Les fermetures de sièges de mairies et le blocage des axes routiers n’en finissent pas à Tizi-Ouzou. Les habitants du village Hidjeb de la localité d’Illiltèn ont fermé depuis ce matin le siège de leur mairie. Les portes ont été cadenassées et l’accès à l’intérieur est interdit aux employés et aux élus.
Ils protestent contre les lourdeurs administratives qui entravent la concrétisation de différents projets comme la route qui mènent à leur village, le stade, l’assainissement, etc. Le retard dans la concrétisation d’autres projets d’utilité publique a excédé les villageois de Hidjeb. Les infrastructures de base font grandement défaut. Manque d’infrastructures sportives, culturelles et sanitaires,…pour ne citer que ces carences.
La colère des villageois s’est accentuée, selon des habitants de ce village, par la marginalisation de leur village. Ils regrettent que les autorités locales, à leur tête les élus locaux, ignorent leurs doléances exprimées depuis fort longtemps.
De leurs côtés, les maires n’arrivent pas à satisfaire les multiples revendications des citoyens. Le système de gestion centralisée et les budgets squelettiques accordés aux municipalités par le pouvoir ne suffisent même pas à satisfaire la gestion des affaires courantes d’une commune.
La multiplication des mouvements de protestation à Tizi-Ouzou atteste du marasme social dans lequel est plongé la région. Le pouvoir pousse les citoyens à ce contenter des revendications socio-économiques afin d’oublier celles relatives aux droits culturelles et politiques, mais la société est comme un volcan, un jour elle se lèvera comme un seul homme.
Mokrane Benaï
