Le ministre de la communication à Tizi-Ouzou : « Le projet de loi relatif à l’audiovisuel est engagé au niveau des deux chambres »

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – Le ministre de la communication, Abdelkader Messahel, était aujourd’hui à Tizi-Ouzou à l’occasion de l’ouverture du séminaire de deux jours autour du thème « le service public à la radio et à la télévision » avec pour vecteurs « Valeur, missions et expériences ».

A cette occasion, Abdelkader Messahel a prononcé un discours où il a mis l’accent sur la notion du « service public en matière du droit à l’information et à l’éducation ». Le ministre, avant de mettre l’accent sur le nouveau cadre du champ d’action et de prérogatives des médias en général, publics en particulier, a fait l’historique du chemin parcouru par l’ex, RTA pour ensuite mettre en les progrès réalisés.

« A l’indépendance, a souligné Abdelkader Messahel, l’Algérie ne disposait que d’un embryon de la radio télévision. La radio, et encore plus la télévision, ne couvraient que quelques parcelles du territoire ; principalement à Alger, Oran et Constantine ». Le ministre fait le comparatif avec entre la situation d’hier (à l’indépendance) et les performances et capacités des médias publics de nos jours. « Nous mesurons maintenant l’ampleur des efforts consentis par l’Etat et par nos aînés pour doter le pays d’un véritable service public de la radio et de la télévision en termes d’infrastructures, d’équipement et de production de programmes », soulignera le premier responsable du département ministériel de la communication pour souligner ensuite le grand mérite de l’ex-RTA qui « que bien avant la généralisation du concept de service public au début des années 1990, et en l’absence d’un cahier des charges, ce média répondait déjà aux exigences de la société en matière des arts et des lettres, de la préservation du patrimoine, de divertissement, de respect de la vie privée et des droits de l’enfance ».

« Le contenu de l’information était quant à lui destiné à l’accompagnement des actions de développement du pays et à la défense des causes justes dans le monde », a expliqué encore le ministre. Abdelkader Messahel a également mis à profit sa présence à Tizi-Ouzou, « haut lieu de la résistance où l’expression démocratique ne s’est jamais démentie » pour annoncer que « ce séminaire intervient au moment où le processus d’adoption de loi relatif à l’activité audiovisuelle est engagé au niveau des deux chambres de notre parlement ».

Le ministre explique ensuite que ce projet de loi « découle de la mise en œuvre des dispositions de la loi organique de 2012 relative à l’information, élaboré dans le cadre des réformes politiques engages en 2011 par le président de la république, et dont la consolidation de la liberté d’expression constitue la pierre angulaire ». « La loi spécifique relative à l’activité audiovisuelle, poursuit le détenteur du portefeuille ministériel du secteur de la communication , consacre l’ouverture du champ audiovisuel à l’initiative de l’investissement privé ».

Selon le ministre, cette loi définit sa configuration, sa régulation et son exercice. Aussi, elle permettra, à travers la mise en place de l’autorité de régulation de définir et de veiller au respect des règles d’exercice de l’activité audiovisuelle devant répondre aux exigences d’une société plurielle.

Plus loin, Abdelkader Messahel informera l’assistance que « dans les prochains jours, son département organisera en collaboration avec le ministère de la justice un cycle de formation au profit des journalistes des médias de presse écrite et audiovisuelle sur la relation entre la justice et la presse et sur les notions de diffamation, d’éthique et de déontologie Il a également annoncé qu’une session similaire sera programmée avant la fin de ce trimestre avec le parlement pour appréhender davantage la relation entre la presse et cette institution.

Il est noter également qu’en marge des travaux des séminaristes , Abdelakader a animé un point de presse à l’hôtel « Amraoua » pour étancher davantage la soif des journalistes. Le ministre a été saisi sur de nombreux points notamment la répartition de la publicité entre les différents organes de presse, les champs de compétences des futures chaînes de télévision privées et la corrélation entre les médias publics et privés.

Concernant la distribution de la publicité, le ministre a déclaré qu’elle se fera dans un cadre concurrentiel. En revanche, Abdelkader Messahel a fait dans la circonlocution en matière de la production et la diffusion de programmes de ces futures chaînes privées. Poussé à être enfin plus explicite, le ministre a déclaré que le privé sera tenu de respecter le cahier des charges lesquels porteront sur des thématiques et que celles-ci seront définies et établies par des organismes spécialisés lesquels se baseront sur les attentes et la demande du public. Cela veut dire plus exactement que les futures chaînes de télévision n’auront pas le droit de s’investir dans l’information pour diffuser le journal de 20 heures, ni assurer la diffusion en direct des compétitions sportives, notamment les rencontres footballistiques, ni organiser des tables rondes autour des sujets politiques avec les acteurs politiques de leur choix et ni assurer des projections de films dits « longs métrages ».

En clair, les futurs investisseurs privés dans l’audiovisuel n’auront pas la liberté de choisir eux-mêmes leurs créneaux d’investissements. Abdelkader Messahel, mal à l’aise sur ce sujet pointu a trouvé refuge dans « la nécessité de renforcer la coopération et les échanges avec les télévisions du bassin méditerranéen ». Plusieurs voix journalistiques ont essayé d’accrocher le ministre avec des questions mais celui-ci a décidé avec sympathie mais fermeté que le point de presse était fini.

Addenda : pour les discussions rentrant dans le cadre propre du séminaire, nous y reviendrons dans notre prochaine édition. Nous signalons toutefois que de grosses pointures, à l’instar Fouad Benhalla, ancien directeur général de Radio France Internationale (RFI), Allessandra Paradisi, directrice-ajointe, Institutionnelle et des relations internationales à la RAI (chaîne de télévision italienne), White Andrew Edward, consultant à la BBC, Claude Perrier, directeur du réseau France bleu de Radio France ont pris part à ce rendez-vous éminemment scientifique.

2 Commentaires

  1. Azul ! Taratata !! Que du vent !!! Ils ne mènerons nulle part. Ils parlent de communication en utilisant une langue inconnue que personne ne parle chez lui, ni dans la rue, ni dans les villes, ni dans les villages, ni au travail, ni même à l’école. La langue du moyen-orient et des monarchies du Golf. D’où, personne n’a jamais compris quoi que ce soit, et ça les arranges. Comme dit l’adage: « Rends-les bêtes et tu les gouverneras ». Thanemirth

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