Le jugement des commanditaires des événements de Kabylie sera exigé lors de cette action. – Les blessés du printemps noir 2001 organisent une marche à Tizi- Wezzu

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Laissés sans aucune prise en charge effective depuis des années, les blessés des événements sanglants qui ont endeuillés la Kabylie en 2001 ont décidé de crier leur ras-le-bol. Leur situation est dramatique devant l’insensibilité des décideurs à leur venir en aide.

Face au mutisme permanent du pouvoir, ces citoyens veulent se mobiliser et sortir dans la rue afin de revendiquer leurs droits, en appelant à une marche dans la ville de Tiz-Wezzu. Celle-ci déroulera lundi 26 août, à 10 heures, à partir du portail de l’université Hasnaoua jusqu’au siège de la wilaya.

Ces blessés du printemps noir, se sentent lésés et marginalisés par le régime. Certains parmi eux sont handicapés à vie et vivent dans la misère devant l’indifférence du pouvoir. Ce dernier les a massacrés avant d’essayer de faire son mea culpa durant la période des élections.

Les organisateurs de cette marche disent qu’ils sont convaincus que seule la rue peut leur permettre d’arracher leur droit. C’est pour cela qu’ils décident interpeller les décideurs grâce à cette action de rue pour se faire entendre. Dans leur déclaration, les blessés du printemps noir s’interrogent comment les corrompus ont eu frauduleusement des privilèges sans que personne ne se soucient d’eux.

Ces citoyens laissés-pour-compte demandent une reconnaissance immédiate des blessés non encore reconnus, la valorisation des pensions et une prise en charge urgente des cas graves. La marche de lundi, suivie d’un sit-in devant le siège de la préfecture se veut aussi une action pour demander encore une fois, le jugement des commanditaires des victimes des événements du printemps noir en Kabylie. Ce jugement doit intervenir, insistent les organisateurs de la marche, conformément aux résolutions du rapport élaboré par la commission du professeur Issad.

L’histoire des victimes et martyrs du printemps noir a fait couler beaucoup d’encre en Kabylie où 126 jeunes ont été tués par des gendarmes alors que des centaines d’autres ont été blessés et abandonnés par l’Etat. Le pouvoir qui s’est engagé à les prendre en charge a fini par faire marche arrière. Les négociateurs du mouvement des Archs avec Ahmed Ouyahia qui était chef de gouvernement, doivent assumer pleinement leur responsabilité sur ce que subissent les victimes du printemps noir. Mais hélas, le dossier des blessés peut révéler une grande machination entre le pouvoir et ses relais introduits dans le mouvement des Archs pour manipuler, orienter les actions et trahir la volonté des population.

Alors que des jeunes ont été poignardés et tués, le sang de ces martyrs est marchandés par des personnes sans scrupules, qui peuvent marcher sur les cadavres pour parvenir à leurs fins mais, personnes ne peut nier ces fresques devant l’histoire.

Kamel.S

1 COMMENTAIRE

  1. Ma pensée va pour les victimes du printemps noir 2001. La seule action qui marche avec Alger c’est le tribunal international (TPI) avec un dossier bien ficelé et volumineux. Un avocat benevole pourrait bien le prendre en charge et la cause aboutira avec les consequences inesperées pour pour toute les victimes innocentes. Tout le reste n’est que plaisanterie, helas, et perte de temps. Sincerements.

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