Alger : tentative d’intimidation contre Arezki Ait Larbi

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Arezki Ait Larbi
Arezki Ait Larbi

ALGERIE (Tamurt) – Arezki Ait Larbi, journaliste-correspondant du Figaro (France) et directeur de la maison d’édition « Koukou », ne s’est pas laisser faire suite à une tentative d’intimidation et de censure dont les auteurs sont cinq membres de la commission chargée de ce genre de missions au niveau du salon international du livre d’Alger qui se tient depuis le 29 octobre dernier jusqu’au 10 novembre prochain à la Safex d’Alger.

Que s’est-il donc passé ? Arezki Ait Larbi vient de rendre public un communiqué où il relate les faits qui démontrent que la liberté d’expression et d’édition est encore un vain mot en Algérie. Voila donc la version de Arezki Ait Larbi : Mardi 30 octobre vers 18 heures, cinq individus en costard se disant « membre de la commission de lecture du ministère de la Culture » se sont présentés au stand de Koukou-Editions, au Sila (pavillon central, stand N° D 31) : « prétextant un problème de coordination entre le Commissariat du Sila et le ministère de la Culture, ces fonctionnaires ont tenté de saisir deux ouvrages, pourtant légalement édités en Algérie ». Il y a lieu de souligner ici qu’il s’agit de « Les derniers jours de Muhammad, enquête sur la mort mystérieuse du Prophète  » de l’universitaire tunisienne Hela Ouardi et de  » Démoctature, des événements d’octobre 88 au 4e mandat » de l’avocat algérien Mokrane Ait Larbi.

« Après avoir rappelé aux préposés à la censure que l’interdiction éventuelle d’un livre relevait de la seule compétence du pouvoir judiciaire, nous leur avons opposé un refus catégorique de leur remettre les livres « litigieux », sans une décision émanant d’un magistrat. L’article 44 de la Constitution est pourtant clair : (…) La mise sous séquestre de toute publication, enregistrement ou tout autre moyen de communication et d’information ne pourra se faire qu’en vertu d’un mandat judiciaire. Les libertés académiques et la liberté de recherche scientifique sont garanties, explique Arezki Ait Larbi.

Pour ce dernier, au-delà du nécessaire débat qu’appellent les livres « litigieux », cette tentative de censure – pour l’instant avortée – est une violation de la Loi fondamentale. « Parce que nous sommes respectueux des seules lois – écrites – de la République, nous refusons de nous soumettre à l’arbitraire des bureaucrates qui tentent d’usurper les prérogatives du magistrat; nous userons de tous les moyens légaux pour faire respecter nos droits d’éditeur, et nos libertés de citoyen », avertit Arezki Ait Larbi.

Tarik Haddouche

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