Le clan de Bouteflika rebondit: Bensalah président

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Abdelkader Bensalah
Abdelkader Bensalah

ALGERIE (TAMURT) – Le silence de Ahmed Gaid-Salah, chef d’état-major, qui s’exprime au nom de l’armée algérienne, suite à la nomination officielle de Abdelkader Bensalah en tant que président de l’Etat en remplacement de Abdelaziz Bouteflika, signifie-t-il que le clan du président Abdelaziz Bouteflika a réussi à rebondir et à reprendre la main sur les affaires du pays?

En tout cas, la désignation de Abdelkader Bensalah comme président de l’état en attendant l’organisation des prochaines élections présidentielles a été une grande surprise voire un choc chez les citoyens algériens. Ces derniers ne s’attendaient point à ce que le président du sénat, tant décrié lors des marches du vendredi, allait défier le peuple. Il n’a pas démissionné et il a officiellement mis le costume de président de l’Algérie pour assurer l’intérim et de fait afin de garantir la mainmise du clan de Bouteflika pour la prochaine étape. Certes, la Constitution algérienne stipule que c’est le président du sénat qui prend le relais en cas de départ du président de la République mais compte tenu que Bensalah (à l’instar de Bedoui et Belaiz) n’est qu’un pion du clan de Bouteflika, la logique aurait voulu que toute l’équipe de Bouteflika quitte naturellement le pouvoir après la démission de ce dernier. Or, il se trouve actuellement que la famille politique de Bouteflika garde la main sur l’essentiel : le sénat, la présidence de l’état, l’APN, le gouvernement et même les deux principaux partis politiques que sont le FLN et le RND. Il est vrai que dans ces deux partis, des mouvements de grogne battent leur plein mais il n’arrivent pas à déloger ni Moad Bouchareb ni Ahmed Ouyahia qui sont les secrétaires généraux de ces deux partis, proches du clan de l’ex-président.

Une autre nouveauté : la marche des étudiants à Alger hier mardi, jour de l’installation de Abdelkader Bensalah à la tête de l’état, a été violemment réprimée. Ce qui n’augure rien de bon. Tous les regards sont désormais braqués sur Ahmed Gaid-Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne pour savoir ce qu’il dira après que le clan de Abdelaziz Bouteflika a réussi à court-circuiter aussi bien la volonté populaire qui ne cesse de s’exprimer dans la rue ainsi que ce qui semble être le choix de l’armée de nettoyer l’état de tous les résidus de Abdelaziz Bouteflika. Ce qui ne semble pas être une mission facile. Abdelkader Bensalah nommé président par intérim étant la preuve.

Tarik Haddouche

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