Accusation de terrorisme contre le MAK: « C’est un mensonge ! », selon Atmane Mazouz (RCD)

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Athmane Mazouz
Athmane Mazouz

ALGER (TAMURT) – Le nouveau président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Atmane Mazouz, a catégoriquement rejeté les accusations de terrorisme portées par le régime algérien sur les militants indépendantistes et le MAK. Une prise de position claire et courageuse, saluée par de nombreux internautes.

Invité début juillet à l’émission ‘’Timlilit’’ de Berbère Télévision, le président du RCD, Atmane Mazouz, a ouvertement qualifié les accusations de terrorisme portées par le régime algérien sur les militants indépendantistes d’«infondées». « On ne peut pas construire des accusations sur la base de rien du tout. Il doit y avoir des preuves palpables, des preuves tangibles pour qu’on puisse accuser quelqu’un d’actes terroristes. Qu’on nous dise où sont ces actes terroristes », a répondu le président du RCD à la question du journaliste de Berbère TV, qui l’interrogeait sur sa position par rapport aux accusations portées contre les militants du MAK sur la base de l’article 87 bis, et qui les met du coup au même titre que les terroristes islamistes des années 90. Dans sa réponse, Atmane Mazouz a précisé que lui-même a des amis indépendantistes pacifiques et irréprochables. « J’ai des amis du MAK et d’autres qui ont des opinions différentes. Je ne les ai jamais vus être coupables d’actes terroristes dans notre pays », a-t-il affirmé. Abondant dans le même sens, il estime que s’il y avait une presse indépendante en Algérie, capable d’un travail d’investigation libre, elle se rendra compte d’elle-même que ces accusations sont mensongères. « S’il y a des médias libres et indépendants, des médias à qui l’on accorde la liberté de faire des investigations, vous-mêmes vous allez vous rendre compte que c’est un mensonge », a-t-il souligné.

Elu à la tête du RCD le 04 juin dernier à l’issue du 6e congrès de du parti, Atmane Mazouz refuse de mettre sur le même pied d’égalité les terroristes islamistes et les militants pacifiques du MAK et du RPK. « Je ne l’accepterai pas. Je l’ai déjà dit. Le terrorisme a une signification. Quelqu’un qui est coupable d’acte terroriste, cela signifie qu’il a exécuté cet acte. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, je n’ai pas vu un militant du MAK ou du RPK coupable d’actes terroristes. Montrez-nous ces actes dont vous les accusez », a-t-il mis au défi. Selon cet homme politique, à ce jour « la justice n’a pas démontré dans les faits la véracité de ces accusations-là », a-t-il souligné, toute en demandant à la justice algérienne d’apporter la preuve de ses accusations. « Nous demandons à voir (les preuves). Il ne s’agit pas de condamner comme ça des personnes sans preuves. Si on accepte çà, on accepte autre chose. C’est injuste, nous ne l’accepterons pas », a-t-il tranché. Pour rappel, le régime algérien avait arbitrairement classé le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) comme ‘’organisation terroriste’’ le 18 mai 2021, avant d’enclencher une vaste vague d’arrestations contre les militants indépendantistes kabyles (MAK et URK) et d’autres leaders politiques de la Kabylie. A noter que ce 04 juillet, un communiqué de la présidence algérienne a annoncé qu’une loi est en préparation pour amnistier les personnes condamnées d’actes de terrorisme durant la décennie noire, en prolongement des lois sur Errahma (sous Zeroual) et la Concorde civile (sous Bouteflika). Le président du RCD refuse d’assimiler les militants indépendantistes kabyles aux terroristes islamistes. « J’ai vécu la période de terrorisme dans les années 90, quand j’étais étudiant à Alger. J’en ai vu des actes terroristes », a-t-il déclaré, tout en désapprouvant carrément les accusations de terrorisme portées sur le MAK.

Cette prise de position du successeur de Mohcine Belabbas a été fortement saluée en Kabylie. « Lorsque j’entends parler des gens comme vous, une petite étincelle d’espoir renait en moi à propos de la Kabylie et mes frères indépendantistes qui se trouvent dans les prisons algériennes. Tous mes respects à vous, mon frère, et je salue ton courage », a commenté un internaute kabyle.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Azul, l’état algérien, donc ses dirigeants sont la preuve tangible et palpable de porter le qualificatif de terroriste. J’ajoute également les agissements des ministères et des administrations et bien évidemment de la justice ainsi que les lois scelerates de ce pays endossent véritablement le terme et-je pèse mes mots- terrorisme d’état. La population algérienne a soif de lumière, 60 ans de dictature ce n’est jamais assez pour les vampires qui sont aux commandes de cette espace géographique de l’Afrique du Nord. Un potentat remplace l’autre, et dire que ces énergumènes sont reçus par des dirigeants de « pays libres ». Bref ! Que dire face à cette foutoir arabo izanique, nous regardons et espérons qu’un miracle vient prendre toute la racaille vomie par tous, la mettre aux oubliettes du temps. Nek daqvayli libre, mon choix est fait, la kabylie libre et indépendante en dehors de cette Algérie oppressante, répressive, décadente et en plein dans le caca. Ar tufat. Nekwni di mazighen ur neli ara di zukar ni di n’selmen, ur neli tatha !

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