expliqué que l’idée de la création de l’équipe nationale Kabylie lui est venue à l’esprit en 2009, lorsque l’Algérie s’est qualifiée à la coupe du monde 2010. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer l’équipe nationale kabyle, se souvient-il.

Je voulais que les Kabyles vibrent pour leurs propres couleurs et non pas pour les couleurs de la domination et de la colonisation qu’ils subissent. », a déclaré le président de l’Anavad, cité par le journal L’EQUIPE.

Pour Ferhat Mehenni, le but essentiel de la création de l’équipe nationale kabyle est « de donner un attribut de souveraineté à la Kabylie ».A noter que la sélection nationale kabyle s’est qualifiée au prochain Mondial de la Conifa, qui se tiendra durant l’été 2022.

Lyes B.

2 Commentaires

  1. Longue vie à notre président Ferhat Mehenni pour tout ce qu’il a fait pour la Kabylie et pour l’espoir donné à notre peuple de se libérer du colonialisme arabo algérien qui tot ou tard finira par se concrétiser, car nous n’avons plus rien à faire de ce régime bannaier devenue un bateau ivre qui n’a n’a ni queue ni tête

  2. Le 28 janvier 2022*, dans un baragouinage peu enviable l’APS, (Agence de Presse Algérienne) au service de la junte militaire au pouvoir est revenue – une fois n’est pas coutume – avec cette nouvelle balourdise sur la Kabylie et les Kabyles : « La Kabylie a son équipe nationale, c’est l’équipe d’Algérie qui a fait sortir dans la rue des milliers de citoyens de cette valeureuse et héroïque région pour fêter la victoire des Verts en coupe Arabe des Nations »

    Voilà ce que les voyous, la bande de brigands et usurpateurs du pouvoir en Algérie en 1962, à sa tête depuis, en veulent faire de la Kabylie par le biais de l’une de ses multiples façades civile (APS): SA NÉGATION PAR ELLE-MÊME, après avoir pris le soin, comme toujours, de l’encenser par des stupidités dépassées, poussiéreuses et dégoutante de type : « valeureuse et héroïque région ».

    Ils veulent son assimilation, sa fonte et sa disparition dans le creuset « arabo-islamiste », un gouffre sans issu, inspiré et propagé par la junte militaire algérienne au pouvoir et sa façade civile.

    Si durant les décennies passées, elle cachait son jeu malsain, depuis 2019 – En août 2019 s’est tenue du côté de Mostaganem, au su et vu de tout le monde puisqu’elle était sécurisée par les gendarmes algériens, une réunion que ses promoteurs de haut rang militaire ont baptisée : « Opération zéro Kabyle » – la junte militaire, après avoir délégué le « travail » de terrain à Naima Salhi, Bensedira, … par le biais des réseaux sociaux, sort sa grande artillerie, la même qu’elle utilisa en 1962 pour prendre Alger et rayer le GPRA.

    Ce que veut cette « valeureuse et héroïque région », espèce de bande de charognards avides de sang, l’exprime depuis 1949 en passant par 1956, 1963, 1974, 1980, 1985, 1988, 1994, 2001-2003, 16 février 2019, …

    Ce que veut cette « valeureuse et héroïque région » c’est de s’exprimer dans sa langue maternelle, le kabyle, dans les tribunaux de sa région pour se défendre, à titre d’exemple. C’est un droit fondamental, qu’assurait même la justice de l’ex-colon français que vous injurier, pour la forme, à longueur de journée pour des visées et exploitations mémorielles, bande de hordes de coyotes !

    Imaginez un peu le drame qui se passe à ciel ouvert et au quotidien devant Allah et ces Hommes sans que ni l’un ni l’autre ne bouge le petit doigt : Un kabyle se sente lésé dans son droit (affaire de foncier, par exemple). Il intente un procès contre son cousin / frère. Les deux vont exposer leurs problèmes devant la juridiction algérienne en Kabyle. La langue de communication de cette juridiction est l’arabe. L’arabe étant la langue de l’État, la langue institutionnelle, constitutionnelle et officielle de cette Algérie. « Tamazight langue officielle depuis 2016 », n’échappe à personne, n’est que de la poudre aux yeux.

    Le procès se passe en Kabylie, une terre kabyle. Les deux belligérants sont tous les deux kabyles, le sujet de leur dispute relève du foncier qui se trouve en Kabylie, légué selon le droit coutumier kabyle par des ancêtres kabyles … en face d’eux se trouve un /une juge et son assistance, des avocats(es) représentants des deux parties, ensemble, ils sont sensés rendre la justice.
    Les justiciables ne comprennent ni l’arabe en général, ni l’arabe administratif particulièrement le jargon juridique arabe. Du coup ils se voient exclus de facto de leurs propres procès. Ils sont jugés sans leurs participations actives respectives. Ils sont réduits au silence, à néant. Ils sont ignorés, bref, enterrés vivants.

    Puis un « jugement » est rendu en arabe au nom du « peuple » (quel peuple ?) et au nom de l’État algérien (lequel ? Celui qui délivre des Fetwa pour les banques ? R. Abane se retournera dans sa tombe) que les justiciables ne savent ni lire ni ne sauront comprendre ne serait-ce qu’un traitre mot. « Même le colonialisme français ne nous a pas fait subir ce genre d’humiliation. Durant la période coloniale, nos aïeuls avaient droit à un interprète durant le déroulement d’un procès officiel. Le colonialisme français était mieux que le colonialisme algérien actuel … », ne cessent de répéter les Kabyles, mais pas uniquement puisque les Algériens en entier, une fois réconciliés avec eux-mêmes, ne disent pas autres choses.

    Il est évident que je n’ai pris en compte que le volet communicatif.

    Ce que veut cette « valeureuse et héroïque région » c’est la démocratie, le plurilinguisme, l’indépendance de la justice, la justice sociale, un pouvoir politique civil, la primauté du civil sur le militaire, la décentralisation administrative, la redistribution de la rente pétrolière équitablement et en toute transparence, des élections propres, … et j’en passe, espèce de pègre, non pas d’équipe nationale « victorieuse de la coupe Arabe des Nations » qui sert de cadre d’affichage à un grabataire de général, chef d’État-major de l’Armée algérienne, digne héritière de l’armée des frontières, un certain nommé Chengriha et sa marionnette de président, désigné et non élu, dit Teboune. L’image est désolante !

    Ce que veut cette « valeureuse et héroïque région » surtout, c’est une presse libre, ce n’est pas ce que les suppôts de la junte militaire au pouvoir, nommément l’APS, qui écrit : « Les KABYLES sont sortis pour fêter la victoire des Verts en COUPE ARABE DES NATIONS [c’est moi qui souligne]. » en parlant de jeunes oisifs, et autres qui cherchent désespérément une bouffée d’air dans cette Algérie asphyxiée et en deuil depuis 1962. La Kabylie a sa langue par laquelle elle s’exprime. Il suffit de vous nettoyiez vos oreilles pour l’entendre.

    A bas la junte militaro-sécuritaire au pouvoir en Algérie !
    A bas ses collaborateurs de tout bord !
    Vive la Kabylie éternelle !
    Vive l’émancipation des différentes composantes de l’Algérie dans le respect d’autrui.

    P.-S : S’il y a des algériens qui se sentent arabes, d’autres arabisés… les Kabyles veulent rester ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être : eux-mêmes, des Kabyles.

    * https://www.aps.dz/sport/134782-l-equipe-un-quotidien-sportif-sous-influence-de-la-perfidie-marocaine

    Iniy

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