A l’occasion du 40 ème jour de son décès – Hommage des Maquisards à Mohamed Sidenas

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HOMMAGE (Tamurt) – Cette mémorable manifestation a été organisée par la famille de sang du Maquisard disparu, en collaboration avec l’association Le Flambeau pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Révolution Nationale (FSPRN). Tôt le matin, les habitants de Tarihant et les invités, venus des quatre coins de la Kabylie et même d’ailleurs, se sont regroupés à l’école primaire du village, lieu ayant abrité les festivités commémoratives.

Celles-ci furent traduites d’abord par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur le tombeau du défunt Maquisard, geste suivi par la levée des couleurs nationales et la lecture de la fatiha. De retour à l’école, les organisateurs de la manifestation ont donné la parole aux compagnons d’armes du défunt. Devant une assistance nombreuse et attentionnée et parmi lesquelles se trouvaient des personnalités politiques comme le président de l’APC de Boudjima, M. Smaïl Boukherroub, l’élu de l’APW de Tizi-Ouzou, M. Arezki Tirouche, l’ex-sénateur, M. Rachid Arabi, le témoignage du Maquisard Moh-Saïd Kaci Challal sera éloquent. Il dira que son compagnon disparu et lui ont commencé ensemble leur militantisme à Roubaix (France) pour la cause nationale, avant de se retrouver côte à côte, les armes à la main et en tenue de combat, au maquis de Sid-Ali-Bounab. Les deux hommes vivront également l’enfer de l’opération Jumelles. Le Maquisard Moh-Saïd Kaci ne sera pas prolixe dans son témoignage, car il devrait laisser à beaucoup d’autres Maquisards le temps de parler à leur tour des conditions et des moments vécus avec leur compagnon disparu. A noter que cette occasion sera mise à profit par les nombreux Maquisards qui se sont succédés au micro pour dénoncer la tentative de réhabilitation de Hadj Messali. Ils qualifieront cette tentative de faire passer Hadj Messali comme un libérateur de l’Algérie d’« escroquerie historique » et d’une « supercherie intellectuelle ».

Les Maquisards ont prouvé aujourd’hui au village de Tarihant leur grande maîtrise de l’histoire du Mouvement National et de la guerre d’indépendance. L’un d’eux dira à propos des Messalistes : « Bon nombre de Maquisards et de militants FLN sont tombés sous les balles meurtrières des Messalistes. Messali Hadj ne s’est pas contenté de rester passif au cours des années de feu. Bien au contraire, il a combattu de toute son âme le FLN-ALN ». Aussi, le colloque international de Tlemcen sur Hadj Messali est vu comme « un tas d’ordures à jeter à la poubelle ». Aussi, les intervenants dont les corps ne sont plus souples comme autrefois mais à l’esprit encore vif et alerte ont appelé la jeunesse à éviter de tomber dans le piège des ennemis de l’Algérie dont leur premier objectif est « la falsification de l’histoire ». Enfin, les Maquisards, présents par dizaines à Tarihant et parmi lesquels se trouvait l’officier de l’ALN et chercheur en histoire, M. Si Ouali Aït-Ahmed, n’ont pas caché leur colère devant cette tentative de réhabiliter le messalisme et ont affiché leur détermination à ne pas se laisser faire. Beaucoup d’entre-eux ont accepté de poser. Notons enfin que toujours dans le cadre de cette manifestation, les organisateurs ont assuré la projection de deux films documentaires concernant l’affaire de l’Oiseau Bleu, mise au point par Robert Lacoste. Et conformément aux traditions et us kabyles pour une telle circonstance, un couscous avec viande fut offert aux invités à titre d’offrande.

Addenda :
Portrait du Moudjahid Mohamed Sidennas, le baroudeur au service de l’Algérie.

Le Maquisard Mohamed Sidennas, dit Si Moh Sidenas, est né le 20 mai I927 au village de Tarihant, commune de Boudjima (aârch d’Ath-Ouaguenoun). Il est issu d’une famille modeste composée de de sept enfants (4 garçons et 3 filles). Le 30 octobre I952, Si-Moh Sidenas convolera en justes noces. Comme la pluspart des Algériens, il découvrira très tôt les affres du colonialisme et, an même temps, le sens d’une véritable dignité. En I949, alors âgé de 22 ans, Si-Moh Sidenas, à l’instar de la pluspart de ses concitoyens, cherchera à subvenir aux besoins matériels de sa famille. La seule voie possible à cet effet sera l’émigration. C’est pourquoi, il attirira à Roubaix (France). Il y travaillera jusqu’en 1953, année où il rentrera définitivement chez-lui. A 26 ans, l’homme avait déjà un long parcours dans le militantisme pour la cause nationale. Au déclenchement de la guerre de libération nationale, Si-Moh Sidenas était déjà un militant actif dans les rangs du Front de Libération Nationale (FLN). En I956, il participera à un attentat perpétré à Tgizrt contre un officier français. Parmi le groupe ayant exécuté cet attentat contre l’ennemi figure également le martyr Ali Boutoudj, connu sous l’appellation d’Ali Oukaci. Cet événement sera décisif pour Si-Moh Sidenas, car il rejoindra sans tarder le maquis de la Révolution. Dans les rangs de l’ALN, le défunt a activé principalement dans la zone 03 de la wilaya III. Il a sillonné différentes régions comme Mizrana, Sid-Ali-Bounab, Akfadou, etc.

Avec le grade de caporal-chef et en tant que tireur d’élite, Si-Moh Sidenas intégrera les sections et les compagnies d’élite de l’ALN, qui constituaient le fer de lance de la Révolution. Au maquis, la vie de l’homme sera dure et héroïque. Sa participation à une multitude d’accrochages et de batailles sanglantes entre 1956 et 1962 lui vaudra d’avoir le corps criblé de balles. En effet, au cours de ces années, il sera blessé à 5 reprises. A l’indépendance et suite à la confiscation des acquis de la Révolution par un groupe maffieux connu sous l’appellation du « Groupe d’Oudjda », Si-Moh Sidenas, soucieux de l’avenir de son pays et de la démocratie, rejoindra le maquis du Front des Forces Socialistes (FFS). Pendant cette terrible guerre, le défunt sera, une nouvelle fois blessé, et ce, au cours d’une bataille particulièrement sanglante qui s’est déroulé au lieudit « Ighil », non loin du village de Tarihant. Entre 1966 et 1975, soit pendant 9 ans, Si-Moh Sidenas sera respectivement ouvrier salarié au complexe Cotitex de Draâ-Ben-Khedda puis au collège d’enseignement moyen (CEM) de Dellys (Boumerdès) et enfin à l’école normale de Tizi-Ouzou. A partir de l’année I975, Si-Moh Sidenas prendra sa retraite. Hélas, avec l’avènement du terrorisme, le vaillant et valeureux Moudjahid sera contraint d’abandonner sa retraite. En effet, devant le danger menaçant l’Algérie, le vieux Moudjahid prendra à nouveau les armes. En effet, entre 1994 et 2000, l’arme de guerre ne quittera pas ses épaules. Cependant, à partir de cette année 2000, le défunt Moudjahid tombera victime d’un AVC. Cette terrible maladie finira par avoir raison de lui. Le 15 août 20II à 20 heures et trente minutes, le Moudjahid Si-Moh Sidenas meurt dans son lit à son domicile de Tarihant, entouré des membres de sa famille.

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