Les actions de protestation de rue s’amplifient en Kabylie, notamment à Tizi-Ouzou. Plus de 20 sièges de mairies sont fermés depuis le début de ce mois de septembre par les villageois.
Le marasme a atteint son summum. L’inquiétude et avenir incertains hantent les esprits des villageois qui ne trouvent même pas à qui se plaindre. Les autorités locales et les élus des assemblées locales ne cachent pas leur impuissance à résoudre les problèmes des citoyens face à une administration les plus centralisée au monde.
Ce matin les habitants du village Ighil Bouksassa dans la localité d’Irdjen, 50 km à l’est de Tizi-Ouzou, ont procédé à la fermeture de siège de leur mairie. C’est la seule solution qui pourra sensibiliser les autorités locales.
L’action est décidée à l’unanimité par l’ensemble des villageois lors d’une réunion extraordinaire tenue avant-hier, selon un villageois d’Ighil Bouksassa.
Plusieurs problèmes et réclamations sont avancés. Ils exigent de l’APC la réception de la nouvelle piste qui relie le village au chemin communal. C’est la revendication essentielle des protestataires qui ne comptent pas baisser les bars tant que ce problème n’est pas vraiment pris en charge par les services de la maire qui leur a promis à maintes reprises de satisfaire cette doléance.
Les chutes récurrentes de tension électriques et l’autre problème soulevé avec insistance par les villageois. Les coupures électriques perdurent à longueur de l’année et depuis plusieurs mois. Des appareils électroménagers de plusieurs foyers sont même endommagés, comme les réfrigérateurs et les télévisions.
Les travaux de canalisation des eaux-usées fait toujours défaut à Ighil Bouksassa. Les villageois réclament ces installation à l’instar des autres villages de leur localité.
Le mal vie et le chômage sont les autres problèmes épineux dont souffrent les habitants de ce village de la haute Kabylie.
Nassim N.