Interpellé puis interrogé par 4 hommes inconnus : Persécution et menaces graves contre le secrétaire général du MAK

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KABYLIE (Tamurt) – Les deux hommes, vêtus en civil, lui ont intimé l’ordre de monter dans une voiture, où il a eu à subir un long interrogatoire et des menaces quant à la tenue du congrès du MAK à Tubirett. Poursuivant sa route à Tizi-Ouzou, Salah Chemlal a été arrêté par un barrage de gendarmerie où on lui a intimé l’ordre de rentrer chez lui.

Nous rapportons ci-dessous les faits, tels que racontés par le secrétaire général du MAK :

«{A 7h du matin je suis sorti de chez moi, j’ai pris la route vers Tizi-Ouzou. En arrivant à Raffour, je me suis arrêté 10 minutes prendre un café. En sortant, deux hommes m’ont surpris juste à la sortie du café. Ils m’ont tenu les deux bras discrètement et m’ont demandé de les suivre et d’être calme. Juste derrière ma voiture, il y avait une Peugeot 406 immatriculée « 10 » (de Bouira). Ils m’ont introduit dans la voiture. Il y avait deux autres hommes devant, on m’a mis au milieu et l’interrogatoire a commencé. Ils me parlaient en arabe :

-Eux : C’est toi salah Chemlal, le secrétaire général du mouvement séparatiste?
-Moi : Salah Chemlal, oui, secrétaire général du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie et non « séparatiste »
-Moi : Je peux savoir a qui j’ai affaire ?
-Eux : Ferme la. C’est nous qui posons des questions.
-Eux : Tu vas où ce matin? A la marche des harkis de Tizi-Ouzou?
-Moi : A Tizi-Ouzou, oui, mais c’est pour rejoindre les hommes libres qui vont marcher contre vos pratiques comme celle que vous êtes entrain de me faire subir en ce moment.
-Eux : Tu as une tête dure, dis nous pourquoi vous allez tenir votre congrès a Bouira? Pourquoi ces traitres de Tizi ne le tiendront pas chez eux dans leurs collines de misère?
-Moi: Bouira est une terre kabyle, donc tous les kabyles sont chez eux a Bouira et ils peuvent organiser ce qu’ils veulent.
-Eux : On sait que tu es derrière l’organisation du congrès à Bouira, donc demain tu demandes de le délocaliser.
-Moi: C’est la Kabylie qui veut l’organiser à Bouira, je n’y peux rien.
-Eux : On verra, Bouira est une terre arabe.
-Eux : Que ce que les américains ont promis a votre Grand traitre Ferhat? Et les allemands, le Maroc ,Israel, hein parle !
-Moi: Je n’ai rien à dire à ce sujet, à part que la Kabylie a beaucoup d’amis qui suivent avec intérêt ce qui se passe chez nous.
-Eux : Wlad frança ya rkhas (enfants de la France, les lâches), si quelque chose arrive a notre chère patrie, vous êtes avertis, vous allez le payer en premier.
-Moi : Vous êtes entrain de nous menacer, dites moi à qui on a affaire.
-Eux : DJihaz dawla (Un instrument de l’état).

Donc voilà, sans parler d’autres questions, comme pourquoi j’étais à
Bgayet et maintenant à Tubirett, est ce que c’est Ferhat qui m’a envoyé
a Tubirett, « combien il me paye », d’où vient l’argent du MAK , pourquoi c’est
moi qui ai installé le premier bureau du MAK a Sétif, je veux faire
quoi à Tubirett, qui sera le prochain président du MAK, …

A 9h15, ils m’ont relâché en me demandant de bien réfléchir à délocaliser le congrès.
Je suis revenu au café, j’ai pris un verre d’eau car j’étais paniqué. 10 minutes après j’ai repris la route. En arrivant au barrage fixe de la gendarmerie de Ladjiva, on m’a arrêté et demandé de rentrer chez moi sans explications.

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