Genzat – Le Conseil Régional de Béjaia-Sétif et Djijel mobilise les Kabyles à Genzat (Sétif)

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Agissant dans le cadre de ses compétences et prérogatives légales, le Conseil Régional de Béjaia-Sétif et Djijel (CRBSD) s’est réuni hier au village de Guenzat (Ath-Yalla), wilaya de Sétif avec ordre du jour, l’examen de l’actualité politique nationale et étrangère, la situation organique et perspectives.

Les interventions des uns et des autres lesquelles ont constitué un débat houleux ont fait ressortir qu’au chapitre portant sur l’organique, la situation est très encourageante. Toutefois, le CRBSD n’a pas déclaré l’objectif atteint puisque beaucoup reste à faire. En effet, si la liste des adhésions continue de s’allonger, il n’en demeure pas moins que la finalité demeure incontestablement l’autodétermination du peuple Kabyle. Les participants à cette réunion ont conclu dès lors que le travail et la lutte doivent se poursuivre avec autant de rigueur et de ténacité.

Concernant le point portant sur « perspectives », le CRBSD a mis l’accent sur deux points essentiels. Le premier a trait à la marche prévue à Akbou (Béjaia) le I8 du mois en cours, laquelle est réfléchie et programmée par la section MAK locale. Le second porte naturellement sur la conférence nationale kabyle (CNK) programmée pour la date du 31 octobre à Aït-Ouabane, commune d’Akbil, daïra de Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou).
Le CRBSD a dès lors lancé un appel à partir de Guenzat à toutes les forces vives kabyles pour honorer ces deux rendez-vous jugés d’ « historiques ».

Concernant enfin l’actualité nationale et étrangère, marquée surtout par le facteur « terroriste », les participants à cette réunion, après avoir étudié et examiné le dossier sous tous ses angles, ont conclu que la Kabylie, de par sa liberté de pensée, sa politique indépendantiste, sa quête d’une souveraineté et sa situation géographique éminemment stratégique, est victime d’une conspiration orchestrée par Alger lequel a bénéficié à cet effet de complicités étrangères. C’est pourquoi, le CRBSD a appelé le peuple kabyle à manifester plus de vigilance et plus de mobilisation pour déjouer tous les complots élaborés et mis en action contre lui.

Sur le plan étranger, notamment la situation délétère en Syrie, le CRBSD estime que le peuple kurde est victime d’une collusion entre l’Internationale islamiste et l’Occident. C’est pourquoi, tout en manifestant son soutien indéfectible à ce peuple qui subit les tirs meurtriers des forces destructrices du DAESH, le MAK condamne avec fermeté l’attitude de la Turquie qui, par son inertie totale, est interprétée comme un encouragement aux massacres des Kurdes, et l’Occident dont l’attitude est aussi étrange, car marquée par l’inaction face à ce génocide. Et d’autant plus les armes sophistiquées des hordes du DAESH sont fabriquées dans les ateliers d’armement occidentaux. Le jugement de la grande famille militante et patriotique du MAK concernant la situation des Kurdes est sans équivoque.

Notons également qu’après avoir épuisé l’ordre de la réunion, les membres du BRBSD, rejoints par de nombreux citoyens, ont pris la direction de la place où Lyès Yakoub, 14 ans, est tombé sous les balles meurtrières des gendarmes en 2001. Devant la plaque commémorative érigée sur le lieu même où tomba le Martyr, les manifestants ont observé une minute de silence.

Addenda : Le commandement de la gendarmerie nationale de Sétif a eu vent de la réunion du CRBSD, mais ne savait pas où avec exactitude. Les informations dont il disposait mentionnaient seulement Guenzat (Ath-Yalla) et la date de sa tenue naturellement. C’est pourquoi, une armada de gendarmes en civil a pris d’assaut hier Guenzat. Les malheureux gendarmes voulaient à tout prix connaître le lieu exact de la tenue de réunion. Hélas, ils ont fait chou blanc. Tous les citoyens, les jeunes notamment, questionnés à ce sujet leur ont répondu n’être absolument au courant de rien. Or tous les habitants de Guenzat, hommes, femmes, vieux et enfants étaient au courant de cette réunion et savaient avec exactitude l’heure et le lieu de sa tenue. En revanche, les membres du BRBSD étaient tenus au courant par les jeunes de la présence massive des gendarmes à Guenzat et le motif de leur présence. La délation et le mouchardage sont à voir ailleurs qu’à Guenzat.

2 Commentaires

  1. Salman Rusdhie dénonce le discours « djihadiste cool »

    Le célèbre auteur met en garde contre la réthorique haineuse des talibans, des ayatollahs et de l’EI

    Salman Rushdie a dénoncé l’image diffusée par l’Islam militant qui encourage les jeunes Britanniques à se joindre à la barbarie de l’Etat islamique. Leur arme la plus efficace est selon lui une « réthorique religieuse haineuse » rapporte le Haaretz.

    Alors qu’il a remporté le prix Pinter 2014 décerné annuellement à un auteur britannique, Salman Rushdie en profite pour faire passer un message important : le discours du « djihadiste cool » tend à « persuader des centaines, voire des milliers de Musulmans britanniques à rejoindre les barbares de l’EI « , selon le Guardian.

    Le terme « djihad cool » est utilisé par les experts occidentaux en sécurité afin de décrire la manière dont le djihad se présente et se « vend » aux jeunes musulmans de l’Ouest et provoquer leur engagement dans les rangs des groupes islamistes. Des rapports sur ce phénomène démontrent que l’image est véhiculée à travers les médias sociaux, des vidéos de rap, des vêtements et d’autres supports de communication.

    Pour le célèbre auteur, symbole de la liberté d’expression, le principal problème se trouve dans l’islam même: il s’agit du « discours idéologique de sang et de guerre émanant de la mouvance salafiste de l’Islam, soutenue à l’échelle mondiale par l’Arabie Saoudite,  » a-t-il déclaré à The Guardian. Et la principale la cible du « discours rétrograde déformé par le fanatisme et soutenu par des armes modernes » est la modernité et ses piliers: laïcité et égalité.

    Tout en rejetant l’islamophobie, Rushdie ne renie pas son aversion profonde pour les talibans, les ayatollahs iraniens et maintenant l’Etat islamique, a rapporté le Guardian.

    L’auteur britannique d’origine indienne est une victime de l’intolérance et de la violence islamiste. En effet, il a subi des menaces de mort et des tentatives d’assassinat depuis que l’ayatollah Khomeiny a émis une fatwa contre lui à cause d’une représentation jugée irrévérencieuse du prophète Mohammed dans son livre Les Versets sataniques, paru en 1988.

    En 2012, il devait faire une apparition dans un événement littéraire majeur en Inde, le Festival de littérature de Jaipur, mais il a été contraint d’annuler sa visite à cause des menaces qui pesaient sur sa vie.

    Il a annoncé la publication prochaine d’un nouveau roman.

  2. Il faut contrôler la Kabylie. Comme, il est vital de « pénétrer » dans chaque foyer kabyle : télé/radio pour contrer tous les démagogues qui ont décidé de dékabyliser Djurdjura. Pour aussi et surtout, convaincre tous les kabyles qu’effectivement le MAK propose LA solution.

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