Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) est né – Afrique du Nord : Les frontières vont bouger

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Azawad
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AZAWAD (Tamurt) – Après concertation, les parties ont convenu d’un commun accord le 16 octobre 2011 que « … Les parties présentes (Mouvement National de l’Azawad (MNA), le Mouvement Touareg du Nord Mali (MTNM) dirigé par le défunt Ibrahim Ag Bahanga et d’autres responsables militaires et politiques de l’Azawad) ont convenu d’un commun accord de dépasser les difficultés pour asseoir les revendications politiques communes qui prennent en compte les aspirations profondes du peuple de l’Azawad… »

Le porte-parole de ce Mouvement de Libération, M. Hama Ag Sidahmed, avait déclaré que «Après des débats constructifs sur l’avenir des populations de la région, du danger qui pèse sur l’Azawad, les parties présentes ont décidé de fusionner et de créer une nouvelle organisation, le MNLA, et ce, dans l’esprit des démarches déjà entamées, en accord avec les promesses et les engagements pris par le leader défunt Ibrahim Ag Bahanga». Il affirme que l’objectif du mouvement de libération est de « sortir les populations de l’Azawad de l’occupation illégale de leur territoire…». Il appelle à «soutenir et appuyer cette initiative historique au profit de la stabilité de la région».

Le MNLA a par ailleurs exprimé son «rejet et sa condamnation» de «toute forme de terrorisme», estimant que celui-ci est «contraire aux valeurs et à la culture des populations».

Le mouvement possède déjà état-major dirigé par Mohamed Ndjem, un des fondateurs de la rébellion, un secrétariat général chargé du volet politique, Billal Ag Cherif et un porte-parole chargé des relations extérieures, Hama Ag Sidahmed. Ce dernier a déclaré que des officiers supérieurs de l’armée malienne ont déjà rejoint le mouvement de libération et confirme ainsi «la désertion d’au moins 23 officiers de l’armée malienne de rang supérieur pour rejoindre la nouvelle organisation». Il cite le nom des commandants Ag Habré et Hassan Feggaga, ou encore le colonel Essadat, mais également de nombreux ex-combattants de la rébellion.

Du coté malien la réaction ne s’est pas faite attendre, selon la presse malienne « Les militaires de la région de Gao, Kidal et Tombouctou verront bientôt leurs effectifs augmenter en hommes et en matériel pendant cette semaine. L’armée malienne est en train d’acheminer 18 BTR, une trentaine de BRDM et 120 véhicules tout-terrain équipés en armes. Avec, à l’appui, un nombre nécessaire de militaires qui s’élève à un millier d’hommes. Ce dispositif d’hommes et cet arsenal de guerre sont destinés aux trois régions du Nord-Mali qui connaissent un regain de tension ces temps-ci»

Le MNLA a profité de la chute de Kadhafi pour se doté d’un armement sophistiqué qui s’ajoute à sa connaissance du terrain et à sa volonté d’en découdre avec les forces d’occupations de tous pays étrangers.

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