Guerre au FLN et au RND : le clan Bouteflika, c’est fini !

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Fln Rnd et Mpa
Fln Rnd et Mpa

ALGERIE (TAMURT) – Le très puissant et uni clan présidentiel de Abdelaziz Bouteflika se conjugue désormais au passé. Depuis ce mercredi 20 mars 2019, les choses ne sont plus comme avant pour Abdelaziz Bouteflika et son clan. En effet, les deux partis les plus proches du président contesté sont les proies de déchirements internes inédits mais féroces qui sont presqu’arrivés au mains, surtout au FLN.

A moins d’un miracle, le compte à rebours pour le président Abdelaziz Bouteflika a véritablement commencé. Ramtane Lamamra, qui parle au nom de Bouteflika depuis qu’il est vice-Premier ministre-ministre des Affaires étrangères, a beau rassurer que Bouteflika restera à la tête de l’Etat jusqu’à la tenue des prochaines élections présidentielles, la réalité du terrain est tout autre. En ce mercredi donc, la première déchirure a été enregistrée dans les rangs du FLN, le parti le plus proche de Bouteflika. En effet, Mouad Bouchareb, imposé de force par le clan présidentiel pour diriger le FLN après le limogeage de Djamel Ould Abbès, a été fortement contesté ce mercredi lors d’une réunion devant réunir les cadres du parti à Alger.

De violentes altercations verbales ont même opposé, pour la première fois depuis 1999, les pro-Bouteflika et les anti-Bouteflika dans la maison du FLN. Les choses vont s’envenimer dans les prochaines heures puisque la majorité des cadres-dirigeants du FLN comptent aller jusqu’au bout pour destituer Mouad Bouchareb qui est le valet de Bouteflika au FLN. Les contestataires du FLN compte mettre en avant les textes organiques du parti pour prouver que Mouad Bouchareb est un indu secrétaire général. Même tension dans les rangs du RND. Seddik Chihab qui est le N° 2 du parti vient de jeter un pavé dans la marre en affirmant que l’Algérie est effectivement gérée par un cabinet noir et loin de toute légalité constitutionnelle. Ce qui a vite fait réagir Ahmed Ouyahia et le secrétariat national du RND. Ces derniers ont désavoué rapidement Seddik Chihab qui est pourtant le porte-parole du RND. Mais, malgré cette tentative de correction prompte, la sortie de Seddik Chihab, démontre aussi que le RND s’est fissuré et que ce parti entièrement acquis au clan Bouteflika relève désormais du passé.

La même grogne règne aussi bien dans les rangs du syndicat d’état UGTA ainsi qu’au FCE (Forum des chefs d’entreprises) dirigé par Ali Haddad, ami et proche de Said Bouteflika. Ces guerres internes augurent d’un changement certain dont la première et la plus grande victime pourraient bien être Abdelaziz Bouteflika et son clan. A moins qu’il y ait un miracle et une manœuvre digne d’un machiavélisme dont le clan de Bouteflika a fait ses preuves à maintes reprises. Attendons pour voir…

Tarik Haddouche

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