Tribunal criminel de Dar El Beida : Le procès des indépendantistes kabyles dont Ferhat Mehenni et Lyazid Abid reporté au 13 novembre

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Ferhat Mehenni et Lyazid Abid
Ferhat Mehenni et Lyazid Abid

ALGER (TAMURT) – Prévu initialement pour ce dimanche 16 octobre, au tribunal criminel de Dar El Beida (Alger), le procès de dizaines de militants kabyles, notamment des indépendantistes, a été finalement renvoyé au 13 novembre prochain, selon plusieurs avocats de la défense. Lyazid Abid, porte-parole de l’URK, et Ferhat Mehenni, président du MAK, figurent parmi les accusés. Avec d’autres militants kabyles de diverses sensibilités politiques, ils sont poursuivis pour « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. Eu égard au nombre de kabyles arbitrairement mis en cause dans des affaires montées de toutes pièces, c’est toute la Kabylie qui est en procès à Alger.

Aussi bien les militants kabyles que leurs avocats, ils étaient prêts, aujourd’hui, à se défendre face aux accusations fallacieuses de la justice algérienne aux ordres de la junte militaire. Faussement accusés de « terrorisme », et pour certains, arbitrairement détenus dans les geôles algériennes depuis plus d’un an, des dizaines de militants kabyles, armés d’une conviction inébranlable dans la justesse de leur cause, qu’ils défendaient pacifiquement, devaient comparaître, ce dimanche, devant le juge du tribunal criminel de Dar El Beida, à Alger. Leur point commun est qu’ils sont d’abord kabyles, puisque c’est leur kabylité qui est érigée en délit par le régime algérien. Bien qu’ils aient parfois des points de divergences sur le plan politique, ils sont aussi unis par leur amour indéfectible envers leur patrie, la Kabylie.

En plus des militants qui croupissent dans les prisons algériennes, de ceux placés sous contrôle judiciaires ou remis en liberté provisoire, sont cités aussi dans ce procès des leaders kabyles vivant en exil. Il s’agit notamment du porte-parole de l’Union pour la République Kabyle (URK), Lyazid Abid, et du président de l’Anavad et du MAK, Ferhat Mehenni. Ironie du sort : ce procès contre les militants kabyles, connus pour leur pacifisme et leur rejet de la violence, même verbale, coïncide avec l’accueil par le régime algérien d’une organisation terroriste le Hamas, connue pour ses attentats contre les civils.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. L’indépendantisme Kabyle ne peut pas être combattu avec la supercherie de l’accélération de l’arabisme et de l’islamisme. Ni le fait accompli ne pourrai faire rentrer dans le désordre régimenté.
    Quand on à incarcéré pel mél les mouvements algérianites et indépendantistes, qui se retrouvent dans une même cellule, politiquement cela crie l’illégitimité des  » institutions  » , autrement, toute la kabylie qui symboliquement se trouve derrière les barreaux.

    Pour ne pas mentionner les élections truquées comme moyen d’ occuper les institutions.

    On ne peut pas non plus feindre d’ignorer que les peuples sans un système de valeurs endogènes ne peuvent accéder au niveau dans un élan Harmonieux pour codifier et organiser un État. Occuper l’État puis dicter les institutions est du nihilisme, qui aura besoin de de dictature. L’arabislamisme bien qu’il s’ y prête à cette besogne ne règle pas les problèmes. C’est l’amère expérience de l’Algérie arabisée qui n’a jamais produit RIEN, qui passera du coq à l’âne, en s’ inventant  » les sciences islamiques », pour mieux gagner du temps, que le pays réel avait gâché!
    Le régime croit encore pouvoir berner le peuple en important des voitures d’occasion recréer le populisme des temps passés, quand l’import/import qui enrichissait les plus algériens et les moins que rien avaient autant de mosquées pour se plaindre à dieu des musulmans.
    Sans une hiérarchie des valeurs harmonieuse et véritable il n’y à pas de peuple! Les institutions coloniales les plus solides se sont écroulées sous la pression des peuples ou par manque d’ adhésion de ces derniers.la Kabylie à tout pour redonner vigueur à la vraie nation, dans la solidarité et harmonie. Mettre dans une cage même dorée, figurez-vous ce misérabilisme arabislamique élevé à identité nationale de rechange!
    Moralité, on ne peut pas baser une légitimité politique sur du contingent, la guerre de libération n’a jamais été combattue pour instaurer un État arabe islamique, quand bien même cela était vrai, ce que tout kabyle sait être Faux, de surcroît, c’est la horde de boumediene et benbella qui avait massacré 400 valeureux patriotes du ffs/63( en ce 17 octobre jour du massacre d’autres valeureux patriotes tombés à Paris)!
    La Kabylie devrait commémorer les événements de 63 en créant une journée pour cet acte civilisationnel Républicain. En effet, la région kabyle avait refusé le fait accompli de la prise du pouvoir par les armes. Cet acte violent doit être jugé politiquement. Parce qu’il a mis en relief les cultures et civilisations. Il y eut les garagistes de ben Bella- boumediene qui ne se faisaient aucun problème éthique ou démocratique. Mais aussi il y eut un soutien des oulémas à la dictature de la  » oumma « , qui à renversé le paradigme: c’est les occupants des institutions qui dictent l’ identité la culture, et l’arabislamisme aujourd’hui comme en 63 est investi pour combattre les kabyles pour la laïcité la démocratie et contre un État comptable devant le peuple!

    Quand plusieurs variables économique culturelle et de valeurs coïncident, c’est un problème d’identité qu’il faut résoudre. Nier ne règle pas les problèmes. Les grands pays ont une fluidité entre institutions et vrai peuple. Il y a que l’Algérie – et le Maroc, dans cette organisation les deux régimes autoritaires s’ équivalent -, où vous devez devenir arabe et islamique pour être » citoyen » !!!

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