Tribunal Sidi M’hamed : La détenue kabyle Kamira Nait Sid de nouveau auditionnée ce mardi 11 octobre

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Kamira Nait Sid
Kamira Nait Sid

ALGER (TAMURT) – Le juge d’instruction près le tribunal Sidi M’hamed, à Alger, auditionnera une seconde fois dans le fond, ce mardi 11 octobre, la militante kabyle Kamira Nait Sidi, a indiqué Me Nacéra Hadouche, membre du collectif des avocats de la défense. Cela fait plus d’un an que cette coprésidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA) a été enlevée par les services secrets algériens et placée sous mandat de dépôt pour des accusations farfelues liées au « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien.

Après son audition du 02 octobre dernier, Kamira Nait Sid sera de nouveau entendue par le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed, aujourd’hui mardi. Pour rappel, la coprésidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA) a été kidnappée par les services secrets algériens, le 24 août 2021, à Draa Ben Khedda (Tizi Wezzu). Elle sera ensuite transférée en toute discrétion à Alger. Présentée devant le juge instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed, elle a été placée en détention préventive à la prison de Koléa. Cela fait plus d’une année qu’elle y croupisse injustement sans procès ni jugement. Dans un rapport élaboré par le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire (GTDA-ONU), après avoir examiné les plaintes pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire de Kamira Nait Sid, déposées par le CMA et suite aux réponses aux questions posées par le GTDA-ONU au gouvernement algérien, cette militante kabyle est reconnue comme étant « une défenseure des droits humains et sa détention est arbitraire ».

En outre, ce rapport datant du 1er avril 2022 (A/HRC/WGAD/2022/15) affirme sans aucune ambiguïté que « Mme Nait Sid a été enlevée et séquestrée par des agents de l’Etat algérien, ce qui constitue une forme particulièrement grave de détention arbitraire ». Ce même document a aussi estimé que Kamira Nait Sid « est privée de liberté pour des motifs discriminatoires, à savoir son origine nationale, ethnique ou sociale et sa qualité de défenseuse des droits humains, en violation des articles 2 et 7 de la DUDH et des articles 2 et 26 du Pacte sur les droits civils et politiques ». Par conséquent, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire (GTDA-ONU) soutient dans son rapport qu’« aucun procès concernant Mme Nait Sid ne devrait avoir lieu».

Lyes B.

1 COMMENTAIRE

  1. Combattre les causes pas leurs effets. Si les indépendantistes existent c’est parce que l’Algérie arabislamique n’est pas l’horizon de notre peuple.

    Tous libèrés.

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