Elle se tiendra le 1er décembre à Montréal : Conférence de Boussad Berrichi sur « Mouloud Mammeri et les Amazighs (berbères) aujourd’hui dans le monde ! »

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CULTURE (Tamurt) – L’association Tiregwa, de Montréal, organisera, le samedi 1er décembre 2012 à 18h00 une conférence avec l’universitaire Dr. Boussad Berrichi au Centre Afrika, 1644 rue St-Hubert, Montréal (Québec), H2L 3Z3.
La conférence qui aura pour thème : « Da Lmulud At Mâammer lakw d imaziɣen ass-a di dunnit ! Mouloud Mammeri et les amazighs (berbères) aujourd’hui dans le monde ! », sera donnée en Tamazight.

Boussad Berrichi est né en Kabylie et a reçu une éducation kabyle classique. Docteur ès Lettres (littératures comparées françaises/francophones), universitaire-chercheur résidant au Canada, il est aussi chercheur au Canada-Mediterranean Centre à l’Université York (Toronto). Il est l’invité de la Fondation Kastler de l’Académie des sciences (France). Ses recherches portent sur différents thèmes liés à l’amazigitié. On citera la culture et civilisation amazighes (berbères), l’Afrique du nord, les littératures francophones (Afrique du nord, Canada, Chine, France), etc.

Ses récentes recherches portent sur les premières Nations Amazighes/Amérindiennes (Afrique du Nord/Amérique du Nord) et leurs cosmogonies. Il a enseigné en Algérie, en France, puis au Canada. Berrichi a dirigé et publié l’ouvrage collectif pluridisciplinaire international « Tamazgha (Afrique du nord) francophone au féminin » (Séguier, 2010) — préfacé par Hédi Bouraoui, publié avec le soutien du CRSH (Canada) – CELAT (Université Laval) et AUF. Il est aussi auteur de : « Mouloud Mammeri. Amusnaw » (Séguier, 2009) avec une préface posthume de Pierre Bourdieu et une contribution de Mohammed Arkoun ; – et « Assia Djebar. Une femme, une œuvre, des langues » (Séguier, 2009) préfacé par Mildred Mortimer. Éditeur scientifique des 2 tomes de « Mouloud Mammeri, écrits et paroles » (Alger, éditions du CNRPAH – Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, en 2008, réédition juin 2010).

Il a collaboré à des revues universitaires et ouvrages collectifs avec des articles et contributions inter-pluridisciplinaires. En septembre 2000, il a décroché la Médaille d’Or du Grand Prix international URTI (Université radiophonique et télévisuelle internationale) à Budapest (Hongrie) /Paris (France) pour son émission « Tiggwura Igenwan » (Les Portes du ciel) en langue kabyle/tamazight à la radio kabyle Chaîne 2 (Alger) d’août 1998 à décembre 2000; producteur/présentateur de l’émission bilingue « Idles/Culture » sur Berbère télévision (Paris) en 2004 et 2005. Berrichi a publié son premier article en kabyle-tamazight dans l’hebdomadaire « Tamurt/LePays » en 1994. Depuis les années 1990, il a collaboré à des revues et journaux (presse écrite) (Algérie, France, Canada) avec des articles grand public.

La Rédaction

10 Commentaires

  1. J’ai suivi les travaux de Monsieur Berrichi depuis deux ans, et il incarne véritablement la nouvelle génération d’intellectuels kabyles, mais qui sont rares. Il a inventé une nouvelle vision sur la Kabylie de demain et sur les amazighs en général. Ses conférences en kabyle-tamazight est une bouffée d’oxygène. Il parle dans un kabyle soutenu et intellectuel, voilà le défi que beaucoup de nos intellectuels ont du mal a relevé, hormis le grand Mouloud Mammeri qui maîtrise à la fois le kabyle et le français dans ses conférences. En tout cas, les conférences en kabyle, c’est ce qu’il nous faut, car on a trop travaillé pour les autres dans toutes les langues sauf dans la notre, le kabyle. Bravo Monsieur Berrichi pour cet engagement intellectuel en kabyle.
    Idir, Paris.

  2. Tanmirt Iqbayliyen n Canada id ittheggin yal tikkelt leqdic igerzen. Tagara yagi, ayen ilhan ghef teqbaylit lakw tamazight ittilid di Canada ladgha di Montréal lakw Ottawa.
    Tanmirt tameqran i Mass Berrichi ghef ayen ixeddem, igerrez atas. Nehwaj imusnawen am Berrichi, ladgha isaragen s teqbaylit, imi ass-a ttaqbaylit iglaq attenerni attnemeslay.

  3. Excellente conférence de Mas Berrichi. Je suis très ému par cette conférence entièrement en kabyle, ce qui nous manque aujourd’hui.
    Tanmirt i Tiregwa qui a organisé cette activité et je lui souhaite bonne continuation.

  4. Effectivement, une très belle conférence. Monsieur Berrichi était comme d’habitude serein, calme et maîtrisant son sujet. Les réponses aux questions étaient d’un niveau exemplaire avec des détails scientifiques convaincants en plus tout en kabyle. Voilà la voie à suivre aujourd’hui, parler entre nous en kabyle, faire des conférences en kabyle. C’est merveilleux d’écouter un conférencier kabyle nous parler en kabyle. Tanmirt i Mas Boussad Berrichi, ayuz.

  5. Azul,
    Je viens d’écouter sur Internet la conférence de Mas Berrichi, je suis resté sans voix, car pendant plus de deux heures de conférence-débat, Mass Berrichi a parlé uniquement en kabyle avec un niveau très élevé dans la réflexion. Il apporte une nouvelle façon d’analyser les contradictions kabyles Ses lectures des oeuvres de Mouloud Mammeri sont très originales.
    Tanmirt tameqwrant Umusnaw agi aqbayli.
    Voici les liens Internet pour les personnes qui veulent écouter cette excellente conférence:

    http://www.youtube.com/watch?v=x2QDProTwUM

    http://www.youtube.com/watch?v=TcaChZLdsEQ

    http://www.youtube.com/watch?v=UyNHl9Gxopg

    http://www.youtube.com/watch?v=lcgQGMVMqaI

    http://www.youtube.com/watch?v=lHsa809TCDY

    http://www.youtube.com/watch?v=nwPG91AGYyc

    http://www.youtube.com/watch?v=qrCWopdqPsM

    http://www.youtube.com/watch?v=7XK1W8Hnhug

    http://www.youtube.com/watch?v=q9CjDTIwuic

    A wi yufan ad illint atas temliliyin am tigini s teqbayliyt i wakken iqbayliyen ad meslayen s tutlayt nsen.

    Ayuz i Mas Berrichi

  6. Azul akkit fell-awen sumata !

    Maintenant que Mas Berrichi a ouvrt la voir après celle de Mas Mammeri, les autres n’ont plus qu’à continuer sur cette lancée. A la fin du 19 siècle, les intellectuels slaves avaient fait exactement comme cela (les Serbes, les Bulgare, etc). Au départ ils s’exprimaient dans d autres langue les plus répondus, puis ils se sont dit que ils devraient developper leur langue maternelle si ils veulent qu’elle se développe comme d’autres (le russe, grec, etc). IL y a un livre écrit pour cela qui expliquait tout en détail que je vous apporterai les référence. Il y a un an un deux, sur un article en taqvaylit de tamurt, j’ai lancé une partie de ce que je viens de dire sure ce site (s teqvayli) pour nos intellects puisse comprendre c’est pas en allant dans le sens de la francophonie qu’on va developper notre langue. Nos paysan kabyles ont fini eux aussi a baragouiner quelques mots du français parce que cela fait « intelligent » de parler mélangé. Alors, réveillez vous ! Tamazight ou taqvaylit avant tout ! Notre existence est mise en péril par l’arabophone et la francophonie. Vous l’aviez bien dit : « Mammeri maitrisait les deux langue » et Mas Berrichi est pareil, il maitrisait les deux. Alors que nos intellectuels puissent maitriser d abord leur langue avant celle du romains ou des bédouins. Nous avons toujours depuis des siècles utilisé et développé les langue et les techniques des autres dans leurs langues notoirement : le grec au temps des Massinissa, l’arabe durant l’époque musulmane avec Ibn Khaldoun, les Mammeri t Feraoun depuis la colonisation. Chacun en fait essais « de ressembler » à son ancien dominateur, son bourreau. Certains d’entre nous vont même jusqu’à épouser des Européenne pour vraiment faire comme leur anciens maitre. Le complexe du colonisé il est toujours vivant. AIMONS NOTRE LANGUE, AIMONS NOS FEMMES, AIMONS NOTRE PEUPLE, AIMONS NOTRE RACE, SOYONS FIERS, FIERS, FIERS de nous mêmes de notre histoire de nos ancêtres quelle que soit les erreurs du passé. Rectifions le tire s’il le faut et allons de l’avant !

    • Pour qu’une langue vive, il lui faut aussi une grammaire. Ce n’est pas le cas jusqu’ici pour la langue kabyle. Et ça explique en grande partie pouquoi elle n’a pas évolué alors qu’on l’enseigne depuis 17 ans.
      Tout le monde sait que tamaamrit est une écriture phonétique et non une grammaire. Le problème est qu’elle est utilisée comme grammaire (système d’écriture), ce qu ‘elle n’a jamais été. Le résultat : 17 ans après son introduction à l’école, personne n’est capable d’écrire une page de texte en kabyle sans faire plein de fautes. On n’a pas besoin de perdre plus de temps, l’échec est manifeste et cuisant. Il faut une grammaire, une vraie. Elle est ici : http://tira.tilisa.net/

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