Répression : Trois ans de prison ferme en appel pour le militant Jugurtha Malla

ORAN (TAMURT) – La cour d’appel d’Oran vient de confirmer la condamnation du militant indépendantiste kabyle Jugurtha Malla à trois ans de prison ferme. Ce détenu d’opinion a été poursuivi pour des accusations de terrorisme liées à l’article 87 bis du code pénal algérien à cause de son militantisme pacifique en faveur d’une Kabylie libre du joug colonial arabo-islamique.

Arrêté le 25 novembre dernier à Ain Turk (Oran), le militant indépendantiste kabyle Jugurtha Malla a été condamné par le tribunal criminel d’Oran de première instance, en décembre 2022, a trois ans de prison ferme. Il a été faussement accusé de ‘’terrorisme’’ par la justice algérienne agissant sous les ordres de la junte militaire. Celle-ci avait promulgué une loi scélérate, le fameux article 87 bis du code pénal algérien, pour incriminer l’acte politique. Ainsi, la revendication pacifique du droit du peuple kabyle à l’autodétermination, un droit reconnu par les chartes onusiennes et la constitution algérienne, est considéré par le régime algérien comme du terrorisme. La défense du détenu Jugurtha Malla avait fait appel de ce jugement inique. Malheureusement, la cour d’appel d’Oran a confirmé dernièrement le verdict prononcé en première instance.

Contrairement, aux détenus algériens, ceux de la Kabylie, notamment les militants indépendantistes, sont ignorés par les associations et ONG dites ‘’de défense des droits de l’homme’’. En effet, ils ne profitent pas de la même campagne de dénonciation de leur emprisonnement et condamnations injustes. Fort heureusement, les mouvements indépendantistes kabyles, en l’occurrence le MAK et l’URK, ainsi que les courageux avocats qui les défendent, ne ratent aucune occasion pour interpeller l’opinion et les instances internationales sur le sort des prisonniers politiques kabyles.

Arezki Massi