Algérie : deux anciens ministres ont détourné 6 200 milliards

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Djamel Ould Abbès

ALGERIE (TAMURT) – L’Algérie était dirigée par une véritable mafia politico-financière. Il ne s’agit, certes, pas d’une révélation ni d’une nouveauté en disant cela mais la gravité des détournements et des dilapidations des fonds publics sont de très loin de tout ce que pouvait imaginer n’importe quel Algérien ou observateur.

En effet, les hommes qui occupaient les plus hautes fonctions, au sommet de l’état algérien, sont des voleurs. Cette réalité aussi, on la savait. ce qu’on ignorait, en revanche, c’est l’ampleur et l’étendue des dégâts. Mais quand des détails sont rendus publics concernant ce genre d’affaires, il y a de quoi surprendre même les personnes les plus avisées. C’est le cas du personnage Djamel Ould Abbès qui, il y a quelques mois, était le numéro un du parti au pouvoir, c’est à dire le Front de Libération nationale (FLN). Djamel Ould Abbès, en véritable petit dictateur et personnage servile, servant son maitre Said Bouteflika, n’a pas hésité à menacer toute personne qui oserait élever la voix contre les maitres du moment (c’était lors d’une conférence de presse et en plein public. Quelques mois plus tard, on apprend que le même Djamel Ould Abbès, en compagnie d’un autre ancien ministre, Said Barkat, ont dilapidé à eux seuls, tenez-vous bien, 6 200 milliards de centimes.

Ce chiffre est tellement astronomique que la première fois qu’il avait été donné, personne ne l’avait cru et on avait plutôt parlé de 620 milliards qui paraissait plus « logiques » avant que le chiffre de 6 200 ne soit confirmé une deuxième fois de manière officielle. Djamel Ould Abbès avait réussi à faire « ces affaires » du temps où il était ministre de la Solidarité nationale et c’est l’argent destiné aux pauvres malheureux qu’il n’a pas hésité à mettre dans sa poche sans aucun scrupule. Cet énergumène qui ne cessait de rappeler qu’il était « moudjahid » (un faux bien sûr) et qu’il avait fait ses études en Allemagne, pour tenter de berner son monde, s’est avéré n’être qu’un malfrat et un voleur. Le comble de la bassesse, c’est que c’est avec son fils qu’il s’adonnait à ces sales besognes. Le fils de Djamel Ould Abbès est impliqué directement dans ces affaires de dilapidation des deniers publics.

Djamel Ould Abbès, tout comme tant d’autres hauts responsables algériens, a bénéficié d’une impunité totale pendant plus de cinquante ans. Si le jugement de Djamel Ould Abbès dans les prochaines semaines est une certitude puisque les parties concernées ont rendu publique cette information, il reste à savoir si tous les autres dinosaures du FLN et de ses tentacules feront l’objet d’une même poursuite. Ou bien ne s’agira-t-il que de boucs émissaires pour donner une bonne image des décideurs actuels qui ont remplacé le régime mafieux de Abdelaziz Bouteflika et de son frère Said. On le saura tôt ou tard.

Tarik Haddouche

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