La Tunisie sous tension enterre le député de gauche Mohamed Brahmi

0
325

Plusieurs milliers de personnes, venues de tout le pays, assistaient ce samedi aux funérailles du député opposant assassiné Mohamed Brahmi, à Tunis dans un climat tendu au lendemain d’une grève générale et de manifestations anti-gouvernementales parfois violentes.

L’émotion et la tristesse se lisaient sur les visages lors de la procession funèbre, partie sous escorte militaire ce samedi matin du domicile du défunt dans la banlieue de l’Ariana, au nord de Tunis, pour se rendre au cimetière d’El Jellaz, dans le sud de la capitale. Mohamed Brahmi, 58 ans, sera mis en terre à la mi-journée selon un voeu exprimé de son vivant, dans «le carré des martyres» au côté de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche assassiné en février dernier.

Important dispositif de sécurité

Enveloppé du drapeau national, rouge et blanc, et escorté par des voitures militaires, le cercueil a quitté le domicile du défunt peu avant 10h locales (11h à Paris) et devait emprunter un parcours longeant l’Avenue centrale Habib Bourguiba de Tunis sur le chemin du cimetière. Des centaines de personnes ont fait le déplacement de Sidi Bouzid, ville natale du défunt et berceau du soulèvement qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011.

Les autorités ont déployé un dispositif de sécurité impressionnant sur le parcours de la procession, dans Tunis et aux alentours du cimetière. Une marée de drapeaux de la Tunisie était visible parmi la foule nombreuse attendant le passage du cortège sur l’Avenue Mohamed V, alors qu’un hélicoptère militaire survolait la capitale. «Par notre âme par notre sang nous te vengerons martyr», criait la foule d’une seule voix.

Le gouvernement a nommément désigné un salafiste djihadiste estimant qu’il était impliqué dans l’assassinat et ajouté que la même arme avait servi pour le meurtre de Chokri Belaïd. L’assassinat a choqué les Tunisiens qui ont manifesté par centaines dans la capitale et dans les régions pour réclamer la chute du gouvernement qu’ils désignent comme responsable de la mort de cette figure de l’opposition.

AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici