Le clan de Bouteflika s’affiche au grand complet

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les 3 B que les Algériens rejettent
les 3 B que les Algériens rejettent

ALGERIE (TAMURT) – Finalement, le clan présidentiel de Abdelaziz Bouteflika est loin d’avoir été éradiqué ni d’être en position de faiblesse comme nous avions tendance à le croire. La victoire remportée par l’état-major de l’armée n’a été que partielle et elle n’a réussi à écarter que Abdelaziz Bouteflika. Les autres sont restés. Au grand complet.

Ce qui s’est passé, hier, lors de la traditionnelle et « officielle » prière de la fête religieuse islamique de l’aid, à la Grande mosquée d’Alger, montre que, finalement, le bras de fer entre le clan de l’armée et celui de l’ex-président de la République est loin d’être terminé en faveur de l’ANP. En effet, les fameux trois « B » qui incarnent parfaitement le régime de Abdelaziz Bouteflika et de son frère Said se sont affichés, côte à côte, et à la première rangée lors de ladite prière. Il s’agit bien entendu de Abdelkader Bensalah, le président par intérim de l’état, Moad Bouchareb, l’indu-président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) et Nourrredine Bedoui (Premier ministre). Ces trois personnalités sont traitées par tous les noms d’oiseaux durant toutes les marches qui ont lieu aussi pendant les journées du vendredi que durant les autres jours de la semaine.

Les Algériens, qui manifestent par millions depuis le 22 février 2019, ne cessent d’exiger le départ de Bensalah, Bedoui et Bouchareb en les qualifiant ironiquement des « trois 3 B ». Mais ils continuent à se maintenir contre la volonté populaire et surtout contre toute légalité. En effet, Si Abdelkader Bensalah jouit un tant soit peu d’une certaine légalité jusqu’au 4 juillet prochain, il n’en demeure pas moins que c’est loin d’être le cas des autres hauts responsables. Le premier ministre Nourredine Bedoui avait été nommé par Said Bouteflika à la veille de l’éviction de son frère suite au soulèvement populaire du 22 février. Quant à Moad Bouchareb, il a été placé de force par Said Bouteflika après que ce dernier eut humilié et jeté en pâture le légitime président de l’APN, Said Bouhadja, ce dernier ayant refusé d’être complice des manigances anticonstitutionnelles et aventurières de Said Bouteflika.

Toute honte bue, les trois responsables vomis par le peuple n’hésitent pas à s’afficher publiquement en cette fête religieuse pour défier tous les Algériens qui leur donneront sans doute une réponse cinglante vendredi prochain. Bensalah, Bedoui et Bouchareb l’auraient cherché.

Tarik Haddouche

1 COMMENTAIRE

  1. L’État arabe même démocratique serait illégitime parce qu’il veut représenter un peuple non arabe qui ne le veut pas devenir. Donc ce n’est pas la qualité des interventions qui sont jugeables négativement mais son adequation, donc ces sieurs peuvent être de bonnes personnes, mais un Français ne se fait pas gouverner par un suedois même s’il est d’une grande capacité. Les peuples et cultures ne sont pas interchangeables à plaisir. Si une partie du régime tente de sauver les meubles, elle le fait en accumulant les désastres futurs. Il n’est ni révolutionnaire ni chauviniste de dire non à l’État arabe, au contraire, ce choix scélerat a été la cause de la faiblesse structurelle dy projet/pays, mais comme démocrates nous nne voulons pas imposer aux « arabisés » leurs choix de société, mais cela est aussi juste dans l’inverse. Donc il y aurait une vraie solidarité entre les peuples quand on ne leur impose pas le camisole arabislamique.

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