Directeur de la radio de Bouira, dites-vous!

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Radio Bouira
Radio Bouira

CONTRIBUTION (Tamurt) – À l’époque, tous les citoyens de la wilaya de Bouira avaient applaudi l’avènement de ce média qui, croyaient-ils naïvement, serait un autre support d’information et non des moindres qui allait alléger leurs souffrances et porterait leurs préoccupations et leurs malheurs aux autorités locales et nationales.

D’aucuns pensaient que les langues de travail de ce média au niveau de la wilaya n’avaient même lieu d’être débattues tant la chose coulait de source et paraissait naturelle; savoir que les deux langues, Tamazight et l’arabe, parlées dans cette wilaya, seraient portées équitablement par ce média.

Et effectivement, les choses étaient dans cet esprit au début, où l’on écoutait agréablement des émissions et autres chansons et journaux d’information avec ces deux langues. Seulement voilà, de semaine en semaine, l’auditeur s’apercevait d’un changement d’orientation de cette radio, où la langue arabe allait graduellement et sans aucune explication ni logique, supplanter Tamazight. La chose, a-t-on appris plus tard, était décidée d’en haut (note stipulant que la radio de Bouira devait désormais diffuser 70 % de programmes en langue arabe contre 30 % en Tamazight) avec la bénédiction du premier responsable local de ce média qui, il est vrai, ne comprenait pas un mot en Tamazight.

Arabo baathiste, par excellence, et comme ses semblables, non seulement il ne comprenait pas le Tamazight, mais le répugnait (même le français, il n’en connait pas une syllabe; soit dit en passant). Aucun événement culturel amazigh n’a été fêté dignement ou librement par les journalistes de cette radio, qui, faut-il le souligner, sont tous natifs de Bouira, et aussi bien les arabophones que les amazighophones, connaissaient parfaitement les dates symboliques de la région comme Yennayer qui coïncide avec le 12 janvier de chaque année, le 20 avril qui signe le double anniversaire du printemps berbère 1980 et le printemps noir 2001, le 25 juin qui signe l’assassinat du chantre de la chanson amazighe, Matoub Lounès en 1998, pour ne citer que celles-là.

Toutes ces dates symboles sont royalement ignorées par « Monsieur le directeur » qui n’a d’yeux que pour la chose islamiste telle que les waâdas, les Lewziaâ, les Temechret, les mosquées ancestrales qui existent surtout dans la région amazighophone de la wilaya.

Parler de la culture de cette région, de sa langue, des émeutes qui la caractérisent étant une région rebelle, serait pour le directeur, un crime de lèse majesté.

En somme, au fil des mois après son installation, le directeur venu de Sétif, une région domptée par le régime algérien, et insensible aux souffrances et autres revendications citoyennes, allait au fil des mois montrer toutes ses limites à gérer un média d’une telle sensibilité, qui plus est, dans une wilaya comme Bouira qui est, faut-il le souligner, ville cosmopolite et idéale pour la création d’une symbiose entre les deux communautés. (!?)

Des prises de bec avec ses employés journalistes concernant la manière de travailler et de traiter l’information, ou celle de commémorer une date symbole, sont légion.

Ici, rappelons pour illustrer le personnage, ces prises de position lors de la journée des élections pour un troisième mandat de Bouteflika le 9 avril 2009. Ce jour-là, alors que la région berbérophone affichait une indifférence totale à cette élection, le directeur qui était sur l’antenne et qui suivait en direct les taux de participation que la commission de wilaya pour la préparation des élections présidentielles, communiquait d’heure en heure, et qui apprenait en direct les taux faibles dans ces régions amazighophones, était allé loin dans ces commentaires. C’était à peine s’il n’avait pas traité les gens de ces régions de lâches et de traitres à la Nation algérienne et à la patrie; des ennemis de la patrie. Tout simplement…

Ce mercredi, pour célébrer le deuxième anniversaire de la naissance de cette radio de Bouira, ce directeur a organisé tout seul en n’associant aucun de ses journalistes à l’événement, une cérémonie en invitant les journalistes de la presse écrite, nommément ainsi que le wali.

Nous avons répondu par politesse à l’invitation. Sur place, et pendant plus de deux heures, le directeur qui avait fait l’éloge de sa radio en la présentant comme la plus démocratique des médias, qui couvre toutes les préoccupations citoyennes et qui accepte toutes les critiques – l’on avait l’impression qu’il parlait d’un autre média – avait fait l’impasse sur le Tamazight. Pendant près de deux heures, aucun mot en Tamazight. Nous avons voulu intervenir en engageant les débats, mais le wali qui avait saisi l’occasion pour présenter son bilan, a refusé en nous invitant à débattre de divers sujets et « à bâtons rompus » à la fin de la cérémonie et pendant le déjeuner auquel tout le monde était convié. Nous avons voulu intervenir pour parler de cette censure qui ne voulait pas dire son nom; de notre souhait de voir le volume horaire de Tamazight augmenté surtout que ce directeur avait évoqué la possibilité du prolongement du temps d’antenne de 7 heures actuellement à plus de 12 heures, c’est-à-dire, entre 6 h 30 à 20 h; au lieu de 6 h 30 à 14 h; nous avons également voulu parler de la « baptisation » de Radio Bouira en Radio Tikjda pour la situer dans le sillage de la Kabylie aux côtés de Radio Soummam et Radio Djurdjura qui va ouvrir incessamment, mais le wali en a voulu autrement, monopolisant l’antenne pour faire son propre bilan dans une journée dédiée notamment à la radio, ses acquis et ses insuffisances.

Prenant acte de cette décision, nous avons aussitôt après la cérémonie, interpellé le directeur dans la salle de wilaya, sur un point. Nous lui avons demandé où est la place de Tamazight dans la radio de Bouira si pendant une occasion pareille, aucun mot ou lettre de bienvenue n’est présenté ou lu en Tamazight. Sans broncher, le directeur, plutôt que de justifier cet impair, s’en est allé nous faire des reproches sur le fait que nous, en personne, avons l’habitude de lui gâcher les fêtes.

Nous avons immédiatement raconté l’événement au wali, lequel, était plus compréhensif en reconnaissant l’oubli et la faute à propos du manque de Tamazight dans cette cérémonie, ce, d’autant plus que le Tamazight est non seulement une langue nationale, mais elle est chez elle à Bouira puisque parlée par près de la moitié de la population dont le chef-lieu de la wilaya.

Le wali invita le directeur et votre serviteur à clore l’incident et nous lui avons donné la parole que l’incident était clos et que pour le lui faire comprendre, nous avons accepté volontiers le déjeuner qui était offert à l’occasion.

Or, quelques minutes plus tard, en montant dans le bus qui allait nous transporter vers la villa Nassim de la wilaya où le déjeuner était programmé, et juste après que le wali eut pris place à l’avant dans le bus, « Monsieur » le directeur de la radio nous interpella une seconde fois en nous traitant de gamins. Nous lui avons répliqué que ce sont ces réactions qui sont des gamineries et à ce moment-là, il a déversé sa bile sur nous en nous traitant de tous les noms et même en nous injuriant et en proférant des gros mots qui ont surpris tous les confrères présents qui n’ont jamais compris le degré de bassesse que ce directeur avait atteint.

Pour notre part, et par respect pour le wali auquel nous avons donné la parole, nous avons laissé ce « directeur » à ses bassesses et nous avons rejoint le wali.

Plus tard, les confrères on réagi chacun à sa façon en nous témoignant leur soutien et en dénonçant à travers des articles, l’attitude de ce directeur que nous pouvons largement mettre entre guillemets tant après cet incident, nous sommes tous convaincus que le poste que ce monsieur occupe est indigne de lui. Le reste, à sa tutelle d’apprécier.

9 Commentaires

  1. Ces paroles sont celles de médiocres,de lèches bottes,de gens parachutés . Pour se fendre d’un, discours pareil,il faut être habitué à l’entendre et le singer par la suite . Remarque depuis quand radio publique rime t il avec liberté et utilité publique ,tout est utilisé pour formater,pour falsifier ,pour la propagande . Ceux qui veulent écouter des radios pareilles,le feront à leurs risques et périls . Cela fait bientôt plus de quinze ans que les médias publiques,dans leur ensemble,je les ignore,pour mon grand bien . Tant que la création de radio est de TV,est seulement réservée à l’état,je zappe !!!!!.

  2. Ces paroles sont celles de médiocres,de lèches bottes,de gens parachutés . Pour se fendre d’un, discours pareil,il faut être habitué à l’entendre et le singer par la suite . Remarque depuis quand radio publique rime t il avec liberté et utilité publique ,tout est utilisé pour formater,pour falsifier ,pour la propagande . Ceux qui veulent écouter des radios pareilles,le feront à leurs risques et périls . Cela fait bientôt plus de quinze ans que les médias publiques,dans leur ensemble,je les ignore,pour mon grand bien . Tant que la création de radio est de TV,est seulement réservée à l’état,je zappe !!!!!.

  3. Wali ou directeur ils sont tous pareils, qu’ils soient kabylophone ou arabophone. Ils doivent tous rendre des comptes à leur tutelle qui les a mis, qui en demeurant, a tracé une politique bien précise contre les Kabyles. Je dirais que le point gordien qui maintien le peuple Kabyle en aliénation est LA WILAYA. Pourtant la solution est simple, elle va de notre volonté à s’en sortir. Il suffirait de siéger par millions les sièges des wilayas en Kabylie, une par une, de chasser ses occupants et d’installer ceux que nous aurions préalablement désignés. Il faudrait imposer cet état de fait au pouvoir central. Tant que les responsables qui gèrent les territoires Kabyles sont désignés par des ennemis de la Kabylie, y’a pas de photo.

  4. Wali ou directeur ils sont tous pareils, qu’ils soient kabylophone ou arabophone. Ils doivent tous rendre des comptes à leur tutelle qui les a mis, qui en demeurant, a tracé une politique bien précise contre les Kabyles. Je dirais que le point gordien qui maintien le peuple Kabyle en aliénation est LA WILAYA. Pourtant la solution est simple, elle va de notre volonté à s’en sortir. Il suffirait de siéger par millions les sièges des wilayas en Kabylie, une par une, de chasser ses occupants et d’installer ceux que nous aurions préalablement désignés. Il faudrait imposer cet état de fait au pouvoir central. Tant que les responsables qui gèrent les territoires Kabyles sont désignés par des ennemis de la Kabylie, y’a pas de photo.

  5. Si les kabyles avez un minimum de dignité ,il eu fallu, laisser tout seul le wali ses baathistes et sa couscoussière en leur réservant une surprise pour la prochaine occasion, mais, comme le fourrage passe avant la dignité .remplissez la panse..

    Que les bonnes âmes restent dans l’indignation..

    {{Honte aux kabyles,}}
    incapables de leur donner une gifle en exigeant et refusant toute participation sans l’obtention de gain de cause..

    C’est dur D’agir en homme digne la preuve..il suffit de dire à ……taaaaaable ..

  6. Si les kabyles avez un minimum de dignité ,il eu fallu, laisser tout seul le wali ses baathistes et sa couscoussière en leur réservant une surprise pour la prochaine occasion, mais, comme le fourrage passe avant la dignité .remplissez la panse..

    Que les bonnes âmes restent dans l’indignation..

    {{Honte aux kabyles,}}
    incapables de leur donner une gifle en exigeant et refusant toute participation sans l’obtention de gain de cause..

    C’est dur D’agir en homme digne la preuve..il suffit de dire à ……taaaaaable ..

  7. azul
    que pouvons nous dire ? c’est on juge le directeur d’incompétent ou d’un islamiste, baatiste.je pense qu’il ne faut pas s’étonne car quand ils l’ont désigne a la tête de la radio de tuvret ils savent que ce qu’ils fassent un baatiste a la tete de radio ou un islamiste qu’ils sachent une chose la nature de leurs systeme ne cole pas sur les kabyles un jour nous allons les envoyé chez eux car tuviret est un territoir kabyle et c’est aux kabyles de le géré bien comme il faut c’est pas aux baatistes ou islamistes
    une autre chose yazid nous sommes avec toi nous te soutenons indéfictiblement tu n’es pas seul et tu ne sera jamais seul
    yidek a yazid yahiaoui aneghdhel ak i baatiyen

  8. azul
    que pouvons nous dire ? c’est on juge le directeur d’incompétent ou d’un islamiste, baatiste.je pense qu’il ne faut pas s’étonne car quand ils l’ont désigne a la tête de la radio de tuvret ils savent que ce qu’ils fassent un baatiste a la tete de radio ou un islamiste qu’ils sachent une chose la nature de leurs systeme ne cole pas sur les kabyles un jour nous allons les envoyé chez eux car tuviret est un territoir kabyle et c’est aux kabyles de le géré bien comme il faut c’est pas aux baatistes ou islamistes
    une autre chose yazid nous sommes avec toi nous te soutenons indéfictiblement tu n’es pas seul et tu ne sera jamais seul
    yidek a yazid yahiaoui aneghdhel ak i baatiyen

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