Coopérative apicole de service de la wilaya de Tizi-Ouzou – Probable fin de grève dans les prochains jours

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La grève des 21 travailleurs de la coopérative apicole de service de la wilaya de Tizi-Ouzou (CASWTO) prendra la fin probablement dans les tout prochains jours. Tout dépend de l’appréciation qui sera réservée aux conditions posées par les grévistes par le gérant de l’entreprise dont le siège se trouve à Irdjène.

C’est ce que nous avons appris aujourd’hui sur place auprès de M. Hamid Si-Ahmed, secrétaire général de l’UGTA, section locale. Par la même occasion, notre interlocuteur nous a appris que les conditions posées par ses camarades grévistes, lesquelles ont été transmises hier même, sont en fait la réponse aux suggestions fournies par le gérant lui-même aux travailleurs quant à cette situation inertielle de l’entreprise qui n’a que trop duré.

S’agissant des motifs de ce mouvement de grève, qui est à sa 15ème journée, ils sont officiellement au nombre de deux, à savoir les arriérés de salaires et les cotisations à la caisse d’assurances. Selon les dires de Hamid Si-Ahmed, lesquels sont appuyés par son camarade syndical, M. Amar Fellag, les arriérés de salaires varient les uns les autres. « Il y a des travailleurs qui ont des arriérés de 17 mois, et d’autres légèrement moins ; et d’autres encore beaucoup moins », souligne notre interlocuteur.

Quant à la cessation des cotisations, elles ont cessé depuis longtemps. Le secrétaire général UGTA, section locale de la CASWTO a tenu à souligner que les premières difficultés de l’entreprise remontent à l’année 20I0.

La situation que vit la CASWTO va à contre sens des lois de l’économie et de la rationalité : La CASWTO, entreprise spécialisée dans la production des essaims d’abeilles et de ruches, engrange un chiffre d’affaires annuel qui est loin d’être des moindres. Ses produits sont si bien faits et si concurrentiels que l’offre est loin d’être supérieure à la demande.
Dans certains cas, l’offre est même inférieure à la demande. Les créances de la CASWTO, qui sont encore à recouvrir, sont de l’ordre de deux milliards de centimes. Le chiffre d’affaires annule pour une entreprise employant 23 travailleurs, ce n’est pas une pacotille. Pour l’heure cependant, la CASWTO doit également faire face à une dette de 07 milliards de centimes. Toutefois, cette dette est héritée de l’ancien régime de l’entreprise.

Voulant faire une extension et la variété des éléments à produire puisque la CASWTO en a largement les moyens, et ce, tant sur les plans matériel et technologique qu’humain, les différentes lettres faites dans ce sens par ses dirigeants aux pouvoirs publics compétents sont toutes restées sans réponse.
En effet, ses responsables veulent faire de la CASWTO une entreprise polyvalente, mais le pouvoir politique ne semble pas être ravi par cette idée d’où son silence total et prolongé lequel signifie un niet. Il est à noter par ailleurs, qu’avant d’entamer leur action de débrayage, les travailleurs de la CASWTO ont d’abord saisi toutes autorités concernées à savoir le wali, la direction de l’inspection du travail, la direction des services agricoles et l’UGTA, Union de wilaya dans l’espoir de trouver une solution juste et équitable à leurs problèmes, et ce sans faire recours à la voie extrême, c’est-à-dire la grève.

C’est suite donc au silence de tous les responsables concernés que les travailleurs ont décidé de mettre les machines de l’entreprise à l’arrêt. En dépit de l’inertie des autorités concernées, l’espoir est cependant permis aujourd’hui même si ce dit espoir est venu après une quinzaine de jours de grève. En effet, si le gérant et les travailleurs venaient à signer dans un cadre bilatéral un protocole d’accord, le cours d’eau retrouverait son lit.

En tout cas, le président du MAK, Bouaziz Aït-Chebib, tout en déplorant la situation difficile de la CASWT0, a rassuré les travailleurs que non seulement le MAK ne peut rester indifférent à leur sort mais les a rassurés aussi qu’ils peuvent compter sur le soutien des plus indéfectibles de la famille militante et patriotique du MAK. De leur côté, les travailleurs de la CASWTO ont tenu à exprimer leur gratitude et leur reconnaissance à l’endroit du MAK. Notons enfin que Bouaziz Aït-Chebib a pris connaissance de la situation exacte de la CASWTO. Le président du MAK a également la volonté de suivre de très près le dossier jusqu’à son traitement final.

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