Boghni : Hommage à l’écrivain Youcef Necib

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Salon du livre de Boghni
Salon du livre de Boghni

TIZI WEZZU (TAMURT) – Spécialiste de la culture kabyle, et amazighe en général, l’écrivain et chercheur Youcef Necib sera honoré à Boghni, d’où il est originaire, à l’occasion d’un Salon du livre, prévu du 08 au 10 septembre.

« Le livre, une source inépuisable où l’on puise la culture, la science et la sagesse » est le slogan donné au Salon du livre de Boghni, dont la première édition est dédiée à l’auteur kabyle Youcef Necib. Le programme de cet évènement culturel, qu’abritera la bibliothèque municipale de Boghni, se décline en plusieurs activités. Des conférences, ateliers, projection et témoignages sont au menu du riche programme concocté par les organisateurs. Des universitaires et auteurs, dont Said Chemakh et Foughali Yasmina, animeront des ateliers d’écriture, de roman, de nouvelle et de poésie. Parmi les thèmes des conférences programmées à ce rendez-vous culturel, il y a lieu de citer « Les révoltés du Djurdjura déportés en 1871 ». La communication sera donnée par Hadj-Ali Mustapha, le 09 septembre, de 16h à 17h. Pour sa part, Hassane Helouane et Bilek Hamid interviendront, le 10 septembre, de 09h à 10h, sur le thème « De Boulifa à Mammeri ». Le même jour, de 11h à 12h30, Rachid Houcine Sahnoune animera une conférence intitulée « Awal id yenna vava » (La parole dite par mon père).

Par ailleurs, les organisateurs prévoient de projeter la version kabyle du film « L’opium et le bâton », inspiré du célèbre roman de Mouloud Mammeri. Né en 1949, Youcef Necib a exercé comme professeur à l’université d’Alger. Parmi ses publications : « Eléments sur la tradition orale », « Contes du centre algérien et Chants religieux du Djurdjura », « Slimane Azem, le poète » et « Aspects du conte et du proverbe amazighs ». Sur la préface de ce dernier ouvrage, l’on peut lire : «Le proverbe, la poésie spontanée et le conte sont trois genres littéraires qui, dans la littérature orale kabyle, se sont forgés en empruntant l’un aux autres. Au Cœur de ce dispositif d’échanges, réside le souci de paysans-imusnawen, comme les a appelés Mouloud Mammeri, de fédérer des élans de sagesse qui sont les signalisations d’un patrimoine culturel immatériel immémorial.

En d’autres termes, un savoir échafaudé à partir de normes perçues par le groupe comme aptes à franchir les siècles parce que porteuses de valeurs inusables. Ce modeste travail a ainsi essayé de repérer des glissements du conte ou de l’asefru au proverbe et l’harmonieuse cohésion qu’ils génèrent».

Aksil K.

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