Elections présidentielles de 2019 : A la recherche d’un candidat idéal pour la Kabylie

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Bureau de vote
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KABYLIE (Tamurt) – L’élection présidentielle en Algérie a toujours été une mise en scène, savamment concoctée dans les laboratoires d’un prétendu cabinet noir dont on parle de moins en moins mais qui existe toujours de toute évidence. A l’instar des élections présidentielles de 1995 et de celle de 1999 et de toutes celles qui ont suivi et qui ont sacré Abdelaziz Bouteflika, celle de 2019 aura les mêmes allures.

La preuve, aucun débat sérieux n’est enclenchée à moins d’une année de sa tenue. De même qu’aucun candidat d’envergure nationale ou plus ou moins crédible n’a encore exprimé le vœux de se présenter. Il est de plus en plus plausible que l’Algérie se dirige vers un cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika.

Il reste à savoir quels seront les figurants et les complices de ce qui s’annonce d’ores et déjà comme une mascarade électorale. Le pouvoir va bien sûr chercher les lièvres qui camperont les beaux rôles : celui du candidat des islamistes,  modéré de préférence, la femme-candidate et on ne sait pas encore si ce serait Louisa Hanoune ou Naima Salhi et puis, la grande inconnu, le candidat kabyle. Le candidat kabyle « idéal » qui assurera au pouvoir en place un niveau maximum de taux de participation. Pourquoi ? Parce que le saule hantise du pouvoir, c’est un très faible taux de participation en Kabylie lors de cette élection présidentielle.

Lequel, sur le plan international, donnera l’image d’une Kabylie qui rejette tout ce qui provient d’Alger, comme elle a eu d’ailleurs à le montrer de par le passé. Le pouvoir algérien va donc actionner tous ses relais locaux dont ceux qui le représentent directement comme le FLN et le RND ainsi que les organisations de masse à l’instar de la très docile UGTA, etc. Ensuite, les deux partis du FFS et du RCD seront chargés, chacun en ce qui le concerne de camper un rôle même peut-être celui de l’opposition. Juste pour garnir la façade d’une démocratie factice.

Y aura-t-il un candidat kabyle qui osera prendre le risque de relever le défi qui consiste à rafler le maximum de voix au moment où l’on constate que dans toute la Kabylie, aucun parti politique, fussent-ils le FFS ou le RCD ne peut organiser un meeting dans un stade ou même dans une salle omnisports ? Tout le suspense de cette élection présidentielle, concernant la Kabylie, résidera dans le fait de savoir si oui ou non, le pouvoir réussira à dénicher « la perle rare » qui lui assurera un taux de participation plus ou moins respectable. Comme cela s’était déjà fait dans le passé.

Tarik Haddouche

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