La vérité sur sa mort n’est toujours pas connue – Assassinat de Smaïl Yefsah, 20 ans déjà !

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Smail Yefsah
Smail Yefsah

20 ans, jour pour jour, sont passés depuis le lâche assassinat du jeune journaliste Kabyle, Smaïl Yefsah. Il est sorti, comme d’habitude, en cette matinée fatidique du 18 octobre 1993 pour rejoindre son travail à la télévision algérienne. Smaïl n’arrivera jamais à destination. Il a été victime d’un attentat terroriste, non loin de son domicile au quartier Bab Ezzouar d’Alger.

Smaïl Yefsah a suivi des études en sciences politiques à l’université d’Alger. En 1987, il fera un bref passage dans un journal économique en langue arabe, avant d’intégrer l’équipe rédactionnelle de l’ENTV. Il présentera les journaux télévisés, avant de se voir promu au poste de rédacteur en chef au niveau de l’entreprise de la télévision algérienne. De rédacteur-présentateur, Smaïl Yefsah devint sous-directeur de l’information. A l’aise aussi bien dans la présentation de journaux télévisés que dans le reportage sur le terrain, il sera chargé de plusieurs missions en Algérie et à l’étranger.

Les criminels ont vidé un chargeur de pistolets sur lui arrêtant nette son ascension. Des milliers de personnes ont assisté à son enterrement au cimetière de son village natal, à Thala Amara, région de Tizi Rached. La vérité sur son assassinat n’est toujours pas connue et ne le sera sans doute jamais, à l’instar des tous les journalistes assassinés.

Le terrorisme a adopté la même stratégie que la Sécurité Militaire dans le domaine des liquidations physiques et les assassinats politiques. Terroristes et militaires, n’obéissaient-ils pas aux mêmes ordres ? C’est la thèse la plus plausible, sinon pourquoi aucune affaire d’assassinats de journalistes, de démocrates et d’intellectuels n’a jamais été élucidée à ce jour ? Pis encore, les terroristes ont même bénéficié d’un statut particulier et de privilège que les victimes de terrorisme n’ont jamais eu droit.

Les services secrets Algériens sont derrière tous les assassinats politiques en Algérie. La Sécurité Militaire a agi même en Europe. Krim Belkacem a été tué en Allemagne, Khider en Espagne, Ali Mecili à Paris et la dernière victime des services secrets algériens à l’étranger était Meziane Mehenni, le fils de Ferhat Mehenni.

Nassim N.

2 Commentaires

  1. C’est bien la SM-Sécurité militaire qui a assassiné S. Yefsah et la plupart des journalistes, écrivains, artistes et opposants durant la  » Guerre interne  » (1991-2013)….qui continue ! Sa famille l’avait dénoncée ainsi ! Bon nombre d’observateurs ont fait pareillement. Les grandes Organisations internationales de défense des droits de l’homme (Amnesty int., FIDDH, HRW à New York, RSF, etc.). Les quotidien The Observer, The Guardian, Der Spiegel, Libération, Le Canard enchainé ont insisté par de nombreux articles sur la prépondérance du Terrorisme d’Etat pratiqué par le Pouvoir militaro mafieux d’Alger, par ses Organes de répression la SM-DRS avec ses sabirs, ses tueurs et ses Troupes d’assaut, ses Milices ses Escadrons de la mort, ses Groupe d’Auto-défense, ses « partis-officines » (on lavait vu dans le vrai-faux rapt de Matoub, puis son assassinat, et d’autres manipulations et provocations…). Logiquement la Junte militaire dispose d’un rapport de force à sa faveur : Renseignement, Police politique, Troupes d’assaut, Forces spéciales, Unités militaires, Gendarmerie,, Ninjas, Police, Milices, Escadrons, etc.) et a la volonté de vengeance, de répression, de meurtre, d’effusion de sang, tout comme les Extrémistes ( Islamistes et autres); Les extrémistes, tous les extrémistes sont les Alliés objectifs des Généraux criminels, et sont instrumentalisés et manipulés par les Sanguinaires Maitres gestapistes du DRS….

    Je connais personellement bon nombre de membres de la famille de S. Yefsah, et l’accusation est la meme chez tous: ils disent bien que c’est la SM qui avait liquidé Yefsah et les autres journalistes….

    • À mon avis tuer par sa position contre la guerre civil donc l´arret du vote supposé gagné par le fis, certe un natif de la region de la kabylie mais sa formation comme journaliste est exlusivement arabe, il a comparé le conflit qui aurait eu lieux entre les islamistes et les généreaux(pas tous car parmis eux il y a des proches de la mouvance islamiste telque le général Betchine) de la Anp à la guerre civile du Liban des années 80.On peut califier sa position politique pacifiste de gauche.

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