Hocine Azem (URK) rend hommage aux avocats des détenus d’opinion : « Ils ont accompli une mission historique !»

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Hocine Azem, par Nasser Yanat
Hocine Azem, par Nasser Yanat

KABYLIE (TAMURT) – Le militant kabyle Hocine Azem, membre fondateur de l’Union pour la République Kabyle (URK), a été libéré, ce lundi 14 novembre, après plus d’un an de détention arbitraire. Il a été condamné, hier dimanche, à 14 mois de prison ferme. Juste après sa sortie de la prison algérienne de Koléa, il a tenu rendre un vibrant hommage aux avocats, qui l’ont défendu ainsi que ses co-accusés.

« Je remercie vivement les avocats. Ils étaient à nos côtés. Il faut leur rendre hommage. Ils ont accompli une mission historique pour défendre notre dignité et nos droits. J’ai été ému lorsque j’ai vu le nombre d’avocats qui nous ont défendus », a déclaré Hocine Azem à sa sortie de prison. L’enfant d’Agouni Gueghrane, village natal du célèbre chanteur kabyle Slimane Azem, s’est dit également « très ému » par la présence de citoyens kabyles devant la prison de Koléa pour accueillir les détenus libérés. « Je suis très ému et satisfait des gens qui sont ici. Je salue tous ceux qui étaient avec moi et m’ont soutenu, ainsi que ma famille », a-t-il annoncé. Par ailleurs, ce militant de longue date s’est abstenu de faire d’autres déclarations, en attendant de voir plus clair. « Je n’ai pas trop d’éléments. Je préfère ne pas faire de déclarations tout de suite », a-t-il affirmé.

Pour rappel, Hocine Azem a été arrêté et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Draa El Mizan (Tizi Wezzu) en juin 2021 dans le cadre d’une vaste vague d’arrestations enclenchée par le régime algérien contre les militants et leaders politiques kabyles. Transféré dans la capitale algérienne, il a été placé en détention à la prison d’El Harrach, avant son transfert à celle de Koléa (Tipaza).

A l’instar de dizaines d’autres militants kabyles, il a été injustement poursuivi pour « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. Toutefois, il a été acquitté de cette accusation honteuse et sans fondement. Le seul tort de Hocine Azem est d’aimer la Kabylie, sa patrie, pour laquelle il espère un destin meilleur, loin de la tyrannie du régime algérien.

Lyes B.

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