Insécurité dans les campus universitaires à Tizi-wezzu – L’Etat ferme les yeux

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L’université Mouloud Ath Mammar de Tizi-wezzu est paralysée depuis quatre jours par une grève enclenchée en signe de solidarité avec des étudiants. L’un a été agressé la semaine dernière au niveau de l’université Hasnawa par des extra universitaires pour ensuite le délester de son micro-ordinateur portable. Ces extra universitaires accèdent facilement à Hasnawa avec l’aide des agents de sécurité. Des voyous utilisés comme des « baltaguias », des agresseurs, qui portent atteinte volontairement aux étudiants et syndicalistes sensés dénoncer les conditions lamentables au sein de l’université.
Les autres étudiants soutenus par cette grève sont des syndicalistes poursuivis en justice par la direction des œuvres universitaires pour avoir dénoncé la situation catastrophique qui prévaut au niveau de l’université et pour avoir demandé le renforcement des moyens de transport. L’un d’eux serait même recherché par la police, apprend-on d’une source proche du comité des étudiants. A signaler que ce débrayage a été décidé après plusieurs réunions du syndicat autonome des différents départements.
Les problèmes soulevés par les étudiants sont liés principalement à l’insécurité dans les campus universitaires. Des agressions sont fréquemment signalées et les services concernés ne font rien pour mettre fin au calvaire des étudiants. Le cas du campus de Boukhalfa par exemple où celui de Tamada est le plus édifiant. Construits dans des endroits isolés ils sont quotidiennement confrontés à l’insécurité. Les agents de gardiennage employés ne sont pas formés et ne sont pas capables de gérer certaines situations. Il faut toujours attendre l’intervention des forces de l’ordre, qui ne le font pas à temps, en cas d’agression. L’année passée, à Hasnawa, un pôle universitaire situé en plein centre ville de Tizi-wezzu, une rixe entre des étudiants et des voyous, après l’agression d’un étudiants a fait plusieurs blessés et les services de l’ordre qui sont intervenus, se sont contentés de séparer les deux camps mais sans jamais arrêter les agresseurs. Un comportement qui avait provoqué la colère des étudiants qui ont fait une marche de nuit vers le siège de la wilaya. Selon une source à l’université, ce mouvement de grève n’est que l’arbre qui cache la forêt car, tout serait lié à des conflits d’intérêt, concernant la promotion aux postes plus gradés, entre les différents responsables en charge de la sécurité dans l’université, notamment avec l’ouverture de nouveau pôles universitaires à Tizi wzzu.Ce matin l’université Mulud Ath Mammar de Tizi-Ouzou était toujours paralysée par la grève.
Les étudiants ont en fait décidé de poursuivre leur débrayage.

Mohand T.

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