Ils ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira – Les gardes-communaux reviennent à la charge

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Une quarantaine de garde communaux ont répondu à l’appel lancé par la coordination nationale des gardes-communaux « CNGC », avec comme mot d’ordre de protester contre les déclarations faites la veille par le ministre de l’intérieur M. Daho Ould Kablia, dans lesquelles il évoquait l’éventuelle transformation du corps en police communale. Les déclarations du ministre ont aussi frisé l’insulte en rajoutant que certains représentants de ce corps ne sont que des « indisciplinés ». Ces mots ont été jugés comme une offense à l’égard de ce corps et de ses représentants.

D’ailleurs, le choix de cette date ne relevait pas du hasard du calendrier, puisque c’est en cette journée du 26 septembre qu’une réunion de travail a été programmée entre la CNGC et des représentants du ministère de l’intérieur, un choix judicieux qui avait pour objectif de bouder cette réunion tout simplement, à cause de la non-tenue du ministère de l’intérieur de ses promesses. C’est ce qu’affirme l’un des participants à cette manifestation, contacté par nos soins.

Conséquence directe, le désaccord persiste toujours entre les représentants des gardes-communaux et le ministère de l’intérieur. Le département de Daho Ould Kablia, souhaite un changement de statut pour ce corps, soit le dissoudre carrément, ou bien l’introduire dans un nouveau corps, nommé « la police communale», un corps qui sera mis en place par un décret présidentiel.
Quant aux concernés, ils refusent catégoriquement la mise en place et la création de ce corps. Ils exigent en contrepartie, une reconnaissance entière et une totale satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles dont, entre autres, une augmentation salariale, une pension de retraite et la réforme du régime indemnitaire.

On rappellera que le corps des gardes-communaux a été créé en 1996 par décret exécutif, dans le cadre du dispositif de la lutte antiterroriste. Longtemps sur le front et aux premières loges lors des hostilités ayant marquées la décennie noire, ce corps se sent aujourd’hui, marginalisé et délaissé par les autorités, et ce, depuis l’amélioration relative de la situation sécuritaire dans le pays.

Aziz Ait-Amirouche

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