Gros élevage dans la wilaya de Tizi-Ouzou : – Les résultats sont bons mais peuvent être améliorés

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La production laitière enregistrée du 1er au 31 décembre de l’année passée a été de 112. 650. 000 litres. La répartition a été traduite comme suit : 99.513 litres de lait de vache ; 9. 297. 000 litres de lait de chèvre et 3. 840. 000 litres de brebis. La production laitière collectée a été 73. 370. 000 litres dont 550. 726 litres de lait de chèvres. Le lait de brebis n’a pas fait l’objet de collecte. La quantité du lait intégré, c’est-à-dire pasteurisé et, par conséquent, ne se rapporte qu’au lait de vache a été de 18. 191. 000 litres.
Les collecteurs de lait sont au nombre de 116, les centres de collecte sont au nombre de 12 et les unités de transformation sont quant à elles au nombre de 13.

Selon M. Ali Oukaci, responsable du service production animale de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tizi-Ouzou, l’adhésion au programme lait a touché 257 éleveurs. Et de par cette adhésion, les concernés touchent une prime de I2 DA par litre de lait.
La laiterie leur achète le lait à raison de 32 DA le litre. Notre interlocuteur affirme que la laiterie peut rallonger le prix du litre pour atteindre 35 DA. C’est le degré de la matière grasse du lait qui détermine la rallonge du prix. Cela veut dire que plus le lait contient la matière grasse, plus il est cher. Cela veut dire aussi que si le lait est cédé à raison de 32 DA, l’éleveur , avec les I2 DA de prime que lui octroie l’Etat, il gagne une somme de 44 DA par litre. Les collecteurs (116) perçoivent quant à eux 5 DA par litre collecté.

Au chapitre de production viande, les chiffres avancés par les services compétents de la DSA sont ainsi : la production totale pour l’année 2013 a été de 98. 300 quintaux.
La viande bovine a été de 78. I38 quintaux, la viande ovine : I5. 8I7 quintaux, la viande de caprin : 4. 057 quintaux et la viande équine : 288 quintaux.

En ce qui concerne la superficie fourragère cultivée, elle a été de 30. 709 ha. La répartition a été traduite par 13. 475 ha de fourrage artificiel et 17. 294 en fourrage naturel. Il faut entendre et comprendre par fourrage « artificiel », les cultures faites à base de trèfle, le sorgho, la luzerne, l’orge en vert, l’avoine….Comparativement à l’année 2008, la wilaya de Tizi-Ouzou connaît une nette évolution en matière d’élevage et, par conséquent, de production et de producteurs.
En effet, En 2008, le nombre d’éleveurs adhérés au programme était de I.200. Ce nombre est passé à 42.000 en 20I3. Les collecteurs n’étaient qu’en nombre de 26. Ce nombre était passé à 116 en 2013. La collecte de lait a passé de 27.000.000 litres en 2008 à 73.000.000 litres en 20I3. Ces chiffres attestent d’une façon on ne peut plus claire de la nette courbe croissante.

Et pourtant, M. Ali Oukac dit que ces résultats peuvent bien être améliorés. « La production de 100.000.000 de litres par an ne relève pas de l’utopie », souligne le responsable du service de production animale de la DSA. Prié de fournir des arguments défendant sa thèse, M. Ali Oukaci commence par souligner que « de nos jours, la production journalière de lait d’une vache tourne autour de I2 à I5 litres alors si des moyens techniques plus adéquats venaient à être adoptés, la production journalière d’une vache atteindrait une quantité de 35 litres ».

Notre interlocuteur parle ensuite de sillage qu’il explique comme « une technique de conservation des fourrages ». Les fourrages conservés avoisinent en matière nutritive les fourrages frais. M. Ali Oukaci développe dès lors l’idée de mobiliser davantage de terres et les moyens de leur irrigation. Comme un enseignant dans son amphithéâtre, le responsable du service de la production animale de la DSA déclare que c’est le fourrage qui constitue la ration de base de la vache et en étant en sillage, même le recours au concentré, qui n’est qu’un aliment complémentaire, serait moindre, voire pas du tout.
Selon, M. Ali Oukaci, le sillage assurerait aussi moins de dépenses à l’éleveur puisque le gros des dépenses chez les éleveurs de bétail est absorbé par l’aliment concentré. En définitive, le sillage réduirait les dépenses de l’éleveur et permettrait meilleure production de lait.

Qu’en est-il des dérivés du lait et le lait pasteurisé fabriqué à base de poudre laquelle est importée ? C’est M. Sid-Ali Chebbah, cadre dirigeant à la DSA, devons-nous rappeler, qui répond à cette question. « Cette fameuse poudre de lait, dit-il, ne relève d’un secret divin. Nos entreprises peuvent le fabriquer. Il suffit juste d’une politique nationale orientée dans ce sens ».
M. Sid-Ali Chebbah défend également l’idée de transformer le lait de vache, en cas d’excès de production, en poudre de lait. De celle-ci, on peut dès lors obtenir le lait pasteurisé vendu en berlingot et les fameux fromages.

La question finale a trait l’absence de l’élevage équin en Kabylie en général, la wilaya de Tizi-Ouzou en particulier. Est-ce à dire que le cheval ne s’adapte pas au relief de la Kabylie ? « Le cheval, assurent en même temps nos deux interlocuteurs, peut s’adapter à tous les milieux. Cependant, s’il est absent en Kabylie, la raison en est tout simplement la vocation. Nos éleveurs ont plutôt la vocation du bovin alors que c’est le contraire chez les Tiartis (les habitants de Tiaret). En effet, à Tiaret, on entend beaucoup plus le hennissement du cheval que le meuglement d’un bœuf ou d’un taureau.

En dernier, il y a lieu de relever qu’en matière de production de lait, la wilaya de Tizi-Ouzou a été classée en 5ème position à l’échelle nationale au cours des années 20I2 – 20I3. La première place a été décrochée par la wilaya de Sétif. La deuxième place du podium était revenue à la wilaya de Batna.

En ce qui est de ce que l’on peut considérer comme le bassin laitier dans la wilaya de Tizi-Ouzou, la commune de Timizart arrive en première place. La deuxième place revient à la commune de Fréha. La commune d’Azazga arrive en troisième position et la quatrième place revient à la commune de Makouda.

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