Coordination des cadres de l’Azawad – Bilan des exactions des forces armées maliennes

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Ce bilan n’a aucune prétention d’exhaustivité. Il est élaboré sur la base de recoupements de plusieurs témoignages concordants et convergents. Il ne peut en être autrement lorsque l’on connaît de la zone où se déroulent les exactions. Les communications y sont très réduites. Les medias qui y ont accès sont sous contrôle des forces armées. Certains de ces medias recueillant des témoignages, dont notamment, RFI, la radio étrangère, la plus écoutée dans la sous région, est très sélective dans le don de la parole. Ce media offre plus l’opportunité aux arabes, songhaïs ou touaregs de service, par exemple, récemment, le président du conseil régional de Tombouctou qui nie en bloc le ratissage en cours dans le triangle Tombouctou Gao Gossi.

Malgré tout, les communautés et leurs relais continueront de se battre pour que cesse ce génocide diffus et intensifié à l’ombre de l’opération serval.
Les organisations civiles de l’Azawad, les cadres et les personnalités indignées multiplieront toutes les initiatives afin que ce qui se passe au Sahel se sache… Et cela va se savoir.

Période du 10 au 14 mars 2013

Zone : régions de Tombouctou et de Gao où sont présentes les forces armées maliennes

10 au 12 mars 2013

Site touareg de Tintédeini majoritairement habité par la tribu Kel Ansar: 70 km au sud de Rharous sur la route de Gossi.

Les soldats guidés par les milices supplétives ont procédé aux humiliations, brimades avant de battre violemment tous les hommes du village qu’ils ont laissé sur place pour morts. Ils ont pillés jusqu’aux bijoux des femmes, saccagés les demeures, les infrastructures de base (puits, fontaines…) et brûlés tout ce qu’ils n’ont pas pu emporté dont deux véhicules, plusieurs réserves de céréales et de foins.

En quittant le site, ils ont emmené avec eux cinq notables :

Oumar Ag Ak Haty

Med Ag Inkahawatene,

Med Ag Bellehi

Karaweyne

Abdourahmane Ag Mohamed

Cette patrouille partie de Tombouctou a fait jonction avec deux autres, l’une venant de Gossi au sud de Rharous, l’autre venant de Gao le village de Adjora sur la route reliant Gossi à Gao.

Depuis les années 70 et 80, de nombreux sites de fixations touarègues sont disséminés dans la zone avec l’appui financier de la coopération internationale, en particulier, de la commission européenne. Ces sites ont été dans les années 90 la cible des patrouilles de l’armée malienne et des milices.
Malgré tout ces populations ont toujours continué à y vivre et non jamais adhéré aux appels de la rébellion.

13 mars 2013 :

Djebock : nord est de Gao

Un véhicule à bord duquel se trouvait une famille a été pris pour cible par l’armée malienne : une femme et un enfant sont gravement blessés. Le conducteur, chef de la famille tué.

A quelques kilomètres de là, les soldats de passage ouvrent le feu sur un campement, plusieurs morts et des blessés.

14 mars 2013 :

Tin-Ahara site à 30km de Rharous sur le fleuve niger entre Tombouctou et Gao, la patrouille a battu tous les hommes trouvés sur le site dont certains sont à l’article de la mort.

Puits de H’mid toujours dans la zone de Rharous,

Même scénario, bastonnades et ratonnades. Cette patrouille est renforcée par des miliciens noirs dont Mr Ousmane Ag Foumeye et Mr Ag Amarizegh. Les pillages et saccages interviennent à la suite des humiliations et des bastonnades. Les exactions ciblent exclusivement les peaux rouges, appellation réservée au Mali pour identifier les touaregs et les arabes.

Rharous

Plusieurs arrestations dont celles de Ahmadane ag Borie, enseignant et deux autres personnes d’origine arabe et l’autre songhaïs. Toutes ces personnes sont civiles.

La patrouille inciterait les villages et les villes traversés à mettre sur pied des milices.

Les comportements des soldats maliens à l’ombre de l’opération serval défraient la chronique en dépit de la surdité du Président malien et de son gouvernement. La frilosité du gouvernement français à exiger la cessation de ces crimes perpétrés par des soldats maliens que les forces françaises ont réintroduit dans la région est choquante.

Le silence de l’Union Européenne, qui arrosent sans aucune précaution un gouvernement de putschistes et de personnalités sans mandat légal et légitime de fonds européens, est troublant.

L’opinion publique française et européenne devrait s’indigner et exiger de leurs représentants la cessation immédiate de ces crimes gratuits et odieux. Oui, les actes systématiques de pillage, de saccage, d’exécutions et d’enlèvements de bétail, le fait des brûler des biens… sont constitutifs de crime de génocide.

Sources :
– Associations des réfugiés et victimes des répressions de l’Azawad
– témoignages directs recueillis par téléphone sur les sites
– relais de témoignages mail d’autres personnes

Le 15 Mars 2013

Ansari Habaye Ag Mohamed

Porte parole de la coordination des cadres de l’Azawad

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