60 journaux ont cessé de paraître en Algérie depuis 2014

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journaux algériens
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ALGÉRIE (Tamurt) – La crise qui frappe, de plein fouet, la presse algérienne, ces dernières années, a fait pas moins de 60 victimes. En effet, selon des chiffres officiels, pas moins de 60 journaux ont fini par cesser de paraître en Algérie et ce, seulement depuis 2014. Sur ces 60 publications, 26 étaient des quotidiens et 34 étaient des hebdomadaires. Si l’on commençait à citer les noms des journaux ayant cessé de paraître pour une raison ou une autre,  on  n’en finirait pas. Il y a eu le célèbre quotidien Le matin, suspendu par le clan de Bouteflika au lendemain des élections présidentielles de 2004, et avant cela, il y a eu plusieurs autres publications.

Après Le matin aussi, d’autres titres ont disparu des étals à l’instar de La tribune, qui était l’un des meilleurs journaux algériens au milieu des années quatre-vingt-dix. Les journaux qui continuent de paraître le font grâce à la publicité étatique de l’ANEP que l’Etat leur attribue en contre-partie d’une docilité digne des grandes dictatures. Une règle d’or est appliquée pour l’attribution de la publicité : « Plus vous dites du bien du pouvoir, plus vous aurez des milliards ».

Alors, la concurrence vers la soumission est lancée et les journaux dits indépendants sont devenus pires qu’El Moudjahid et Echaâb depuis quelque temps. Quant à la baisse des ventes, il suffit de faire une tournée des buralistes en fin de journée, dans n’importe quelle ville d’Algérie, pour constater de visu le nombre effarant de journaux invendus qui touchent tous les titres sans exception aucune.

Tarik Haddouche

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