6e congrès du RCD : Encore un kabyle pour présider au parti !

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Mohcine Belabbas, président du RCD
Mohcine Belabbas, président du RCD

ALGER (TAMURT) – Le 6e congrès ordinaire du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie se tiendra les 03 et 04 juin, à Alger. Deux candidats sont en lice pour succéder à l’actuel président du parti Mohcine Bellabbas, qui a renoncé à briguer un troisième mandat. Les deux prétendants à la présidence du RCD sont issus du département de Vgayet. Il s’agit de Mourad Biatour, un jeune cadre du parti, et Atmane Mazouz, ancien député de Vgayet dans le parlement algérien. Depuis sa création, le RCD n’a été présidé que par des kabyles. Cela confirme l’ancrage essentiel de ce parti en Kabylie, même si ses cadres s’efforcent vainement depuis plus de 30 ans de lui donner un cadre « national algérien ». Même le contrôle de la Kabylie semble désormais échapper au RCD comme d’ailleurs à son rival le FFS, avec l’émergence politique fulgurante de la mouvance indépendantiste kabyle (MAK et URK).

Le RCD connaîtra ce weekend le successeur de Mohcine Bellabas. Les congressistes du parti auront à choisir entre deux candidats issus de la Kabylie. Il s’agit de Atmane Mazouz, ex parlementaire de Vgayet et secrétaire national à la communication du RCD, et du jeune Mourad Biatour, secrétaire national à l’organique et aux élections, natif aussi de l’antique Saldae. Bien qu’il se présente comme un parti politique national (algérien) et non kabyle, le RCD est essentiellement ancré en Kabylie. L’implantation principalement en Kabylie des partis FFS et RCD est bien illustrée par les différentes consultations électorales organisées depuis le prétendu « pluralisme » de 1990. Ces deux partis ne sont jamais parvenus à faire une percée hors de leur fief traditionnel, à savoir la Kabylie.

Parfois, ils arrivent à glaner quelques sièges et APC en dehors de la Kabylie, notamment dans les Aurès, mais cela reste insignifiant pour des partis qui se réclament « algériens nationaux ». A noter que le 6e congrès du RCD intervient dans un contexte politique marqué par une répression féroce contre les militants kabyles et les hirakistes algériens. Le RCD est l’un des partis politiques fortement impliqué dans le mouvement antisystème algérien. Un mouvement qui s’est essoufflé, entre autres, faute de feuille de route claire et d’un projet de société rassembleur. La désillusion a fini par gagner les rangs de ce mouvement contestataire.

Lyes B.

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