Deux porteurs de drapeaux amazighs quittent la prison

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Drapeau amazigh
Drapeau amazigh

ALGERIE (TAMURT) – la mobilisation de la rue en guise de soutien aux dizaines de manifestants arrêtés pour avoir exhibé fièrement le drapeau amazigh lors des marches du vendredi en Algérie semble avoir donné ses fruits. En effet, deux parmi les citoyens incarcérés ont été libérés hier, dimanche, après la tenue de leur procès.

Certes, les deux manifestants ne sont pas sortis entièrement « indemne » de cette épreuve mais l’essentiel c’est qu’ils ont retrouvé la liberté. Il s’agit des deux jeunes manifestants : Ait Yahia Ali Ismail et Salim Ihaddadène qui ont comparu hier devant le tribunal de la ville de Chlef dans l’ouest algérien. Les deux manifestants ont été, toutefois, condamnés à une peine de deux mois de prison avec sursis pour avoir brandi l’emblème de la culture berbère. Quelques heures avant que le verdict ne soit rendu public, le procureur avait requis une lourde peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 millions de centimes. Mais en fin de compte, la raison a fini par l’emporter puisque le verdict est plutôt clément quoi qu’on puisse dire.

Mais le fond du problème reste posé car le fait que les deux manifestants n’aient pas été acquittés dans cette affaire, cela voudrait clairement dire que brandir le drapeau amazigh est un délit puni par la justice algérienne. Mais, en même temps, le fait que le verdict dans cette affaire soit une condamnation avec sursis, cela signifie aussi le recul du pouvoir algérien face à la grande mobilisation de dizaines de milliers de citoyens qui ont dénoncé, à l’unanimité, le fait que le drapeau amazigh soit interdit en Algérie.

Tarik Haddouche

4 Commentaires

  1. La vraie question est: peut on choisir entre l’unité au prix de s’autocensurer ou bien s’assumer d’abord puis se poser la question des autres régions et des symboles unifiants.
    Pour ma part il y a une urgence de choisir. On ne peut laisser à l’extérieur de soi la faculté du choix à notre place. Chaque peuple a ses symboles qu’il peut élever et baisser. Au fond de chacun il y cette épée de Damoclès qui censure nos sentiments, pour favoriser la potentielle unité. Ce fisant on se tue et l’on devient un poids pour tous. Voilà pourquoi je suis persuadé que si les kabyles à commencer par le mouvement de 63, avait persisté sur la nécessaire rupture on serait arrivé à l’équilibre et paradoxalement on aurait abouti à aider meme les autres régions à se repositionner.
    Donc oui au drapeau Amazigh et non au drapeau islamique, pour la simple raison qu’il représente la volonté de la Oumma qui s’etend sur le pays et pas l’expression du terroir. Messali etait en pahase avec les agents turcs il avait donc un projet pan-othoman. Du reste c’est sous ce drapeau qu’ont été commises tous les crimes d’Etat.
    La grande mystification estcelle de confondre nation et Oumma.

  2. Ce que les Algeriens ne savent pas c’est que le drapeau islamique algerien a ete concu par une francaise de confession judaique; cette francaise etant la femme de Messali, un Koulougli! Plus etranger que ca on ne peut trouver mieux.

  3. Par solidarité les Arabisés devraient normalement sortir tous avec le drapeau amazigh. S’ils étaient sincères avec leur slogan « Bablwad-Qasbah, khawa khawa ». Mais, nous savons que c’est de la pure hypocrisie pour tromper encore une fois les amazighophones. Comme en 54/62, l’Arabisé algérien attend la fin du combat pour s’accaparer du pouvoir une fois devenu civil. Et patatras, l’éternel recommencement comme pour nos ainés en 49, 54, 62, 63 avec la prise de pouvoir par les troupes de Ghardimiaou (Tunisie) et celui d’Oujda (Maroc). Pourquoi que ces Arabisés algériens ne voulaient-ils pas partager l’amazighité dont beaucoup d entres eux se réclamaient ? Ait Ahmed avait dit ceci : « nous avons eu des divergences en 54 et nous avons divorcé en 62 ». Mais, en principe si on a des divergences, on ne peut pas s’engager dans un conflit aussi meurtrier, sinon c’est conduire « ses frères » de sans a l’abattoir comme des moutons. Des milliers de kabyles étaient morts pour nous retrouver encore sous un autre joug, qui est celui des « arabisés » algérien étranger au pays d e Tamazgha.

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