Hocine Azem (URK) : Un an de prison sans jugement !

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Hocine Azem, par Nasser Yanat
Hocine Azem, par Nasser Yanat

ALGER (TAMURT) – Placé sous mandat de dépôt le 27 juin 2021, le militant de l’Union pour la République kabyle (URK) boucle, aujourd’hui lundi, une année de prison sans jugement ni procès. Depuis qu’il a enclenché sa répression sans précédent sur les militants kabyles, le régime algérien use et abuse de la pratique de détention arbitraire sans procès.

Pour rappel, Hocine Azem, cadre et membre fondateur de l’Union pour la République kabyle (URK), un mouvement qui milite pour l’indépendance de la Kabylie, a été interpellé par la section recherche de la gendarmerie algérienne à Tizi Wezzu, où il s’est rendu lui-même suite à sa convocation pour le 26 juin 2021. Le lendemain, soit le 27 juin, il a été présenté devant le juge d’instruction du tribunal de Draa El Mizan, en compagnie d’autres militants, en l’occurrence Bouaziz Aït Chebib et Boussad Becha (AKAL), ainsi que Hamou Boumedine (RPK) et Belaïd Ammarkhodja. Au terme de leur comparution, ils ont été tous placés sous mandat de dépôt. Le 02 août, le même juge qui avait ordonné leur détention préventive s’est dessaisi de leur dossier. Celui-ci a été transféré au pôle spécialisé du tribunal Sidi M’hamed, à Alger. Du coup, ces militants kabyles ont été transférés à leur tour à la prison d’El Harrach, banlieue d’Alger.

Poursuivis pour des accusations fallacieuses d’«atteinte à l’unité nationale » et « appartenance à une organisation terroriste », ces détenus politiques kabyles sont emprisonnés sans procès depuis maintenant un an. Bien qu’ils soient déjà auditionnés dans le fond, aucune date de leur procès n’a été arrêtée. Leur dossier est tout simplement vide. Le régime algérien les séquestre dans ses geôles comme des otages politiques.

Lyes B.

3 Commentaires

  1. Liberté sans conditions de tous les détenus politiques et cesser tout de suite ce harcèlement qui de fait ne produirait que la rébellion massive comme en 2001

  2. Même s’il avait été  » jugé « , nous ne renonçons pas à la solidarité aux vrais défenseurs de notre pays et de ses vraies valeurs, le vrai et unique vérité est la suivante: tant que le régime issu du coup d’État de 62 il n’y a ni institutions légitimes ni État garant des lois. C’est tout un peuple qui est en prison. Axel comme tous les autres détenus doivent simplement être libérés immédiatement.

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