Ils devaient participer à un colloque sur le théâtre berbère à Paris : Les universitaires kabyles Said Chemakh et Amar Laoufi empêchés de quitter l’aéroport Houari Boumediene  

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Said Chemakh
Said Chemakh

ALGER (TAMURT) – Les chercheurs universitaires en langue amazighe, le Dr Saïd Chemakh et Amar Laoufi, ont été empêchés, hier, par la police aux frontières algérienne (PAF) de prendre leur vol depuis l’aéroport Houari Boumediene (Alger) vers la capitale française Paris, où ils devaient participer à un colloque international sur le théâtre berbère (04 et 05 octobre).

Le harcèlement exercé par l’Etat algérien contre les kabyles prend plusieurs formes. Aux arrestations arbitraires, aux emprisonnements et à l’usage abusif de la détention préventive, s’ajoute l’interdiction de voyager à partir des aéroports algériens. Hier, les enseignants et chercheurs en tamazight à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Wezzu, le Dr Saïd Chemakh et Amar Laoufi, ont été refoulés de l’aéroport Houari Boumediene. Ils devaient prendre un vol en direction de Paris pour participer en tant qu’orateurs au colloque international sur le “théâtre berbère, analyse textuelle et esthétique”, organisé par l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) à La Sorbonne. « Empêcher les universitaires Saïd Chemakh et Amar Laoufi de se rendre à Paris pour participer à un colloque sur le théâtre amazigh, c’est les condamner, sans jugement, à une prison à ciel ouvert », a écrit le chercheur Hacène Hirèche à propos de cet incident.

Les deux universitaires kabyles devaient intervenir sur le thème : ‘’Le théâtre kabyle : histoire, itinéraires et tendances esthétiques”. Quelques-uns ont qualifié cette interdiction faite aux enseignants kabyles de voyager pour prendre part à un colloque sur le théâtre amazigh de « déni identitaire » , qui « est toujours d’actualité » et qui « prend des proportions alarmantes dans cette « nouvelle Algérie » plus que jamais despotique et répressive ».

Lyes B.

2 Commentaires

  1. Azul, a Tamurt d warraw-is.

    Pour faire court, la question est simple : La maffia d’Alger veut, par tous les moyens, nous pousser vers la faute qui fera de nous des terroristes. Donc, ils arrêtent, ils interdisent, ils humilient… tout est bon, pour ce groupe maffieux, pour arriver à ses fins. « Du moment que tu es Kabyle, on t’humilie », semblent nous dirent tous ces sbires et leurs donneurs d’ordre.

    Si vous l’avez remarqué, c’est exactement la même politique que le régime de Poutine en Ukraine et à l’égard des Russe : On convoque le Haut Conseil de Sécurité (Haut, en quoi, en en fait), on décrète des lois puis on invente des faits pour rendre applicables et justifiées ces lois. Le monde à l’envers, en somme.

    Donc un seul mot d’ordre : VIGILANCE!

    Et la Kabylie, vaincra…

    Ar tufat.

  2. Réclamer ou cautionner l’indépendance de la Kabylie c’est donner des armes pour se faire battre .
    Il faut agir pas à pas comme la Catalogne par exemple à partir de la culture , des arts et de l’enseignement .

    Il ne peut y avoir d’indépendance de la Kabylie quand c’est toute l’Algérie qui est confisquée par une junte militaire , depuis 1965 .

    Il n’y a eu qu’une libération territoriale extérieure , mais au niveau intérieur , nous sommes toujours des indigènes musulmans sans droit humain .

    AzulFlawen

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