Censure à la tête de la chaîne II d’expression kabyle

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CULTURE (Tamurt) – Comme premier acte « fondateur » de cette pratique enclenchée depuis son installation durant l’été 2011, on citera la censure qui a frappé les chansons des grandes étoiles comme Lounis Ait Menguellet, Lounès Matoub et Ferhat Imazighen Imoula. Ce responsable est allé jusqu’à élaborer une « liste noire » de chansons à bannir sur les ondes de cette chaîne.
Dans son bureau, il ne s’adresse qu’en arabe à ses collaborateurs « Wach rak hbibi, Salam alikoum, chkoun khedam lyoum……?», etc.

Pour ce qui est des émissions de l’information, les opinions et les avis sont partagés entre les auditeurs et les journalistes de cette station qu’ona interrogé et corroborent le même constat : « en écoutant le journal parlé de la chaîne II, on croirait qu’on écoute la chaîne I d’expression d’arabe classique ». « Derrière cette pratique, la nouvelle direction de cette chaîne qui veut arabiser la chaîne II au maximum », montre t-on du doigt.

Le constat est là et il est vérifiable par le commun des auditeurs. Aujourd’hui, on passe des interviews en arabe classique sans prendre la peine de les traduire en kabyle car le nouveau directeur le rappelle toujours aux journalistes « indélicats » que l’arabe est la langue officielle du pays. Cependant, la question qu’il faut se poser est de savoir si les autres chaînes de radios arabophones, francophones et
anglophones passent des interviews en kabyle dans leurs journaux alors que Tamazight est décrétée langue nationale.

Pour ce qui est des correspondants de la chaîne II, il faut oublier la dernière décennie où elle avait des correspondants à travers tous les continents. Depuis qu’il est installé en remplaçant l’ancien
directeur arabisant de son patelin, le nouveau directeur a licencié tout les correspondants pigistes de la chaîne sous prétexte que la chaîne II est une chaîne nationale qui n’a pas besoin de parler des sujets à dimension internationale.

Même le service de l’information sportive n’est pas en reste. Des auditeurs s’interrogent et cherchent à comprendre ce qui se passe après trois journées du début du championnat au sujet de l’émission “spécial foot” diffusée habituellement le vendredi matin sur les ondes de la Chaîne II et qui n’a pas encore démarré.

Cette situation n’est pas passée inaperçue chez les auditeurs qui étaient habitués à écouter cette émission phare de la chaîne amazighphone. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir en appelant nombreux vendredi dernier, à l’heure habituelle du programme, pour demander les raisons de l’absence de l’émission spécialisée, alors que le championnat a déjà repris.
À rappeler que la Chaîne II est la seule chaîne parmi les radios
nationales à n’avoir pas envoyé de journalistes pour la couverture des
Jeux olympiques de Londres. Et cela n’est pas passé inaperçu.

Pour ce qui est des anciens producteurs au calibre de Sid Ali N’aitKaci, de Belaid Tagrawla, ils sont exclus depuis longtemps car ils « sont trop berbéristes comme le pense le nouveau et l’ancien directeur de cette chaîne », nous rapporte un témoin introduit dans le milieu des
medias audiovisuels.

Résultat de cette politique de censure et d‘exclusion : de nombreux fidèles auditeurs boudent cette chaîne que le nouveau directeur gère comme une zaouïa des Ait Waghlis.

Sadek Nath Ouacifs

9 Commentaires

  1. Je ne vois pas ou est le scoop dans cette information !! Le directeur est nommé par le brésidan et a un cahier des charges bien clair ! Arabétiser, folkloriser, clochardiser, aseptiser et désertifier !! Comment peut il en être autrement avec un pouvoir despotique et arabo musulman !! On est colonisé par des apprentis arabes, arabisés par l’islam, ils disent !! La chaîne II, que je n’écoute plus, tout comme tous les médias publiques, depuis plus de 15 ans, n’est plus que l’ombre d’elle même !! Alors la solution, c’est l’autodétermination, c’est tout ! Le but de ce pouvoir est d’arabiser, le peuples berbères qui tiennent encore, à leur langue, à leur histoire, à leur culture et à leurs us et coutumes ! C’est une guerre déclarée et assumée ! On peut penser que les arabophones sont logés à meilleure enseigne, ce n’est pas la cas, leur situation est aussi pourrie et lamentable !! !! Relever le défi posé par ce pouvoir sadique et aliéné est non seulement un droit, mais c’est aussi un devoir !!

  2. L’arabisé par l’islam (quoi que le role de l’islam n’est pas d arabiséer ) mais les arabophones nords africains ne bougent pas leurs c… arabaisés ! Soit ils sont des lâches, soit ils sont complices. On retrouve chez eux ces deux forme d aliénation conforme a tout peut colonisé durant de langue période sans éspoir de pouvoir se relever un jour. Alors, place a au plaventrisme, aux léche bottes, aux rabaissements, aux non revendications de leurs droits. Ils attendent qu’Allah vient les secourir. Ceci est encré dans le mental de ces derniers.
    Eux, ils accpétent l’araberie du régime auqel ils s identifient, se reconnaissent. Ne disait ils pas durant les années boukharouba 67/78 : « nehalatna lughatna laarabia taana  » (teksagh fransa tameslayt nnegh taarabt). Observez les: au lieu de se battre, ils viennent portez secours à leurs bourreaux en nous attaquant.

  3. azul

    C’est notre voyou à ait waghlis,celui qui a invente dans les années 2000 que les origines de sidi hadj h’saien sont venus de yemen. comme il a mangé son chameau,il est entrain de s’attaqué à ses membres peids et mains en les mangeant.

    mais nous devons savoir que la chaine II est une chaine kabyle et non une chaine amazigh à son origine.
    le jour oû nous avons voulu nous confondre avec tous les amazighs nous savons que nous allons arriver a ce genre de choses.

    ce n’est pas un chaoui,ou un targui, ou un mzab ou chenoui etc…qui vont oser manifester un desaccord avec ce qui se passe dans cette chaine.d’ailleurs je ne pense pas qu’ils ecoutent cette chaine parce que cette chaine ne fait pas parti de leur histoire.

    mais ceux que nous appellons nos freres amazighs au lieu de demander leur droit d’avoir une chaine speciale chaoui,mzab,targui,ils viennent s’engouffrer chez nous et toute les choses de la vie vont etre comme ça pour nous.apres avoir les arabes comme boulet ,nous allons avoir les amazighs comme nouveau boulet.

  4. « Le DRS joue un rôle prépondérant dans le contrôle de la presse », dit Ait Larbi, Journaliste, El Watan 04 avril 2010

    – La presse « présumée » indépendante, comme tu le dis si bien, n’a, en définitive, qu’un « seul rédacteur en chef » : le DRS. Jusqu’où cette affirmation peut-elle être vraie ?

    Le DRS joue un rôle prépondérant dans le contrôle de la presse, comme de la vie sociale et politique en général. Mais il n’est pas le seul. La responsabilité d’autres secteurs du Pouvoir, comme la justice ou la communication, ne saurait être occultée, même si ceux qui la détiennent légalement ont abdiqué leurs prérogatives dans les faits en se cachant derrière les « traditions » du sérail. Avant de dénoncer les pressions, bien réelles, du DRS ou d’une quelconque autorité, la profession doit d’abord répudier ces réflexes de soumission clanique, d’allégeance tribale et de complicités mercantiles qui garantissent quelques privilèges, mais au prix de graves entorses déontologiques. La responsabilité des patrons de presse est entière ; les plus serviles n’hésitent pas à devancer les désirs de l’autorité, avec comme enjeu essentiel une part de la rente publicitaire. Si l’abus de pouvoir est une réalité condamnable, l’abus d’obéissance, dont il n’est le plus souvent que le reflet, ne l’est pas moins.

    – La liberté de la presse (des journalistes) ne serait-elle qu’un mythe ?

    Les lois – écrites – de la République, à commencer par le très controversé code de l’information, garantissent au journaliste un exercice relativement libre de son métier. Mais la liberté, pour la presse comme pour le reste, n’est jamais acquise ; elle reste un combat permanent. Ce n’est un secret pour personne que des journalistes, et singulièrement des patrons de journaux, prennent régulièrement leur prêt-à-penser à la caserne de Ben Aknoun, sans qu’on leur mette un pistolet sur la tempe. Au demeurant, ils ne s’en cachent même pas. Pour faire carrière, il est préférable de monnayer une échine flexible que de faire valoir un CV professionnel fait de reportages audacieux, d’analyses pertinentes ou d’enquêtes documentées. Et l’on arrive à confondre entre l’information et la délation. Plus grave, des journaux bien protégés, notamment arabophones, ne reculent ni devant le propos raciste, ni la violation de la vie privée, ni même l’appel au meurtre. Autant de délits qui relèvent plus du code pénal que de la liberté d’expression.

    Le parquet, d’ordinaire si prompt à s’autosaisir pour défendre la réputation d’un officiel éclaboussé par quelque scandale, ne se sent pas concerné. Comme la justice sous influence, la presse, peu crédible, passe dans son ensemble pour un simple appendice des appareils politico-policiers. Pour redorer une image écornée, convoquer les martyrs de la profession comme ceinture de chasteté éthique ne suffit plus. Il est temps d’en finir avec le corporatisme de maquignons et les solidarités biaisées pour assumer la confrontation autour d’une valeur essentielle : l’éthique. Une note d’espoir toutefois. Dans les rédactions, de jeunes journalistes jaloux de leur autonomie et attachés aux valeurs qui font la grandeur de leur métier refusent de se laisser entraîner dans le sordide.

    – Peux-tu nous raconter les déboires que tu as eus avec les « services » pour te faire accréditer comme correspondant de la presse étrangère, le Figaro notamment ?

    J’ai déposé un premier dossier en 1995 comme correspondant de Libre Belgique. Il est resté sans suite. Interrogé par le directeur du journal sur le motif de ce blocage, un diplomate de l’ambassade d’Algérie à Bruxelles répondra : « M. Aït Larbi n’a pas été accrédité parce qu’il appartient à une organisation extrémiste clandestine ! » Une accusation d’une extrême gravité que le préposé à la délation, actuellement ambassadeur dans un pays d’Afrique, refusera toutefois de confirmer par écrit. En 1996, je dépose un autre dossier au nom du Figaro. Le fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères en charge des accréditations m’informe qu’une éventuelle réponse positive était subordonnée à une « entretien amical » avec un certain commandant Fawzi, dont il se proposait de me remettre le numéro de téléphone pour « convenir d’un rendez-vous et prendre un café ».

    Pour avoir refusé de me soumettre à cette curieuse procédure qui n’est prévue par aucun texte de loi, mon dossier restera bloqué. Le même sort sera réservé à deux nouvelles demandes, en 1998 et en 2003. Je dois reconnaître toutefois que, même sans accréditation, je travaille toujours librement, sans subir une quelconque pression des autorités. Cela dit, si une carte d’accréditation facilite le contact entre le journaliste et les officiels, elle ne saurait être considérée comme une autorisation d’écrire.

    – Il se dit aussi que le colonel Fawzi détient le pouvoir de vie ou de mort sur de nombreux titres de la presse… Que pour obtenir le précieux sésame pour lancer une publication, il fallait rentrer au préalable dans les bonnes grâces du colonel.

    En février 2005, j’ai déposé auprès du procureur de Hussein Dey un dossier pour la création d’un hebdomadaire. Première entorse à la loi, le magistrat a refusé de me délivrer le récépissé prévu par le code de l’information. Depuis cinq ans, je suis ballotté entre le ministère de la Justice et celui de la Communication. On a même refusé de me notifier une réponse négative pour me permettre de faire valoir mes droits devant le Conseil d’Etat. L’année dernière, plusieurs nouveaux journaux ont été autorisés à paraître, sauf le mien. Il y a quelques mois, j’ai eu le fin mot de l’histoire. Des fonctionnaires des ministères de la Justice comme de la Communication m’ont avoué que mon cas les dépassait, avant de me conseiller de voir le colonel Fawzi qui, selon eux, est le seul à pouvoir débloquer mon dossier. Je ne connais pas ce colonel et je n’ai aucune raison de me soumettre à une démarche qui n’est prévue par aucun texte de loi. Je m’interroge toutefois sur le mobile de cet acharnement.

    Par Mohand Aziri

  5. Lire: La presse et le DRS, http://desillusions.centerblog.net/3972016-La-presse-et-le-DRS

    Publié le 13/02/2008

    Tous les journaux algériens, à des exceptions près, sont influencés sinon briefés par le Service de l’action psychologique du DRS, géré par le colonel Fouzi qui a succédé au général Hadj Zoubir.

    Le deal est simple : faites de l’argent comme vous voulez avec votre publicité (des recettes pharaoniques), mais foutez-nous la paix. Les journaux, les plus lus comme El Khabar, Al Watan et Liberté, brassent des milliards et leurs propriétaires, des rentiers, ne se soucient que de la rentabilité de leurs affaires. La liberté d’expression agitée ça et là n’est qu’un leurre.

    Il est vrai qu’il existe des journalistes qui tentent de faire changer les choses, que ce soit dans la presse privée ou publique, mais ils livrent un combat de David contre Goliath. Toutefois, certains d’entre eux succombent très vite aux sirènes de la corruption, comme Mouard Ait Oufella (un ignorant de première propulsé au haut de la pyramide) et d’autres mercenaires de la plume dont regorgent la presse algérienne, notamment Liberté.

    D’autres journalistes tentent tant bien que mal de maintenir une relative liberté de ton, quand ils ne sont pas réduits au silence, sinon clochardisés dans un milieu où il n’est pas toujours évident de râler quand on a le ventre creux. En somme, en Algérie, il n’y a pas de presse libre, il y a des journalistes en quête de liberté!

    Inutile de vous énumérer ici les noms des journalistes qui émargent au DRS. Comme vous le savez, il y a bien des sites où vous trouverez les noms de certains agents doubles.

    En parlant de Liberté, ce journal, comme tout le monde aurait pu le remarquer depuis quelques mois, est aseptisé et expurgé de toute critique, à l’exception de la chronique de Mustapha Hammouche, qui reste encore «lisible». Même l’irrévérencieux Dilem a dû calmer ses ardeurs sur ordre de ses patrons et de son beau-père Rebrab. Avez-vous remarqué que les généraux et Boutef ne font plus partie de ses caricatures?

    Quant au Matin, que beaucoup tendent injustement à glorifier, je vous invite à lire le livre de l’ancien billetiste SAS, Au refuge des balles perdues. Il y parle, entre autres, des faux communiqués que ce journal diffusait sous la dictée des officiers du DRS.
    Je vous invite à le lire sur ce lien : http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/livres/sas_intro.htm

  6. mazal thersem.Vous etes étonné alors que c’est clair comme de l’eau de roche.seule l’autonomie nous fera éloigner ces bâtards et ces kds de la Kabylie. De mon coté la radio et la télé provenant d’Alger et même celles implantées en Kabylie je les ai boycottées depuis une éternité. vive le MAK.Le reste n’est que foutaise.id amgaz.

  7. Azul akk-it !
    Amoqran ? Terẓiḍ iqerray nneɣ af tmucuha-inek. Yal tikelt ara d taruḍ izrigen-ik, dima yiwet n tezlitt. Amer ak-smuzegden yemdanen, tili ur xeddmen acemma; acku teggareḍ ccek gar medden akken llan. Ur tettaǧǧaḍ ula yiwen, att-id tebduḍ deg uḍabu ar le MAK syenna a ttaweḍeḍ ar FFS d RCD. Amer tethennaḍ kan ayaxir-ak ay Ameqran (ur nessin ula d awal s tutlayt-is) tili tefkiḍ-aɣ lehna, axater lehdur-ik ur sɛan ara lmaɛna. Nek wehmeɣ wigi i d-isɛeddayen tira-k deg tamurt info.

  8. Pourquoi la radio de Tizi ouzou diffusait dans les deux langues, alors celle d’Oran ou d ailleurs ne diffusaient que de l’arabe ? Qui sont ces kabyles qui travaillent contre eux mêmes ? Sont-ils des nouveaux harkis de l’Algerie arabe aprés ceux de l’Algérie française? Un jour ou l’autre, vous répondrez de votre trahison devant le peuple kabyle.

  9. Vous parlez de censure ailleurs! ce même site Tamurt pratique une censure sans égal. Comme le régime du parti unique. Je me demande pourquoi ce site qui se dit ouvert censure mes contributions qui ne sont que dignes. Certes qu’elles sont parfois autocritiques. Comme disait MATOUB, tidets eyyaw atsnemyhkut anefk tsesrih ilekdeb?

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