Des enseignants kabyles sont catégoriques: « j’interdis à mes élèves d’observer le jeûne »

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1888
les enfants et l'islam
les enfants et l'islam
KABYLIE (Tamurt) – Des instituteurs, dans des écoles primaires de la ville de Tizi Wezzu, affirment qu’un nouveau phénomènes religieux prend de l’ampleur dans les milieux scolaires. Il s’agit des enfants dans l’âge parfois ne dépasse pas les dix ans qui observent le jeûne, parfois sous l’influence voir même la contrainte de leurs propres parents.
« Chaque matin, je prends une bouteille d’eau et j’oblige tous mes élèves à boire pour m’assurer que personne n’observe le jeûne. Ceci, suite à ma constations qu’une bonne partie des petits écoliers  font le ramadan avec l’aval de leurs parents. Je leur explique qu’à leur âge l’islam ne les oblige pas à le faire. En plus, ils ont jusqu’à 18 ans pour choisir leur religion », nous explique une enseignante dans une école primaire de la haute ville de Tizi Wezzu.
Elle dit que c’est un phénomène fréquent de voir des enfants observer le jeûne et faire des prières collectives dans des écoles avec la complicités de certains enseignants, des parents et de la direction de l’éducation « qui a une volonté manifeste de wahabiser les enfants kabyles ».
Ravah Amokrane

1 COMMENTAIRE

  1. La nature à horreur du vide. Cela s’applique aussi aux cervelles vides. Il faut bien y mettre quelque chose, et les choses les plus simples se résument à :
    – L’aventure dans l’alcool (encouragée même par les régimes successifs depuis 80. Matoub en a fait référence dans ses chansons) ;
    – La soumission à une religion.
    Ces 2 situations sont encouragées par le régime et ses supplétifs, chacun son rôle pour un même objectif : Vider les Kabyles de leur substance essentielle : La discipline, l’éducation, le travail, le courage et le civisme.
    Quand je dis à quelqu’un « Ak Hedragh s taqvaylit », il comprend que les mots que je vais prononcer ont un sens, une valeur et ils sont justes, sans hypocrisie ni mensonge : Voilà une identité qui n’a pas besoin d’être badigeonnée (ajegguer comme disait Matoub) par le superflu.
    De mémoire d’enfant au village, jusqu’à 12 ans (avant que le destin ne fasse quitter la Kabylie), je n’avais jamais entendu parler de l’islam, ni du jeûne, et encore moins de se poser la question si je suis musulman ou pas ! mes parent faisaient le ramadan, ça je me souviens. Mais les valeurs qu’ils m’ont inculqué n’avait aucune référence religieuse. Je dis Dieu merci, je me sent chanceux.
    Les parents doivent insister sur l’instruction : les questions métaphysiques sont justes réservées pour les débats, sans passion, et en dehors des enfants.
    Ar Tufat

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