Détenus politiques kabyles grévistes : Des appels à cesser la grève de la faim

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Les détenus kabyles
Les détenus kabyles

KABYLIE (TAMURT) – Pas moins de 25 détenus d’opinion et politiques kabyles ont entamé, depuis le 12 septembre, une grève de la faim pour protester contre leur emprisonnement arbitraire et le retard flagrant pris dans la programmation de leur procès. Plusieurs d’entre eux cumulent 12 mois de détention sans jugement. C’est le cas du militant Razik Zouaoui et le journaliste Mohamed Mouloudj, dont leur état de santé s’est gravement dégradé à cause de cette grève de la faim. Connaissant la nature criminelle du régime algérien, des amis et proches des grévistes les appellent à cesser cette grève pour préserver leur vie.

« Il faut qu’ils mettent fin à cette grève parce qu’on a en face des assassins qui ne se soucient ni de la santé des détenus, ni de la justice ni encore moins des droits humains », a écrit Yaudas Zouaoui sur sa page Facebook, tout en exprimant sa « solidarité indéfectible avec Dda Razik et l’ensemble de ses codétenus en grève de la faim ». En outre, tout en constatant amèrement l’impuissance du peuple kabyle devant cette situation, il lance un appel aux avocats des détenus politiques kabyles pour les convaincre de cesser leur grève de la faim. « Et à côté, nous avons aussi un peuple épuisé, apeuré, qui ne peut même pas se solidariser par peur de représailles. Alors, se sacrifier pour qui ? Pourquoi ?

Sachant que quand on te met dans un cachot c’est tout le monde qui sait, c’est évidemment l’Etat, mais qu’on meurt en prison personne n’assume. C’est pour ça que je pense qu’une grève de la faim dans un pays qui s’appelle l’Algérie ne sert absolument à rien sauf à détruire sa santé, démoraliser sa famille et proches et mettre sa vie en danger. C’est pour cela que j’invite tous les avocats des détenus à se concerter entre eux afin de convaincre nos prisonniers à mettre fin à cette grève absurde », a encore souligné Yaudas Zouaoui. Celui-ci suggère un autre mort d’ordre aux détenus d’opinion kabyles, à savoir « Ennif: Je reste vivant et debout ».

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. C’est vrai que le régime né du crime de 1962 ne peut être sensible à la faim, du reste, il en a condamné tout le peuple à la misère même en temps de « vaches grasses », pour les nouveaux colons bien sûr. C’est la société qui doit prendre le relais, en reprenant l’initiative politique, en organisant les luttes et moyens les plus adéquats dont la grève de la faim peut être un message à la société pour faire passer le message que la dignité se place au-dessus de l’estomac.

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