Des appels à une solidarité agissante avec les détenus d’opinion kabyles et leurs familles

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Détenus d'opinion
Détenus d'opinion

KABYLIE (TAMURT) – Les détenus d’opinion kabyles qui croupissent injustement dans les geôles algériennes se comptent par centaines. Ils ne sont pas les seuls à souffrir de cette détention arbitraire. Leurs familles subissent les effets subsidiaires de leur emprisonnement, non seulement sur le plan affectif, mais aussi économique et social. En ce temps de crise qui frappe le peuple kabyle, la solidarité est de mise pour venir en aide aux familles des détenus.

Plusieurs familles kabyles se sont retrouvées du jour au lendemain sans ressources financières suite à l’arrestation et la détention d’un parent dont le salaire pourvoyait aux besoins de la famille. Même un ex détenu, libéré après plusieurs mois d’incarcération, n’est pas sûr de retrouver son poste d’emploi. Plusieurs familles de détenus vivent actuellement dans la précarité et dépendent de la générosité des voisins et des proches pour subvenir à leurs besoins. Sans cette solidarité, ces familles ne peuvent pas surmonter leurs difficultés économiques immédiates, liées aux besoins les plus élémentaires comme la nourriture. Depuis le Canada, le leader indépendantiste Ferhat Mehenni a révélé lors d’une conférence de presse qu’il a animée, récemment, à l’Université de Québec à Montréal (UQAM) que parfois il est obligé de faire lui-même du porte-à-porte auprès des amis pour ramasser de l’argent destiné aux familles des détenus en Kabylie.

En plus des kabyles de la diaspora, des amis de la Kabylie donnent généreusement pour soulager la souffrance des détenus et de leurs familles. Un témoignage édifiant dans ce sens a été livré, dernièrement, par l’écrivain et militant indépendantiste Rachid Hitouche. « Je tiens à remercier publiquement ce couple d’amis allemand amoureux de la Kabylie, qui, à chaque fois que je leur fais appel pour une aide envers la Kabylie, il répond présent. Ce n’est pas la première fois. J’ais par le passé enregistré leur aide dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, lors de la tragédie criminelle des feux de forêts en Kabylie, mais aussi, maintenant pour aider nos militants indépendantistes, pris, injustement, dans l’étau de l’injustice algérienne. À mon nom personnel, aux noms des militants pour qui cette aide est destinée, je les remercie infiniment. Aussi, je remercie tous mes amis Kabyles qui ont répondu favorablement et spontanément à l’appel de nos militants indépendantistes dont je ne peux, pour des raisons évidentes, afficher les noms », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Pour sa part, l’auteur et militant indépendantiste Allas Di Tlelli a appelé à une solidarité agissante et constante en faveur des détenus et de leurs familles. « Dans ce contexte quasi inédit de par la gravité des faits et les proportions que prend chaque jour le maccarthysme anti-kabyle décomplexé et, rappelons-le, enclenché à la faveur de la plus grosse duperie de masse de l’histoire, celle du 22 février 2019 en l’occurrence, nous n’avons pas le droit, sous quelque motif que ce soit, d’oublier nos frères et sœurs qui croupissent injustement dans les prisons algériennes ainsi que les victimes de l’été noir 2021 qui, chez certains, sont déjà passés par profits et pertes et totalement occultés. Pour eux tous, faisons tout ce qui est possible de faire, individuellement et collectivement, peu importe la taille et la nature du geste. Agissons seulement », a-t-il appelé dans une contribution intitulée « Agissons ! » postée, le 21 juin, sur sa page Facebook.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Toute ma solidarité aux détenus politiques. Il n y a pas de solution individuelle, la liberté des uns commence par celle des autres.

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