FFS : déchirements et désillusions, Le plus dur reste-t-il à venir ?

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KABYLIE (Tamurt) – Cette dynamique initiée par les « anciens » est appelée, selon les dires des uns et des autres, notamment Samir Bouakouir, à s’élargir aux jeunes, aux syndicalistes, aux artistes, aux intellectuels. On affirme déjà que sur les tablettes des frondeurs, comme Zenati, Kerboua, Mammeri, Bouhadef etc, des rencontres de proximité durant ce mois de ramadhan et au-delà, à travers plusieurs localités de la kabylie.

Au-delà de ce mois, les initiateurs de cette « dynamique » n’ont pas expliqué qu’elle serait la position qu’ils vont adopter en sachant qu’au mois de novembre prochain, se tiendront les élections locales auxquelles le FFS prendra part à coup sûr, lui qui a, selon les propres dires de ses militants, fait « allégeance » au pouvoir d’Alger à qui il lui est difficile de tourner le dos après la « compromission » des législatives. Un autre fait inédit, le FFS s’exprime désormais à travers le canal officiel du pouvoir, l’APS. Ce canal généreusement offert au parti de « l’opposition » et politiquement fort bien intéressé a donné l’occasion au chargé de communication du FFS de lâcher ce lapsus plus ue révélateur: « La priorité du FFS est actuellement de se présenter aux futures échéances électorales et s’atteler à la restructuration du parti, en le faisant sortir d’une présence régionale à une implantation nationale ».

Primo, la participation du FFS aux prochaines joutes est quasi confirmée, et deuxio, et c’est de loin la plus importante, car elle fait admettre à la direction du parti, pour la première fois faut-il le souligner, que le FFS est un parti à ancrage régional. Quant aux ambitions des porteurs de l’idée de l’organisation avant la fin de l’année en cours, d’une « conférence nationale pour une alternative démocratique au système actuel » avec la mise sur pied d’un «pôle démocratique très fort, dont le FFS sera la locomotive et le noyau» et auquel pourront se joindre toutes les organisations qui partagent un «minimum de principes» avec le FFS, elles semblent bien démesurées quand on connaît les errements de cette même mouvance dite démocratique.

Karim Tabbou, le « trouble-fête »

La complexité de la crise qui ronge le parti d’Aït Ahmed n’est plus à démontrer. Après les entourloupettes qui ont bien caché des négociations secrètes pour quelques strapontins à l’hémicycle, les menaces contre les frondeurs, la purge, c’est un autre cycle qui commence, celui des démissions. Ce cycle a été inauguré par la démission de Karim Tabbou – (à qui le FFS demande toujours de remettre son mandat de député ! )- et de 59 autres « cadres » du parti. Tabbou est-il un trouble fête aux yeux mêmes des frondeurs ? Tout porte à le croire. Ce dernier n’a pas été invité au meeting de Tizi-Ouzou. Déduction : le parti est divisé au moins en trois courants qui s’affrontent.

Chez certains ex-militants du FFS, on susurre que Tabbou qui a clairement affiché son intention de créer un parti politique, aurait contacté deux ex-députés parmi les 7 radiés du FFS en 2000 à savoir Said Madjour et Hamid Ouazar pour faire partie de son équipe. « Faux ! », réplique Said Madjour que nous avons contacté à ce propos. « C’est une vrai rumeur celle-là », ajoute-t-il avant de poursuivre : « il ne m’a jamais contacté, et il ne le fera sans doute pas. Il sait que je ne pourrais jamais composer avec quelqu’un qui nous a traités de traîtres! », allusion faite aux sept députés radiés. Quand à Hamid Ouazar qui est sur un projet politique non encore concrétisé appelé l’Itinéraire démocratique, rien ne suppose aussi ce contact.

Dans sa déclaration de démission, Tabbou écrira : « Nous n’avons jamais souhaité nous trouver dans cette radicalité vis-à-vis de notre ancien parti et de nos anciens camarades de lutte. Cependant, les contorsions et les déviations par lesquelles l’équipe dirigeante actuelle, veut soumettre le parti à la logique totalitaire du pouvoir, ne nous laisse guère le choix sur les décisions à prendre.
Nous refusons de nous rendre complice des tractations menées à l’insu des militants et de l’opinion publique. Bien sur qu’il ne s’agit pas ici pour nous de solder des comptes, de nous engager dans des querelles inutiles qui risquent d’émousser le peu de crédit qui reste à ce parti dont nous avions fièrement porté les idéaux et les revendications démocratiques.

On ne construit pas une alternative démocratique comme on ne peut pas élargir le champ des libertés individuelles et collectives tout en servant d’instrument dans les jeux du sérail. Nous rappelons que le parti dont nous avions porté les valeurs, se trouve dans cette Algérie d’en bas, dans ses milieux populaires, à l’action militante infaillible toujours au service de la démocratie, de la justice sociale et du développement ».

L’odeur de la succession

La contestation que vit le parti aujourd’hui est dirigée par ce qui est appelé le « clan » d’Azazga. Au sein même des différents courants qui traversent le parti, les observateurs de la scène politique notent l’existence de cette idée non déclarée mais secrètement choyée : la succession du zaim. Elle serait même à l’origine d’une sourde bataille qui finira par éclater au grand jours. Les déchirements au sein du FFS, eu égard, à tout ce qui s’est passé ces quelques deniers mois, sont partis pour durer, voire même s’aggraver. Mais peut-on enterrer quelqu’un qui est encore vivant ? wait and see. Redresser la situation actuelle du FFS, c’est accomplir le 5ème des douze travaux d’Hercules :
Nettoyer les écuries d’Augias, qui ne l’avaient jamais été.

Lounès O

8 Commentaires

  1. L’Anegerie étant transformée en un no man’s land, il est évident que toute cette mise en scène du FFS, avec ses pseudo-projets pour la démocratisation d’une nation anegerienne inexistante, est la pour priver a tout prix le peuple kabyle de son auto-détermination, de sa liberté, et de son indépendance!!

    Soyons vigilants, la France et ses esclaves KDS-arabo-islamo-maffieux sont toujours a l’oeuvre contre la nation kabyle!!!!!!!!!

    Vive la nation kabyle libre et indépendante!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. l’avancée du MAK en kabylie a effrayer tous le monde pourquoi? car la sincérité des militants du MAK qui véhiculent un projet supérieur aux autres véhiculés par le FFS et le RCD, ( tous les kabyles ne croient pas a la démentions nationale de ces deux parti). Même l’actuel direction du FFS qui crois a un redéploiement national prochaine est totalement faux! les autres frondeurs ils sont paniqués et finirons par rejoindre l’actuelle direction avec peut être l’intervention de Mr DDA L’hocine qui va réconcilier et trouver un consensus provisoire, pour Mr TABOUT et son projet de créer un autre parti politique en Kabylie je le conseil d’attendre un peu le jour ou la Kabylie sera autonome.

    d

  3. Azul
    La direction du FFS a adopté tous les attributs du FLN post 62 : langue de bois, surdité, cécité, usage, à coté des gangs au pouvoir, des biens publics pour l’intérêt du FFS (aps, télés, radio), népotisme, arrogance, etc, etc
    Néanmoins, les dissidents ne semblent pas avoir tiré des conclusions des échecs du FFS et de l’opposition (institutionnelle) kabyle. Même si le FFS actuel lui même reconnait son identité kabyle tout en voulant s’en défaire (une nouveauté dans les sociétés humaines), les dissidents, eux, ne semblent pas en tirer conclusion. Et pour cause, ils veulent toujours démocratiser les autres algériens malgré eux.
    En effet, hormis quelques démocrates, malheureusement fort esseulés, qui se manifestent de temps en temps par ci par là, les sociétés algériennes ont, à travers les siècles et l’islamisation, entièrement perdu la tradition berbère de la concertation populaire. Et ce ne sont pas les déclarations politiques, ni les bonnes intentions des kabyles qui y changeront grand chose. Il appartient aux sociétés algériennes, du nord, du Sud, de l’est et de l’ouest de manifester leur volonté d’instaurer la démocratie, d’adopter des modes d’organisation démocratiques. Une fois cette condition acquise, il est bien possible d’envisager une action coordonnée – techniquement et idéologiquement possible – afin de faire plier la tyrannie en Algerie.
    Cependant, ce scénario relevant de l’impossible pour des sociétés fortement abimés par des valeurs grossières et importées, il est du simple bon sens pour nous kabyles de lutter pour nos valeurs et pour notre patrie, pour la terre qui porte les reliques de nos parents et ancêtres. Aux autres de déterminer la forme qu’ils veulent donner à leurs aspirations.

  4. azul

    La seule strategie de houhou, que je surnomme le dictateur (« ideologie de soumission aux baath »)de la kabylie ,est mettre la kabylie sous la domination des narco-islamo-arabo-terroristes. cette strategie avait bien commencé avant la decolonisation de l’algerie.

    Alors actuellement DA HOUHOU et son parti suivent un processus de -agitation-structuration -affirmation.Ils essayent d’occuper le peuple et la nation kabyle sous leurs ideologies dans le but de faire oublier aux patriotes de la nation kabyle l’essentiel de leurs engagements politique.

    A tous nos freres qui veulent que la kabylie vive dans la dignité et la liberté nous devons suivre l’objectif de l’autodetermination du peuple kabyle.nous avons le devoir de mettre ces charlatants sous l’ombre et de les envoyer dans la nuit des temps.Apres un demi siecle de trahison et des coups bas portés au peuple kabyle par ce zaim autodeclaré;nous devons lui dire:tikuk et laissez le peuple kabyle s’emanciper.les citoyens kabyles ont juré de ne jamais etre vos esclaves.

  5. ah la croute !!!

    Qu’on en finisse. Ca se comprends toutes ces gueguerres…. quelle autre qualification ont ces singes, sinon le savoir de pondre des textes en Arabes… qui ne signifient rien aux Kabyles? Ces gens ne peuvent etre utiles a la Kabylie, et aux Kabyles qui ont besoin de travail et d’innovations a resoudre les vrais problemes, a employer la jeunesse en ce faisant et acquerir une reelle independance. Dans cette perspective, il n’y a que le regime et son administration, langue, culture et pratiques qui nous bloquent- Ces bonhommes ne sont que les bras de ce system en Kabylie, ni plus ni moins

    Tournons la page svp

  6. une commune a batna,une a oran,
    2a alger,quelques unes en kabylie,une autre a tipaza et voila le ffs devenu parti national pour le bonheur du pouvoir et pour le malheur du peuple kabyle.

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