Transfert du détenu kabyle Mohamed Mouloudj vers la prison d’Ain Oussara (Djelfa)

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Le journaliste Mohamed Mouloudj
Le journaliste Mohamed Mouloudj

ALGER (TAMURT) – Le journaliste et détenu d’opinion Mohamed Mouloudj vient d’être transféré de la prison de Koléa, où il a été placé sous mandat de dépôt sans jugement depuis plus d’une année, vers le centre de détention d’Ain Oussara, dans la wilaya de Djelfa, à 200 km de son domicile familial, a indiqué son épouse, ce dimanche 25 septembre.

« Ça ne vous suffit pas de l’avoir emprisonné arbitrairement, mais non vous en rajoutez encore pour bien nous faire souffrir, pour bien nous torturer davantage ». C’est par ces mots dénonçant l’arbitraire du régime algérien que la femme du détenu Mohamed Mouloudj a commenté le transfert de son mari vers la prison d’Aïn Oussara. Cette décision sonne comme une punition à l’encontre de l’ex journaliste de Liberté, en grève de la faim depuis le 12 septembre dernier en compagnie d’autres détenus kabyles pour dénoncer leur emprisonnement arbitraire et le retard flagrant pris dans la programmation de leur procès. « Les enfants de Mohamed Mouloudj ont fait leur rentrée des classes aujourd’hui, ils ont fait semblant d’être heureux de rejoindre leurs copains à l’école, ils se sont fixés des objectifs, de réussir pour que papa soit fier d’eux. Non apparemment dans leur pays ils n’ont pas le droit d’être heureux, privés de leur père depuis plus d’une année, Mohamed Mouloudj est transféré vers la prison de Ain Ouessara, à plus de 200 km d’Alger, alors qu’il est toujours sous mandat de dépôt et le procès n’est pas encore programmé», a dénoncé Louiza, l’épouse du journaliste incarcéré.

Animé d’un formidable courage, Louiza est déterminée à soutenir son mari jusqu’au bout : « Mais vous savez, je partirai le voir. Même si vous le transférez à ‘’telt lkhali’’ j’irai le voir » a-t-elle écrit dans un message posté sur Facebook. Pour rappel, Mohamed Mouloudj, originaire de Tizi Wezzu, en Kabylie, a été arrêté le 12 septembre 2021 par les services de la police algérienne, avec perquisition au domicile familial. Il a été placé sous mandat de dépôt le 14 du même mois. Il est accusé, entre autres, d’«appartenance à une organisation terroriste » (MAK) sur la base de l’article 87 bis.

Lyes B.

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