A la veille de la présidentielle : le pouvoir encourage la division en Kabylie

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Election Algérie
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KABYLIE (TAMURT) – Le pouvoir algérien multiplie les initiatives en Kabylie et l’un des objectifs qui se cachent derrière cette multitude d’activités n’est autre que de creuser encore davantage le fossé qui divise les kabyles. On l’a vu au lendemain de la tenue du colloque sur l’œuvre de Matoub Lounès où une partie des kabyles n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur une autre partie.

Cet acharnement fratricide a également été constaté au lendemain de l’annonce de la réalisation d’un musée Matoub-Lounès à Taourirt Moussa sous la bénédiction et le soutien financier du président Abdelaziz Bouteflika. D’autres activités, sources de grandes polémiques et de diatribes entre les kabyles », sont encore annoncées pour les prochains jours dont un gala à la Coupole d’Alger qui sera animé par le chanteur Takfarinas à l’occasion de la Journée internationale de la Femme ainsi qu’un colloque international sur la chanson kabyle et berbère qui aura lieu à l’université de Tizi Ouzou du 11 au 13 mars prochains. Ceci sans compter toutes les autres initiatives moins médiatisées mais qui, à chaque fois, contribuent à semer la zizanie dans les rangs la famille kabyle.

Le pouvoir algérien a, en effet, compris qu’il ne sert à rien de s’en prendre directement aux kabyles mais qu’il suffit juste de les monter les uns contre les autres. Une politique que le même pouvoir a pratiqué depuis presque toujours avec un pic atteint au début des années quatre-vingt-dix suite à la création du RCD, opposé au FFS puis de la division du Mouvement Culturel Berbère (MCB) entre Coordination et commissions nationales puis Rassemblement-national. De cette manière, le pouvoir s’érige en spectateur du spectacle désolant qu’offre à chaque fois des kabyles qui se poignardent dans le dos. Il y a une grande différences entre dénoncer les actes et les paroles de kabyles de service et relais du pouvoir, avérés, comme El Hadi Ould Ali, Amara Benyounès et consorts et entre tirer sur tout kabyle qui bouge.

Ceux qui s’adonnent à cette dernière activité, bien que sincères sans doute, travaillent pour les intérêts du pouvoir sans le savoir et en croyant bien faire malheureusement. Entre temps, le pouvoir algérien en tirent les dividendes et fait ce qu’il veut. Donc, la vigilance est plus que jamais recommandée.

Tarik Haddouche

2 Commentaires

  1. Tels que certains sujets sont traités par le journal Tamurt contribue grandement à appuyer cette division et ce fractionnement qui arrange le régime totalitaire et raciste d’Alger. Croire que Bouteflika et son clan drivé par les services du DRS, finance par philanthropie un musée au nom de Matoub. Vous voulez peut-être dénoncer ceux qui eux-mêmes dénoncent cette OPA, réalisée par le régime sur tout ce qui touche à Matoub avec la complicité de Malika sa soeur, mais dans ce cas c’est vous qui vous trompez de cible. On aurait voulu et pensé voir votre journal relayer l’appel à manifester lancé par les patriotes au lieu de le dénoncer par insinuation scandaleuse.

  2. La tendance de fond reste ce vide sidéral de perspective du régime. Ils sont plus dans une démarche de sauvegarde de leurs prébendes, c’ est ce qui unit ces personnes. Or quand un peuple prend conscience il semble lent, ses ennemis semblent gagner en achetant les éléments vulnérable s, le réveil sera glacial quand ils verront le sole s’ effondrer sous leurs certitudes.

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