Atteintes aux libertés : La junte algérienne rappelée à l’ordre par l’administration Biden

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Anthony Blinken
Anthony Blinken

ALGER (TAMURT) – L’administration américaine a dénoncé, dimanche 02 avril, par la voie de son ambassade à Alger la répression des libertés par le régime algérien. Un rappel à l’ordre exprimé à travers un tweet clair et précis au moment où la justice algérienne a condamné le journalise Ihsane El Kadi à 03 ans de prison ferme et 02 autres avec sursis. Alger n’a pas encore réagi, préférant se murer dans un mutisme total.

Après avoir dénoncé la promulgation de l’article 87 bis du code pénal algérien et son utilisation pour incriminer l’acte politique, l’administration américaine vient d’exprimer son mécontentement quant aux atteintes à la liberté d’expression par la junte militaire algérienne. Elle l’a fait savoir par le biais d’un tweet publié, dimanche 02 avril, par son ambassade à Alger. « La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par l’ONU. L’administration Biden a et continuera d’indiquer clairement que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des priorités américaines dans le monde entier, y compris en Algérie », lit-on dans le tweet de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Alger.

Pour le moment, le régime algérien s’est enfermé dans un silence catholique. Pour rappel, dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde, publié le 20 mars dernier, le département d’Etat américain avait dénoncé dans le chapitre consacré à l’Algérie les graves violations des droits humains dans ce pays gouverné par une junte militaire depuis 1962. Dans ce même rapport publié par le département dirigé par Anthony Blinken, la Maison Blanche a rejeté la classification du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie et RACHAD comme ‘’organisations terroristes’’, jugeant que cette décision arbitraire a été motivée « davantage par des considérations politiques que sécuritaires, car ses deux mouvements MAK sont très critiques à l’égard du gouvernement (algérien) et ne semble pas avoir commis ce que les États-Unis définissent comme actes de terrorisme ».

Ainsi, le combat des indépendantistes kabyles pour le droit du peuple kabyle à l’autodétermination est considéré comme étant pacifique par l’administration américaine. Celle-ci avait déjà dénoncé lors de l’examen périodique universel auquel l’Algérie a été soumise, en novembre 2022, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève, la définition ‘’vague’’ du terrorisme par la loi algérienne. Elle avait demandé, en plus de plusieurs autres pays membres de cet organisme onusien, l’abrogation de la loi 87 bis utilisée par le régime algérien pour réprimer les militants politiques kabyles.

Lyes B.

1 COMMENTAIRE

  1. Un artiste marocain s’immole par le feu pour protester contre l’injustice. Plus soviétique que feindre de ne rien, voire, il y a juste la mort !

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