Djamel Allam : La douce voix du fils de Yemma Gouraya

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Djamel Allam sur scène
Djamel Allam sur scène

CULTURE (Tamurt) – En 1967, Djamel Allam a 21 ans quand il quitte Bougie, sa région natale pour Marseille. Au théâtre du Gymnase, où il est machiniste, il côtoie Brassens, Moustaki, Bobby Lapointe, Patrice Chéreau, Marcel Maréchal et surtout Léo Ferré. Deux ans plus tard, il joue avec Bernard Lavilliers dans un cabaret du port de Marseille. Celui-ci l’encourage d’aller à Paris, où Djamel se produit dans plusieurs cabarets de la rive gauche de la ville lumière.

En 1975, l’enfant de la Kabylie rentre en Algérie où il cumule les mandats. Djamel Allam travaille à la radio Chaîne 3 internationale et devient, en même temps, directeur artistique du cabaret « La Voûte », à Moretti, en banlieue d’Alger. Il y invite Léo Ferré, Marc Ogeret et bien d’autres. De son côté, il compose et interprète ses propres chansons en berbère. Il fait sa première scène, à Alger, en première partie du duo Arezki Fontaine. Son premier album « Arǧut » (laissez-moi raconter), produit en 1974 par Gille Bleives, remporte un très grand succès auprès des médias et du public. Quelques temps après, Djamel remplit les grandes salles de France et part en tournée en Europe et aux Etats-Unis. Entre 1978 et 1985, il sort 3 albums : « Les Rêves du vent » (1978), « Si Slimane » (1981) et « Salimo », en hommage à son fils (1985). Il écrit des musiques de films et de documentaires, dont « la Goutte d’Or » de Daniel Duval, diffusé sur la fameuse chaîne française TF1. Il est aussi comédien pour le cinéma « Fort Saganne ».

En 1985, Djamel Allam retourne en Algérie et crée une société de spectacles, dans le but de mettre son expérience au service des jeunes artistes algériens. Il y reste deux ans et ne retourne à Paris qu’en d’octobre 1988. Il y enregistre en 1992 l’album « Mawlud », témoignage douloureux des événements sanglants qu’a connu le pays. Depuis, Djamel Allam a enregistré « Le chant des sources », en 1999, une sélection de ses plus belles chansons revisitées version acoustique. Poussé sans doute, lui aussi, par le retour en grâce des musiques venues d’orient, le poète kabyle refait surface et de la plus belle façon avec « Gouraya ». Cet album est concocté avec la complicité de son ami Safy Boutella, auteur, compositeur, interprète et arrangeur de grand talent.

La voix pleine et chaude de Djamel Allam, la riche palette sonore qui lui sert d’écrin, font de « Gouraya » une incontestable réussite, ancrée au mieux entre tradition et modernité. En 1998, l’auteur de « Djaouhara » édite un album intitulé « Ilewlawen n lmalaykat », (Les youyous des anges). Et le meilleur est à venir…

7 Commentaires

  1. J’adore l’une de ces dernieres chansons « sin d ilindi  » (Avant Hier) ou il rend hommage a Mammeri
    Djamel Allam , malgre ses quelues connections avec l’UNJA, reste une etoilede la musique Amazigh et est le meilleur ambassadeur sur le plan musical de la ville de Vgayet.

  2. J’adore l’une de ces dernieres chansons « sin d ilindi  » (Avant Hier) ou il rend hommage a Mammeri
    Djamel Allam , malgre ses quelues connections avec l’UNJA, reste une etoilede la musique Amazigh et est le meilleur ambassadeur sur le plan musical de la ville de Vgayet.

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