Le énième plan machiavélique contre l’enseignement de tamazight

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Tamazight

ALGERIE (Tamurt) – Nous assistons ces derniers jours à une multitude de déclarations et d’annonces en « faveur de l’enseignement de Tamazight » en Algérie. La dernière en date est celle où la ministre de l’enseignement a promis que cette langue (méprisée et combattue depuis l’indépendance) sera enseignée dans 20 autres wilayas.

Il serait naïf de croire à ces déclaration sachant que tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Comme à son habitude cet enseignement  sera donné à une ou deux classe d’une même école et à quelques 2 ou 3 écoles de une même wilaya, en définitive ces sera dans un pourcentage inférieur à celui qui est autorisé dans les départements Kabyles  qui n’a jamais  dépassé  les 3 à 4% d’élèves, c’est-à-dire qu’elle reste toujours interdite à 96% des élèves Kabyles, d’après le calcul statistique que j’ai fait personnellement dans les 3 villes d’Aokas, Baccaro et Tala Khaled. Le chiffre de 3,6% a été cité et confirmé aussi par plusieurs organismes dont le journal du soir d’Algérie.

S’il y a une classe de Tamazight dans une wilaya on dira que l’état a bien pris en charge cet enseignement dans cette wilaya.

Mais comme ce qui est donné de la main droite est vite repris par la main gauche.  La responsable du secteur à déclarer quelques jours plus tard que cet enseignement reste facultatif, à la demande des parents et des élèves ». Ensuite elle a dit qu’il  faut qu’une « wilaya se déclare favorable à cet enseignement, elle a ajouté, « d’ailleurs il y a une 21ème wilaya qui vient de se déclarer  favorable».

En faisant croire que l’enseignement de Tamazight s’étend à d’autre wilaya en dehors de la Kabylie, l’objectif du pouvoir est de se donner la légitimité ainsi que le  droit aux autres Algériens anti Amazighs et anti Kabyles de massacrer cette langue en exigeant les caractère arabes comme cela se fait dans certaines wilaya de l’est, puis de les imposer par la loi de la majorité en Kabylie où l’on a choisi depuis plus d’un siècle les caractères Gréco-latin.

Pour rappel il y a plus 300 licenciés et des dizaines de masters  qui sortent chaque années des universités de Bougie,Tizi Ouzzou, et Toubiret qui ne seront jamais recruté pour l’enseignement dans les collèges et les écoles primaires, mais il grossiront les listes des chômeurs diplômés.

La licence de Tamazight ne vaut absolument rien sur le marché du travail car elle n’est pas reconnue comme les autres licences de math, de psycho, de géographie, d’Anglais ou d’arabe…avec lesquelles ont peut travailler dans une mairie une daïra ou bien dans tous les secteurs économiques en Algérie. Cette discrimination a pour but de décourager les futurs bacheliers de choisir la licence de Tamazight.

Les rares enseignants de Tamazight/Kabyle en Kabylie subissent le calvaire dans leur profession de la part des directeurs d’académies qui leur réservent des emplois du temps impossible à tenir; par exemple de 9h à 10 h dans le collège d’un village A, puis de 11h à 12h dans autre collège d’une autre village B distants de 5 à 10 km. L’enseignant doit se déplacer en fourgon à ses frais. Leur salaire est nettement inferieur à celui des enseignants des autres matières. Ils sont sous payé car ils sont tous des vacataires avec des statuts précaires comme celui de la langue qu’ils enseignent.  Je rends hommage à ces enseignants qui continuent uniquement par militantisme et amour pour leur langue.

La multiplication des écoles pré scolaire (maternelles) qui n’existent qu’en Kabylie  n’a pour but que de soustraire l’enfant Kabyle en bas âge de son milieux maternelle Kabylophone pour le mettre dans un environnement arabophone des sa tendre enfance pour faciliter sa dépersonnalisation.

Kader DAHDAH

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