L’enseignant kabyle Amara Mazi placé sous mandat de dépôt

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Amara Mazi
Amara Mazi

ALGER (TAMURT) – Le juge d’instruction près le tribunal criminel de Dar El Beida (ALGER) a ordonné, hier dimanche, le placement sous mandat de dépôt de l’enseignant et militant kabyle Amara Mazi. Celui-ci a été interpellé, mardi dernier, dans son lieu de travail, et devant ses élèves du CEM Sud de la ville de Tizi Wezzu. Il a été transféré ensuite vers Alger. Il a été condamné, le même jour, à 20 ans de prison ferme par contumace, alors qu’il a affirmé n’avoir reçu aucune convocation à comparaître devant le juge.

La saga des scandales de la justice algérienne n’est pas encore arrivée à sa fin. Instrumentalisée par une junte miliaire aux commandes de l’Algérie depuis 1962, elle vient de prendre une décision inique à l’encontre d’un autre brave militant de la Kabylie. Il s’agit de Amara Mazi, un enseignant de physique dans un collège de la ville de Tizi Wezzu. Cité dans l’affaire du journaliste Mohamed Mouloudj et ses huit coaccusés, condamnés pour certains d’entre eux à 2 ans de prison dont un avec sursis, l’enfant de Tifilkout a été condamné le 18 octobre à 20 de réclusion criminelle par contumace. Il est poursuivi pour « appartenance à une organisation terroriste », en l’occurrence le MAK, sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. Cette loi a été modifiée par le régime algérien pour incriminer tout acte politique en déphasage avec la feuille de route de la junte militaire.

A vrai dire, cette loi scélérate vise particulièrement les militants kabyles, notamment les indépendantistes. Ce dimanche 23 octobre, Amara Mazi a été présenté devant le juge instructeur de la chambre criminelle de première instance relevant du tribunal criminel de Dar El Beida. Face à une justice aux ordres, il a été placé sans surprise sous mandat de dépôt. Considéré par le parquet comme étant en fuite, cet enseignant kabyle, qui exerce son métier d’enseignant au CEM Sud de Tizi Wezzu, a affirmé qu’il n’a jamais reçu de convocation de la part de la justice algérienne pour comparaître en tant qu’accusé lors de l’audience du 18 octobre dernier.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Ils n’auraient pas étés capables l’attraper pour le juger , d’où la contumace ? mais ils ont pu facilement le saisir en plein cours devant ses élèves pour le mettre en dépôt. Plus gros mensonge que ça , tu meurs ! Ne serait ce pas plutôt de la  » justice » expéditive car les Kabyles n’ont même plus droit aux droits les plus élémentaires pour se défendre. Et avec ça ils s’étonnent que la grande majorité des Kabyles soient pour l’indépendance . C’est peut être le but recherché ..inconsciemment ?

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